Gouvernance et libertés locales Pour une renaissance de l’Afrique , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845869233

Langue

Français

Soungalo Ouattara
Gouvernance et libertés locales
Pour une renaissance de l’Afrique
KARTHALA
GOUVERNANCE ET LIBERTÉS LOCALES
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
© Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-923-3
Soungalo Ouattara
Gouvernance et libertés locales
Pour une renaissance de l’Afrique
Préface de Soumana Sako Postfaces de Doulaye Konaté et Louis Millogo
Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Préface
L’accession à l’indépendance des colonies africaines avait suscité chez beaucoup de leaders politiques et l’intelligentsia de l’époque un espoir en une Afrique forte, capable de jouer à fond sa partition dans l’évolution positive de l’Humanité. Un demi-siècle après ce tournant historique, le continent en est toujours à la recherche de sa voie, en vue d’un engage-ment ferme et résolu dans un processus irréversible de développement endogène qui serait aussi le fondement de son identité continentale. Plusieurs programmes de développement ont été initiés dans ce continent : transfert de technologies adaptées, transferts de capitaux, ajustement structurel, lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui, plus que jamais, l’élar-gissement des libertés locales portées par le processus de décentralisation apparaît comme un pré-requis de la bonne gouvernance et les libertés citoyennes font l’objet de revendications souvent incompressibles voire péremptoires. En réalité, une même question de fond reste posée : celle de la citoyenneté. De quoi est faite la citoyenneté dans les États africains?
Gouvernance et libertés locales : pour une renaissance de l’Afrique est un ouvrage pratique et concret qui esquisse l’apport des communautés organisées à la base au développement de l’Humanité. L’auteur, Monsieur Soungalo Ouattara, a su développer une méthode originale fondée sur une approche interdisciplinaire, inspirée de la longue durée, pour analyser les systèmes de gestion des pouvoirs publics et leurs capacités à générer le développement et les libertés locales et citoyennes.
Lorsque passent les souffles de l’Histoire, il faut se tenir debout et si possible en éveil.
L’Histoire, science des changements, est, comme l’écrit l’auteur, le miroir des temps présents. Goethe affirmait aux économistes ceci :Qu’il
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GOUVERNANCE ET LIBERTÉS LOCALES
se taise celui qui ne peut rendre compte des 4000 ans qui l’ont précédé. Monsieur Ouattara joue sa partition dans ce devoir de mémoire par les fruits de sa recherche sur le déterminisme entre les modes de gouver-nance, les libertés citoyennes et le développement. Il est allé puiser des situations du fond des âges et sur différents continents non pour proposer de les imiter mais pour en tirer matières à réflexion afin d’éviter les erreurs commises par le passé. Le citoyen, notamment dans l’État afri-cain, est mieux situé sur son origine et comprend plus aisément son iden-tité individuelle et collective qui, somme toute, constitue une puissante motivation pour l’action de transformation qualitative de sa destinée. Les résultats de cette démarche originale montrent bien que la gestion des cités et des communautés qui les peuplent et les progrès démocra-tiques, scientifiques, technologiques, culturels et économiques sont une quête et des conquêtes permanentes de personnes et groupes engagés à transformer leur univers vital. Le bel exemple du papyrus intitulé e Protestations du paysan éloquentet datant de la X dynastie qui a régné sur l’Égypte, vers 1200 av. J.-C, vient confirmer, déjà à cette époque, l’engagement du bas peuple en faveur d’un changement social de qualité. La démarche de l’auteur, fondée sur la sociogenèse, convainc les plus sceptiques que les systèmes politiques, les modes de gouvernance et les droits actuels sont l’héritage de plusieurs millénaires d’engagement social. En outre, l’ouvrage révèle que l’apport du continent africain à cet important projet de transformation des sociétés reste méconnu, situation qui interpelle tout chercheur africain à l’action.
À l’école des leçons d’histoire des hommes et des peuples, on est toujours gagnant.
L’Afrique est aujourd’hui à la croisée des chemins dans la mouvance de la mondialisation, elle qui traîne toujours les séquelles de la colonisa-tion. On comprend qu’elle en soit à la recherche d’un processus de déve-loppement authentique, aveuglée qu’elle est dans sa marche par des direc-tives qui lui parviennent quelquefois, comme une lumière vive en pleine figure. Il est certain que les solutions aux problèmes du développement du continent africain reposeront sur l’appropriation sociale du processus démocratique et, partant, sur la participation effective des communautés organisées à la gestion des leurs affaires locales. À partir de l’exemple du Burkina Faso, il est permis de prendre conscience qu’au-delà des difficultés somme toute inhérentes à la mise en œuvre de tout projet de développement humain, la bonne gouvernance et l’élargissement des libertés locales restent le tremplin le plus sûr du dévelop-pement de l’Afrique. Cet ouvrage apparaît alors comme une interpellation
PRÉFACE
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des dirigeants, des intellectuels, des leaders d’opinion, etc. à plus d’enga-gement en faveur de l’émergence d’exécutifs locaux conscients de leur mission de renouvellement communautaire, et un appel à renforcer le processus de décentralisation en cours dans plusieurs États africains. L’auteur ne dit pas autre chose lorsqu’il soutient quela volonté politique exprimée doit être un acte de foi au processus, en son efficacité pour notre devenir d’hommes. Et d’ajouter :Qui dit foi dit engagement sans réserve qui induit des risques, un engagement irréversible tendu vers une nouvelle manière d’envisager l’avenir. Pour le succès de cette mission commune, l’auteur propose des leviers pour la renaissance du continent africain au grand dam des afro-pessi-mistes.Aucun peuple n’est condamné à la pauvreté voire à la misère, affirme-t-il,convaincu quele développement se déclenche toujours à un moment, après que l’on se soit saisi de tous les leviers dont le plus impor-tant reste le capital humain. L’auteur croit en l’homme, en sa capacité à relever les défis pour autant qu’on lui assure une éducation et qu’on lui fasse confiance. Il croit en l’Afrique qui, malgré les difficultés, bouge et qui a son mot à dire dans le concert des nations, malgré les nombreux obstacles qui se dressent devant elle. Tout en reconnaissant les faiblesses des exécutifs locaux, il propose une méthode pour mieux prendre en compte les cultures et les savoirs locaux afin de donner un visage africain à leur projet de transfor-mation qualitative des communautés. Aucun peuple ne se développe sur l’héritage d’un autre. La connais-sance de soi est la meilleure richesse qui soit, disent les Bamanan, Yèrèdon ka fisa ni fen bèyé. Fonder culturellement une pratique démocra-tique est donc possible. Aussi les peuples africains doivent-ils être en mesure de remonter le cours de leur histoire et y retrouver, dans leurs tréfonds culturels, les ressorts nécessaires à cette mission de génération.
Monsieur Soumana SAKO Ancien Premier Ministre de la République du Mali Secrétaire Exécutif de la Fondation pour le Renforcement des capacités en Afrique
Introduction
L’Afrique se débat aujourd’hui dans un tourbillon de phénomènes et d’événements nouveaux qui interpellent gouvernants et citoyens. Parallèlement à une émigration massive de jeunes Africains démunis vers l’Europe de l’euro dans des conditions inhumaines, pour se heurter à des murs et à des barbelés de refoulement, les pays africains, par leurs recours à l’aide matérielle et financière des pays du Nord, semblent inconsciemment solliciter une recolonisation politique, économique et culturelle du continent comme s’ils ne pouvaient pas se passer de leurs anciens maîtres et prendre leur destin en main. En même temps, en Occident, les joutes oratoires sur la traite négrière et les conséquences de la colonisation reviennent semer le doute dans les mémoires ou comme pour relire autrement l’Histoire. Est-ce là également une interpellation de l’intelligentsia africaine sur un devoir de mémoire ou de prise de parole pour la nécessaire renaissance de l’Afrique et le renforcement du processus d’humanisation du monde ? Au-delà des questions de responsabilités à situer ou encore des répara-tions morales et matérielles à opérer, les réflexions des Africains pour-raient contribuer, de façon positive, à faire émerger une nouvelle percep-tion de la gestion des cités où la dignité du citoyen serait une réponse des gouvernants à des siècles d’oppression. Dans ce contexte, le retour en Afrique des restes de l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza et de ceux de sa famille reste un événement énigmatique. Cet événement doit-il être compris comme un signe de réconciliation entre le passé et le présent ? Une reconnaissance d’un bien-fait oublié ? L’ensemencement des germes d’une autre Afrique en gesta-tion ou un nouveau départ de la vieille Europe métamorphosée pour une autre aventure africaine ? Face aux humiliations subies par le continent dans le passé et devant les difficultés réelles des États africains à trouver des solutions idoines à la lutte contre la pauvreté, des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer une meilleure gouvernance politique et économique, la garantie
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