FRANCE-GABON , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868199

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Jean-François Obiang
FRANCE-GABON
Pratiques clientélaires et logiques d’État
dans les relations franco-africaines
KARTHALA
FRANCE-GABON
Publié avec le concours du centre national du Livre
KARTHALA sur internet : http://www.karthala.com
Couverture : « Le croisement », tableau de Francis Mbella, inLes peintres de l’estuaire, © Nicolas Bissek et Karthala, Paris, 1999
© Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-819-9
Jean-François Obiang
France-Gabon
Pratiques clientélaires et logiques d’État dans les relations franco-africaines
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS
A mon père, le Pasteur Gabriel Béka b’Edou. In memoriam
Avant-pro
pos
La présente réflexion s’inspire en grande partie du contenu d’une thèse de doctorat en science politique préparée et soutenue à l’université de Paris I, et sanctionnée par la mention « très honorable avec les félicitations du jury ». Par rapport au texte d’origine, cette version a fait l’objet de notables modifications, qui visent essentiellement à ne point lasser le lecteur par des développements par trop universitaires. Dans cet ordre d’idée, l’ensemble a été allégé de nombre de notes de bas de pages, épuré de considérations méthodologiques et actualisé. Précisons sur ce dernier point que cette mise à jour s’arrête au mois de décembre 2001. Les éléments d’actualité plus récents sont donc absents de ce travail. La nature particulière d’un thème prisé par les journalistes mais paradoxalement peu étudié en profondeur explique la lon-gueur inhabituelle de la partie introductive. À ceux des lecteurs que celle-ci rebuterait, nous en résumons le contenu. Cette introduction vise d’abord à rappeler les circonstances « accidentelles » de maturation de cette réflexion. Nous expli-quons notamment de quelles manières notre inclinaison initiale vers les questions d’aide au développement s’est muée en un intérêt portant sur les relations franco-africaines. Elle cherche ensuite à préciser l’angle d’entrée de l’analyse. À cet effet, notre démarche privilégie très nettement la dimension « offi-cieuse » au détriment d’un discours officiel parfois convenu, qui bien souvent a servi de rideau de fumée, empêchant de démon-ter les mécanismes souterrains qui sont à la base de certains
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phénomènes que nous nous proposons d’étudier. Cette partie intro-ductive tente enfin de présenter le paradigme autour duquel s’articulera la recherche. De ce point de vue, l’analyse clientéliste nous est apparue, d’emblée, comme la mieux à même d’aider à la compréhension de phénomènes rangés trop vite dans les registres généraux et pré-construits de l’impérialisme ou du néoco-lonialisme. Ces précisions ayant été données, il nous revient maintenant de nous acquitter d’une agréable tâche, celle qui consiste à remercier les personnes ayant contribué, d’une manière ou d’une autre, à l’aboutissement de ce projet. Nous pensons naturellement à Suzie, notre compagne, pour sa patience, son soutien et sa compréhension. Nos remerciements vont également au profes-seur Daniel Bourmaud qui a bien voulu encadrer notre recherche. Monsieur le Gouverneur Louis Sanmarco et nos camarades du Laboratoire d’Anthropologie Juridique de Paris (LAJP-GREA) reconnaîtront dans certains passages l’inspiration profonde de nos échanges de ces dernières années. Nous pensons enfin aux innombrables anonymes, parfois interlocuteurs d’un soir, mais aussi à nombre d’acteurs encore en activité qui n’ont pas souhaité être nommément cités mais dont les informations, souvent judicieuses, ont été exploitées par nos soins. Si ce travail comporte quelques qualités, elles sont dues principalement à ces nombreux apports. Quant aux imperfections et erreurs éventuelles, elles sont naturellement notre fait. Il nous faut faire une dernière mise au point ; ce livre n’est ni un pamphlet, ni un manifeste, ni encore moins une investigation expresse visant à « faire quelques révélations ». Il s’agit d’une observation distanciée, se voulant objective, mais portant sur l’histoire immédiate. Si, de ce point de vue, des passages venaient à heurter la susceptibilité de certains acteurs indivi-duels cités, que ces derniers veuillent bien considérer ces lignes, non pas comme des attaques personnelles, mais plutôt comme des éléments d’analyse à intégrer dans une réflexion qui porte plus globalement sur l’étude d’un système et de ses mécanismes de fonctionnement.
Introduction générale
D'un intérêt pour les questions d’aide à une réflexion sur les relations internationales : histoire d’une maturation
Le parcours que propose ce livre s’inscrit dans le prolonge-ment naturel d’une réflexion entamée depuis plusieurs années. Dans le cadre du mémoire de maîtrise de science politique, nous avions choisi de nous intéresser à un concept (l’aide mul-1 tilatérale au développement) qui était alors sujet à controverse . 2 Notre projet visait principalement à vérifier la compatibilité qu’il pouvait y avoir entre les projets initiés en amont par les experts des organisations internationales d’aide et les besoins
1. Sous l’impulsion de nombreux auteurs, dont certains tiers-mondistes (R. Dumont, F. Ravignan, H. Raulin, S. Bessis, etc.), partisans d’un développement autocentré, beaucoup d’ouvrages furent écrits dénonçant les travers des procédés et procédures des organisations internationales d’aide. Ces ouvrages dénon-çaient surtout le peu de place faite aux aides destinées aux actions « au ras du sol », comme l’aide directe aux paysans, aux cultures vivrières et à l’appui à l’autosuffisance alimentaire, au profit de grands projets générateurs, selon ces auteurs, des « éléphants blancs ». En ce qui nous concerne, nous étions alors très sensible aux écrits de Susan George et avions été particulièrement marqué par un ouvrage-témoignage, celui d’un ancien consultant de la banque mondiale, G. Hangkok,Les nababs de la pauvreté, Paris, Robert Laffont, 1991, 340 p. 2. J.-F. Obiang,L’aide multilatérale au développement, essai d’analyse du concept et de son application en Afrique. Exemple : l’action de la F.A.O. au Gabon de 1980 à 1990, mémoire de maîtrise en science politique, université de Paris, 1994, 100 p.
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réels des populations en aval, destinataires de cette offre. Si les résultats auxquels nous sommes parvenus ont fait apparaître un net décalage entre l’offre déjà évoquée et les attentes locales, l’intérêt personnel de ce travail allait surtout valoir par l’éclaira-ge involontaire qu’il nous permit de porter sur un autre disposi-tif, (l’aide bilatérale) qui, bien qu’épargné par la critique, sem-blait pourtant obéir à des critères beaucoup plus troubles. C’est donc tout à fait logiquement qu’une année plus tard, dans le cadre du DEA études africaines (option science politique) de l’université de Paris I, nous avons choisi de nous intéresser à ce 3 concept incidemment redécouvert . Initialement, notre démarche visait à « piéger », en quelque sorte, la coopération française : nous voulions vérifier que la doctrine dite de « la prime à la démocratie » avait été réellement appliquée comme annoncée. En effet, le président français François Mitterrand ayant claire-ment laissé entendre que l’aide serait désormais tiède vis-à-vis des pays africains hésitants, et enthousiaste en faveur de ceux qui montreraient plus d’empressement à appliquer les normes démocratiques, nous nous sommes simplement attelé, à partir de la réalité des situations politiques dans les deux pays africains choisis comme champ d’application, à vérifier que l’aide publique au développement de la France ainsi instrumentalisée suivait bien la courbe d’évolution des processus de démocratisation au Bénin et au Gabon. Pour ce faire, notre choix a donc porté, à dessein, sur deux pays que tout opposait (l’histoire, les relations avec la France, la réalité politique, etc.), mais qui réunissaient la caractéristique commune d’être des bénéficiaires de l’aide française. Notre méthode consistait, à partir des données brutes de l’aide de la France à ces deux pays sur ce que l’on peut considérer comme les quatre premières années des processus de démocratisation en Afrique (1990-1994), à voir si les chiffres de l’aide et leur évolu-tion correspondaient bien à l’évolution politique interne à ces deux pays.
3. J.-F. Obiang,Aide française et processus de démocratisation en Afrique: les cas du Benin et du Gabon, mémoire de D.E.A. de science politique (études africaines), université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), juillet 1995, 80 p.
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