Côte d’Ivoire : Coup d’État de 1999 la vérité, enfin ! , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2011

EAN13

9782915352818

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

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Joachim BEUGRÉ
Côte d’Ivoire : Coup d’État de 1999 la vérité, enfin !
Les Éditions du CERAP 08 BP 2088 Abidjan 08
Les Éditions du CERAP, Abidjan, 2011 ISBN : 978-2-9153-5281-8 Tous droits réservés pour tous pays
Diffusion-distribution France, Europe et autres pays hors la Côte d;Ivoire KARTHALA-éditions 22-24 bd Arago  75013 Paris tél. : (33) 01 43 31 15 59 e-mail : karthala@orange.fr www.karthala.com
A Judy, mon épouse, Mes remerciements et ma profonde gratitude à toi qui m’a encouragé et soutenu pour que ce livre témoignage voie enfin le jour
A mes enfants, Sogoh Elvire Karelle Yasset Marie Daisy Waska Maeldann Boisi Myronn
« Le vrai bonheur, on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu »
Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
PRÉFACE
Sur le coup d’État de décembre 1999, Joachim Beugré en sait beaucoup, il est de ceux qu’on appelle les“sachant”. A l’époque, journaliste au quotidien “Le Jour”, il a eu l’historique privilège d’écouter“les jeunes gens”- ainsi qu’on a appelé les auteurs du coup d’État - longtemps avant le 24 décembre 1999 puis de les suivre après, dans leurs tribulations, leurs rapports avec le chef de la junte, le général Robert Guéï à qui ils ont fait le cadeau présidentiel : la magistrature suprême de l’État de Côte d’Ivoire pour dix mois chaotiques. Pourquoi avoir attendu plus de dix ans après l’événement pour en dévoiler les vrais auteurs et leurs témoignages ? Et surtout pourquoi maintenant, après que la Côte d’Ivoire eut traversé les années les plus sombres de sa jeune histoire d’État moderne ?
LES TROIS MOUSQUETAIRES ÉTAIENT QUATRE
Les réponses, l’auteur les donne dans son œuvre : pour respecter un engagement pris devant“les jeunes gens”, qui lui ont fait confiance, en s’ouvrant à lui, des mois avant le 24 décembre, et le chargeant de publier un jour, proche ou lointain, leurs frustrations et leurs motivations.
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Côte dʼIvoire : Coup dʼÉtat de 1999. La vérité, enfin !
Joachim Beugré entend aussi prendre une part active, en tant que“sachant”au processus de réconciliation qui va bientôt s’engager dans notre pays et dont la phase initiale et primordiale est le rétablissement de la vérité. La vérité contextuelle, pour ne pas dire la vérité historique, ce serait prétentieux.
Il se trouvera des esprits lucides pour reprocher à Joachim Beugré de sortir des cadavres des placards, au moment où les Ivoiriens cherchent à tourner les pages tumultueuses de l’histoire de leur pays. Effectivement, les sujets qui fâchent plantent le décor, décrivent le contexte, justifiant la colère des jeunes gens.
Mais peut-on construire une véritable société de justice et de démocratie sans mémoire ? Peut-on aller à la réconciliation si les êtres, les phénomènes et les choses qui ont conduit à la fracture ne sont cités, indiqués, nommés ? Peut-on être historiquement crédible si des faits, parce qu’ils fâchent, sont occultés, enjambés ?
Le devoir de mémoire commande que la vérité soit dite même si elle peut paraître politiquement incorrecte, pour ménager des susceptibilités, pour protéger des convenances, pour sauvegarder des apparences, toutes lâchetés qui nous ont conduits au gouffre, à l’abîme.
Joachim Beugré met le pied dans le plat, et nomme. Il part de 1989, avec “l’agonie du bélier et la danse des sorciers”. On aura tout compris : l’appel d’un président au soir de sa vie, le président Félix Houphouët-Boigny, à un illustre cadre du pays, de renommée internationale, Alassane Ouattara, exerçant à l’extérieur du pays, pour venir sauver son régime malmené par une crise économique et financière aiguë et par une opposition qui entend exploiter l’âge, la maladie du Vieux président et la conjoncture économique désastreuse du pays pour porter l’estocade à un pouvoir autocratique trentenaire.
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Préface
Cette première partie de l’ouvrage, qui en compte sept, décrira donc les quatre dernières années du règne du président Houphouët-Boigny, les remous sociaux, l’entrée de l’ex-gouverneur de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), Alassane Dramane Ouattara sur la scène politique nationale, la naissance des partis d’opposition dont le FPI de Laurent Gbagbo prend tout de suite le leadership.
L’auteur décrira les tribulations qui marqueront ces dernières années du règne du président Houphouët-Boigny dont le fait marquant est la sourde rivalité entre le dauphin constitutionnel, Henri Konan Bédié, président de l’Assemblée nationale, et le Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. Entre déclarations sibyllines et attaques à fleurets mouchetés, le microcosme politique ivoirien se nourrit déjà de fortes animosités, les uns et les autres fourbissant leurs armes pour un après Houphouët-Boigny déjà si proche. Et quand le dauphin constitutionnel s’asseoit dans le fauteuil présidentiel le soir même du décès du président Houphouët-Boigny, par une déclaration radio télévisée, c’est une page de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui se ferme (l’époque d’Houphouët) avec l’ouverture d’une autre : l’ère Bédié.
Henri Konan Bédié a pris le pouvoir, tout le pouvoir, et Joachim Beugré meublera cette période par“la chasse à l’homme”, précisément “la chasse” à un homme : Alassane Dramane Ouattara, surtout que quelques mois après son départ de la primature, est créé un parti politique se réclamant de lui et animé par les frondeurs du vieux parti camouflés sous l’appellation “rénovateurs” : le RDR, dirigé par Djéni Kobina.
Les observateurs de la scène politique ivoirienne notent bien qu’Alassane Dramane Ouattara s’est mis en embuscade et que le parti dirigé par l’ex-chef de file des “Rénovateurs” du PDCI n’est rien d’autre que le cheval de Troie que l’ex-Premier ministre du président Houphouët-Boigny a choisi pour accéder à la présidence de la République.
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