Chroniques des temps qui tanguent (2002 - 2004) , livre ebook

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Cet ouvrage est une compilation des chroniques écrites par le professeur Bernard Zadi Zaourou dans le quotidien "Fraternité Matin" entre 2002 et 2004. Ces chroniques, baptisées "Chroniques des temps qui tanguent", paraissaient tous les lundis, à la page 5 du journal.
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Date de parution

01 octobre 2018

Nombre de lectures

237

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

18 Mo

CHRONIQUE DES TEMPS QUI TANGUENT OK_Mise15/04/16 11:49 Page1en page 1
Chroniques des temps qui tanguent
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CHRONIQUE DES TEMPS QUI TANGUENT OK_Miseen page 1 15/04/16 11:49 Page2
Du même auteur
- Fer de lance, Paris, P.J. Oswald, 1975.
- Césaire entre deux cultures (problèmes théoriques de la littérature négro africaine), Abidjan-Dakar, Néa, 1978.
- Les sofas, suivi deL’œil, Paris, l’Harmattan, 1983.
- Césarienne, Abidjan, Ceda, 1984.
- La tignasse, Abidjan, Ceda, 1984.
- Il secretodegli dei (Le secret des dieux), Per L’italia La rosa, éditrice, 1999.
- La guerre des femmes, suivi deLa termitière, Abidjan, Ceda, 2001.
- Fer de lance(version intégrale), Abidjan, Nei/Neter, 2002.
- Les quatrains du dégoût, Abidjan, Nei-Ceda, 2008.
- À califourchon sur le dos d’un nuage,Paris, l’Harmattan, 2009.
- Gueule-Tempêtes, suivi deNouveaux chants du souvenir, Dakar, Panafrica/Silex/Nouvelles du Sud, 2009.
-Anthropologie de la littérature orale de Côte d’Ivoire, Paris, l’Harmattan, 2010.
- Luciole, Abidjan, Nei-Ceda, 2010.
- Mes dernières paroles pour l’Afrique, Abidjan, Frat Mat Éditions, 2013.
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CHRONIQUE DES TEMPS QUI TANGUENT OK_Miseen page 1 15/04/16 11:49 Page3
Bernard Zadi Zaourou
Chroniques des temps qui tanguent
2002-2004
01 BP 1807 Abidjan 01 fratmat.editions@fratmat.info République de Côte d’Ivoire
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© Frat-Mat Éditions, Abidjan, 2016. ISBN : 978-2-84948-207-0 Tous droits réservés pour tous pays.
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Avant-propos
Combien de chroniques ont-elles été écrites par le professeur Bernard Zadi sous le pseudonyme de Bottey Moum Koussa ? Même s’il est difficile d’en donner le nombre exact, nous pouvons affirmer, avec le risque de nous tromper, que ce sont plus de 130 chroniques réparties sur une période relativement longue — du9 septembre 2002 au 15 mai 2006— et produites de façon assidue, tous les lundis, à la page 5 de Fraternité Matin, sur deux larges colonnes. Et ce, malgré le mal qui le rongeait et qui a fini par avoir raison de lui, quelques années plus tard.
Les rares moments où la force physique qui déclinait l’avait obligé au repos forcé (la difficile période entre février/mars et juillet 2003 ; l’évacuation sanitaire en France en avril 2003 et surtout en janvier 2004), il eut le concours extraordinaire de son épouse qui a assumé, elle aussi, dans une sorte de fusion des intelligences, cetteChronique des temps qui tanguent, en lectrice assidue de son époux certes, mais surtout en complicité de pensée avec l’écrivain, sans jamais dérouter les lecteurs, nombreux, de cette page.
C’est même en reconnaissance de cette contribution à animer ce rendez-vous hebdomadaire des lecteurs que la direction générale de l’époque, sous Honorat De Yedagne, lui proposa, après avoir relayé efficacement son époux, d’animer, elle aussi, une chronique. Ce seraL’écho des Temps-Frontière. Car, revenu en Côte d’Ivoire après quelques mois d’absence, le Maître s’était remis à sa passion : animer saChronique. Plus tard, sera malheureusement mis fin, définitivement, à leurs collaborations respectives.
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En 2010, après de longs jours d’absence (toujours pour des soins en France que nécessitait son état de santé) et de silence bruissant, tout de même, de réflexions personnelles sur lui-même, sur notre société et le monde, il avait été sollicité, à chaque fois, sur recommandation du Directeur général, M. Venance Konan, pour ouvrir les débats sur un thème précis que nous suscitions alors. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il a produit cette réflexion précieuse sur un sujet d’actualité : la réconciliation en Côte d’Ivoire, avec comme titre, Rassemblement et réconciliation. À quelle condition ?
I- Le choix La difficulté à répondre à la question relative au nombre de textes produits pour alimenter cetteChronique des temps qui tanguenttrouve là aussi bien son fondement que sa réponse. Nous pouvons, en effet, affirmer que, pour l’essentiel, 90% des textes publiés dans cetteChroniqueportent la marque et le style de son auteur premier, puisque ses absences n’ont guère duré plus d’un mois, à part celle du 26 janvier au 29 avril 2004. Si nous nous en tenons donc globalement aux périodes indiquées, nous pouvons dire qu’au total, ce sont 139 chroniques qui ont été produites pendant 44 mois, c’est-à-dire durant à peine quatre années. Que faire donc ? Fallait-il, à tout prix, chercher à rassembler tous les textes pour les éditer en une fois ou bien les sérier ? Vouloir rassembler toutes lesChroniquespour une seule publication n’aurait pas été fastidieux d’autant plus que le fonds documentaire du Groupe existe. Mais ce choix aurait été une incongruité éditoriale, parce qu’une telle entreprise aurait nécessité un volume de pages non raisonnable pour un tel genre et, conséquemment, non rentable. Pour cette première édition consacrée à ce grand dispensateur de savoirs qui avait compris que la qualité d’un Maître était d’être un passeur de savoirs, nous avons pu réunir un échantillon largement représentatif de l’esprit de cette Chroniquedes quatre premières années. CesChroniquespartent
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du 9 septembre 2002 au 15 mai 2006. Nous avons pris l’option de les publier en deux tomes. 1- Dans ce premier tome, nous rassemblons les chroniques des premières années, c’est-à-dire celles du9 septembre 2002 au 20 décembre 2004. Ce qui nous donne un ratio acceptable de 87chroniques. 2- Le tome 2 sera consacré à celles produites du27 décembre 2004 qui annonce l’an 2005 au 15 mai 2006. Soit52 chroniques. La disproportion entre les deux tomes est perceptible. Mais ceci s’explique : l’échantillon du premier tome couvre une période importante de la vie nationale : début de la rébellion, les massacres de mars 2004, la guerre des Sukhoïs, etc. Ce fut aussi (on le verra à la lecture des textes), à l’examen de sa bibliographie, une période de grande fécondité dans la trajectoire de cette figure honorable duCercle des poètes disparus. Malgré les souffrances dues au mal qui, visiblement le rongeait, le Maître Zadi n’avait point atteint « l’automne des idées ». Au contraire, comme s’il savait que le temps jouait contre lui et qu’en ces temps qui tanguaient, la parole profonde et sage de ceux qui savent et qui ont même vu la mort en face — cette mort qui n’a pas encore voulu d’eux — pouvait être une sorte de sonnette d’alarme pour nous éviter des chutes abyssales. Une autre explication aux options éditoriales que nous avons faites : si nous voulions susciter une attente de lecture pour le tome 2, il nous fallait servir aux lecteurs le maximum de textes, afin qu’ils habitent les personnages, les lieux, l’atmosphère et se familiarisent avec eux pour comprendre cesChroniquesau long souffle, ce roman philosophique qui mèle efficacement réalisme « cruel et cru » et ironie puisant une partie de sa substance dans la bouse politique. Faute de quoi, ils s’en détourneraient.
Compte tenu donc de la régularité de la production, il ne fallait pas prendre l’option de sélectionner lesChroniquesqui portaient d’ailleurs des numérotations. On l’aurait fait que l’on aurait dérouté le lecteur même habitué aux personnages, lieux, atmosphères de ces temps mauvais.
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II- Le resumé des chroniques On ne saurait résumer 139 chroniques. Contentons-nous de l’essentiel. Et interrogeons-nous : que disent-elles ? Elles sont d’abord et avant tout « une voix de refus (...) un chant de rejet de la bêtise humaine ». Elles disent tour à tour le triomphe « des puissants de tous les temps », les « glorieuses conquêtes de l’esprit humain », la guerre, la mort, la soif de vivre, de vengeance ; elles disent l’épopée des époques d’un monde qui « boite… d’une laideur telle que même la Laideur s’en effraie. Tout y passe et on y aura tout vu ! », avec des images, des paraboles. Mais, par-dessus tout, elles sont un appel à la paix à travers la peinture symbolique des personnages qui animent la vie sur ce « drôle de navire ». Ce sont des histoires du monde, celles aussi et surtout de la Côte d’Ivoire. Et toutes sont à décoder pour comprendre le pourquoi des choses.
Il ne joue pas à l’annaliste, mais tel un historiographe, il écrit à sa façon l’histoire de son pays qu’il connaît bien, voire parfaitement car il en est, au moins pour partie, contemporain, acteur-actif, acteur passif. Il connaissait, comme un biologiste, l’ADN de chacun des protagonistes et, comme un psychologue ou un psychanalyste, leur moi ou leur surmoi.
Si les personnages portent des noms d’animaux, des noms-codes ou des sortes d’anagramme pour brouiller les pistes de lecture avec tous ces « mots qui portent des masques à l’image des divins esprits » (L.S. Senghor), c’est pour donner à ses chroniques la quintessence des paroles profondes.
Ces textes, il n’y a nulle offense à le dire, sont loin d’être destinés à un large public, peu instruit des lettres et abonné à la lecture facile. En dépit de leur extrême diversité, ces Chroniquessont analogues dans leur conception formelle et elles varient quelque peu dans leur contenu. Toutes visent à célébrer le beau, à nous aider à décoder les signes polymorphes et polysémiques de notre étrange monde par le dia-logue, afin de restituer à l’homme, « son statut d’homme total » (Bottey Moum Koussa). Pour les comprendre, il suffit de les lire et relire
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pour entrer dans le cercle des initiés auxquels, vraisemblablement, elles sont destinées. Elles sont enfin, cesChroniques, un chant de départ, celui du cygne, traduit dans son dernier recueil de poèmes,Les quatrains du dégoût (paru aux éditions Nei-Ceda en 2008),une sorte deLes fleurs du mal(Charles Baudelaire), qui disent toute l’amertume d’un homme dépité par sa société et qui assiste à son propre départ du monde des vivants. Un départ qu’il a accepté dans la grandeur du silence des grands hommes quand vient l’ultime heure. Oui, il lui fallait se retirer du monde, quitter la scène pour regarder la mort en face. Le 20 mars 2012, s’éteignait la voix du poète.
CesChroniquesnous parlent et résonnent encore de sa voix, de ses paroles profondes pour nous inviter sur les sentiers qui mènent au Temple des Initiés. « Plaise à Dieu, écrivait-il à ses lecteurs dans laChronique du 3 octobre 2005, que toutes et tous, nous nous retrouvions un jour prochain, à la dédicace du premier ouvrage qui sortira de notre commune aventure. » Tel avait été son souhait, telle avait été la promesse à lui faite. Promesse tenue !
Michel Koffi Enseignant, journaliste, chef littéraire
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