Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec : Portraits et parcours de vies professionnelles , livre ebook

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2020

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Contrairement à celles des États-Unis et du Canada anglophone, les bibliothèques québécoises ont connu un développement tardif, principalement après la Seconde guerre mondiale et surtout à partir de la décennie 1960, pendant la Révolution tranquille; les femmes ont été peu présentes aux postes de direction au XIXe et au début du XXe siècle.
À différentes périodes du XXe siècle, sept femmes ont œuvré dans les bibliothèques québécoises et y ont exercé une influence remarquable, tant dans les bibliothèques publiques (Éva Circé-Côté, Marie-Claire Daveluy, Mary Sollace Saxe, Hélène Carbonneau, Louise Guillemette-Labory) et scolaires (Hélène Grenier) qu’universitaires (Céline Robitaille-Cartier), de même que dans l’enseignement de la bibliothéconomie à l’université (Paule Rolland-Thomas). La vie et la carrière de ces femmes sont dépeintes dans le présent ouvrage.
En exposant ces portraits, ce livre est novateur par sa mise en valeur de femmes d’exception qui se sont distinguées dans leur profession. Ouvrant un chantier sur le rôle significatif joué par les femmes dans les bibliothèques du Québec, il amorce une recherche sur des problématiques dans ce domaine qui ont déjà donné lieu à des publications aux États-Unis et en France.
Ce livre s’adresse aux professionnels de l’information, mais aussi aux personnes intéressées par la place historiquement occupée par les femmes dans les institutions culturelles québécoises. Il pourrait également être utile à la formation des bibliothécaires, en montrant des carrières exemplaires.
Marcel Lajeunesse a été professeur de carrière à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal de 1970 à 2006 et professeur associé depuis 2006. Ses recherches et ses publications portent particulièrement sur l’histoire du livre et des bibliothèques, de même que sur les aspects comparés et internationaux de l’information.
E?ric Leroux est professeur agrégé à l’EBSI de l’Université de Montréal. Ses recherches concernent l’histoire du livre et de l’imprimé, principalement les aspects sociaux et culturels touchant les ouvriers des métiers du livre ainsi que l’histoire des bibliothèques et des bibliothécaires au Québec.
Marie D. Martel est professeure adjointe à l’EBSI de l’Université de Montréal. Ses travaux portent sur le rôle social des bibliothèques publiques, le design des services publics, l’inclusion sociale et numérique, la bibliothèconomie critique féministe et les communs numériques.
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Date de parution

22 janvier 2020

Nombre de lectures

5

EAN13

9782760552531

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096 Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca Diffusion / Distribution : C ANADA Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864 F RANCE ET B ELGIQUE Sofédis, 11, rue Soufflot, 75005 Paris, France – Tél. : 01 5310 25 25 Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France Tél. : 01 60 07 82 99 S UISSE Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.25 La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ».

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec : portraits et parcours de vies professionnelles / sous la direction de Marcel Lajeunesse, Éric Leroux et Marie D. Martel.
Noms : Lajeunesse, Marcel, 1942- éditeur intellectuel. | Leroux, Éric, 1967- éditeur intellectuel. | Martel, Marie D., éditeur intellectuel.
Collections : Collection Gestion de l’information.
Description : Mention de collection : Gestion de l’information | Comprend des références bibliographiques.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20190035471 | Canadiana (livre numérique) 2019003548X | ISBN 9782760552517 | ISBN 9782760552524 (PDF) | ISBN 9782760552531 (EPUB)
Vedettes-matière : RVM : Femmes bibliothécaires—Québec (Province)—Histoire. | RVM : Femmes bibliothécaires—Québec (Province)—Biographies.
Classification : LCC Z682.4.W65 P68 2020 | CDD 020.82/09714—dc23



Révision
Véronique Hardy
Correction d’épreuves
Christian Bouchard
Conception graphique
Richard Hodgson et Michèle Blondeau
Mise en page
Le Graphe

Dépôt légal : 1 er trimestre 2020
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada
© 2020 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
D5251-1 [01]
Préface
Cet ouvrage se veut un vibrant hommage à ceux et celles qui ont fait l’histoire, particulièrement aux femmes, trop souvent exclues de ses narrations. Les causes de cette exclusion sont complexes, mais on en connaît les grandes lignes. Ce sont les effets cumulatifs des systèmes religieux, politiques et juridiques établissant les hiérarchies humaines, culturelles et sociales, les établissant et les sédimentant dans des cadastres contraignants. Les cadastres abondent : catéchismes, codes criminels et lois d’exception, etc.
En conséquence, des groupes humains ont disparu des narrations courantes, des Noirs aux Autochtones, des nations nomades aux infidèles de toutes les orthodoxies. Dans cette effarante suppression, les femmes occupent une place singulière. Pour l’essentiel, les narrations historiques les oublient, ou pire, les effacent, sauf pour certaines mères aux fils célèbres !
Qu’en est-il des femmes bibliothécaires au Québec ? On lit dans le texte qui suit : « À ce jour, aucune étude produite au Québec n’a porté sur le rôle joué par les femmes au sein des bibliothèques, que ce soit dans une perspective historique ou contemporaine. Au fil du temps, les recherches québécoises ont principalement mis l’accent sur une histoire institutionnelle des bibliothèques. Or diverses recherches ont été menées sur ce sujet aux États-Unis, en Angleterre et en France depuis plusieurs années déjà. »
Suit un portrait comparatif de l’histoire des femmes bibliothécaires aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni et au Québec. Deux constats en découlent : leur absence ou quasi-absence des bibliothèques durant le XIX e siècle, sauf aux États-Unis, où elles sont présentes dès le milieu du siècle ; leur arrivée dans les bibliothèques au XX e siècle et le fait qu’elles y occupent d’abord des fonctions subalternes, puis y gravissent graduellement les paliers hiérarchiques, pour enfin y assumer des fonctions de direction.
Sur ma table sont posés, au moment où j’écris ce texte, des ouvrages récents montrant que cette réinstallation des femmes dans la narration historique est en cours ici et ailleurs dans le monde. Cette réinstallation est vaste, diversifiée, mais toujours en devenir. Voici La scène québécoise au féminin d’Olivier Dumas ; voici Les femmes artistes sont dangereuses de Laure Adler et Camille Viéville ; voici L’origine des autres de Toni Morrison ; voici Sexe, race et colonies. La domination des corps du XV e siècle à nos jours . Récemment était diffusé Femme architecte, de Thierry Mercadal, qui montre les écarts dus au genre dans une profession que certains considèrent essentiellement « masculine » dans sa conception.
POUR UNE HISTOIRE DES FEMMES BIBLIOTHÉCAIRES AU QUÉBEC
Pour une histoire des femmes bibliothécaires au Québec appartient à cette catégorie d’ouvrages. Il montre les femmes bibliothécaires du Québec dans les établissements qu’elles ont créés, régénérés, dirigés, fait rayonner. Il les réinstalle dans l’histoire, dans la mémoire. Fait de portraits de Québécoises aux ambitions affirmées, aux initiatives fortes et aux réalisations majeures, il constitue un acte de justice à leur endroit, tant il comble un vide dans la narration de l’évolution sociale, intellectuelle et culturelle du Québec. Il montre également leur très forte influence dans la reconnaissance de la profession de bibliothécaire et des formations qu’elle nécessite.
Voici Éva Circé-Côté, écrivaine, dramaturge, et en 1903, responsable de la nouvelle bibliothèque municipale de Montréal. Elle y promeut le pluralisme des collections, la création d’un espace dédié aux enfants (qui verra le jour finalement quelques années après sa mise à la retraite), demande un budget conséquent et milite pour un édifice assez grand pour accueillir une bibliothèque digne de ce nom. En mai 1917, elle assistera à l’inauguration du beau bâtiment qui, rue Sherbrooke face au parc Lafontaine, loge aujourd’hui le Conseil des arts de Montréal, et qui, pour trois ou quatre générations de Montréalais, fut la bibliothèque centrale de la métropole avant la venue de la Grande Bibliothèque en 2005. Madame Circé-Côté a, pour l’essentiel, posé le socle et les balises de ce parcours institutionnel qui est le double obligé du parcours culturel d’une grande ville et de ses millions d’habitants. Ce sont sans doute ces dimensions complémentaires qui inspirent cette solide appréciation d’Andrée Lévesque quand elle affirme que le rôle d’Éva Circé-Côté est « difficilement estimable dans l’évolution de la vie culturelle québécoise ».
Voici Mary Sollace Saxe, responsable durant trente ans, soit de 1901 à 1931, de la Bibliothèque publique de Westmount, bibliothèque qu’elle a littéralement créée. C’est ce que révèle le beau portrait qu’en dresse Marcel Lajeunesse.
Voici Marie-Claire Daveluy, bibliothécaire à la Ville de Montréal et cofondatrice, en 1937, de l’École de bibliothécaires de l’Université de Montréal. Son message est important : « On ne s’improvise pas plus bibliothécaire et bibliographe que chimiste, linguiste ou théologien ; il y faut de la science, de la technique, de l’expérience. La plupart des pays, dans notre civilisation moderne, l’ont compris en se préoccupant de créer, d’enrichir, de favoriser la fréquentation de ces centres de documentation et de culture que sont les écoles de bibliothécaires. »
Voici Hélène Grenier, qui a insufflé un vent de modernisme au réseau des bibliothèques scolaires à Montréal grâce à son travail acharné pour mettre sur pied de nombreuses bibliothèques scolaires dans les écoles de la métropole au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.
Michèle Hudon nous présente Paule Rolland-Thomas, une scientifique de haut niveau. On découvre une passionnée du catalogage, « fonction essentielle à la formation des bibliothécaires, et essentielle aussi à la qualité des services offerts aux usagers des bibliothèques québécoises ». Parmi ses nombreuses contributions, signalons son rôle central dans la traduc

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