TOUJOURS MOINS CHER , livre ebook

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2006

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Date de parution

01 janvier 2006

Nombre de lectures

16

EAN13

9782845867417

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

P a s c a l P e r r i
TOUJOURS MOINS CHER
LES ÉDITIONS DE L’ATELIER sur Internet : http://www.editionsatelier.com
KARTHALA sur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Blog : toujoursmoinscher.fr
© ÉDITIONS KARTHALA, 2006 ISBN : 2-84586-741-7
© LES ÉDITIONS DE L’ATELIER, 2006 ISBN : 2-7082-3840-X
Pascal Perri
Toujours moins cher
Low Cost,Discount& Cie
Essai
LES ÉDITIONS DE L’ATELIER 12, avenue de la Sœur Rosalie 75013 PARIS
ÉDITIONS KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS
A Fadi, Sara-Ana, Louis, Andréa, Sasha.
Introduction
Pour beaucoup de lecteurs, la nouvelle économie du low costse limite aux voyages et peut être aux vacances. Tout le monde connaît Ryanair, www.partirpascher.com ou ww w.lastminute.com. Pourtant, lelow cost, c’est aussi la vente de véhicules, la construction de maisons, la radio, la musique, mais d’abord et avant tout la grande distribution. Le modèle économiquelow costconcerne tous les secteurs où il est possible de produire ou de vendre le même produit ou un produit comparable à un coût de production inférieur sans déroger aux règles habituelles du droit du travail et du droit fiscal. Thierry Breton, le ministre de l’Économie et des Finances, dirait que c’est simplement un gain de productivité. La faculté de produire la même chose pour un prix inférieur. Il existe vraisemblablement plusieurs définitions du 1 modèlelow costm ateurs, il s’agit. Pour les consom d’abord d’un modèlelow fare. Les coûts réduits se tra-duisent ici en prix bas pour le client. Mais au-delà des prix, quel est le fondement dulow cost. Les Britanniques ont peut-être trouvé l’expression qui convient le mieux
1. Prix bas. On se gardera en français de traduirelow costpar « coûts bas » en raison du jeu de mots.
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TOUJOURS MOINS CHER
même si elle n’est pas orthodoxe pour un économiste : ils parlent de «no frill airline», c’est-à-dire de compa-gnie sans chichi ! De façon un peu plus académique, disons que l’idée centrale dulow costest celle de la simplification : sim-plification du produit, simplification et parfois dispari-tion du service qui va autour et simplification de la dis-tribution. Les intermédiaires disparaissent. Le client se retrouve en face du producteur. Dans les magasins dehard discount, le service habi-tuel a disparu : pas de marketing, pas de carte de fidéli-té, pa s o u peu d e choix et de s gam m es trè s é tr oite s mais correspondant aux besoins essentiels. Dans les compagnies aérienneslow cost,l’opérateur vend le transport aérien et rien que le transport aérien dans la seule valeur du billet. Tout le reste est payant. Là encore, pas de programme de fidélisation, pas de milles gagnés à chaque trajet ou de préembarquement. Pas davantage de première classe ou de tolérance sur le poids des bagages. Le produit est simplifié à l’extrême. Ryanair et 2 Easy Jet avouent réaliser 15 % de leurs revenus en dehors du transport aérien et espère faire beaucoup mieux d’ici à 2015. Nous entamerons notre voyage dans le mondelow c o s tcompagnie de Gérard et de Françoise. Gérard, en est salarié d’un grand groupe industriel français et syn-dicaliste. Son épouse est fonctionnaire de l’administra-tion fiscale. Elle est, elle aussi, syndiquée. Leur fils est entré à la SNCF il y a peu. Leur fille est au chômage après des études dans le tourisme. Gérard et Françoise sont atteints d’un vrai dédoublement de personnalité (chapitre 1). Ils sont les premiers à dénoncer les déloca-lisations et les privatisations et à refuser les réformes.
2. Il s’agit bien de résultat et non de chiffre d’affaires.
INTRODUCTION
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En semaine, ils sont attachés à leurs droits acquis et à leurs av antages au sein de leur entreprise mais en week-end ils sont aussi les premiers clients des nou-v elle s e nt re pr ises d u sect eu rlow costêt em e n ts,. V vacances, électroménager, automobile, biens d’équipe-ment : les salariés Gérard et Françoise attachés aux sta-tuts sociaux chassent les prix bas et deviennent ainsi u n e c i b l e i d é a l e p o u r l e s e n t r e p r e n e u r s c h i n o i s , coréens, anglais ou vietnamiens. Pourquoi avoir choisi de traiter un sujet grave sur un mode personnel en s’appuyant sur le comportement du couple que for-ment Gérard et Françoise ? Grâce à eux, nous allons comprendre comment fonctionne le marché des prix et surtout pourquoi il marche si bien. Grâce à eux, nous allons aussi comprendre que notre comportement n’est jamais innocent et sans conséquences. Chacun d’entre nous joue un rôle. Nous sommes, à notre échelle, res-ponsable personnellement de ce qui se passe. De la même façon que nos actes de la vie quotidienne com-portent une trace écologique (prendre sa voiture, une b icyclet te o u le m ét ro ) , cha cu ne d e n o s d é cisio n s d’agent économique génère une trace économique. Autrement dit, chacun de nos gestes, chacune de nos décisions a des conséquences. E n m a r g e d u c o u p l e G é r a r d e t F r a n ç o i s e , n o u s ferons la connaissance d’Aymeric : école supérieure de commerce, héritier d’une famille industrielle du Nord et libéral à souhait. En marge de ses idées pour « libérer l’économie et combattre le poids de l’administration, des technocrates et celui non moins lourd de la fiscalité », Aymeric est aussi un chasseur professionnel de sub-ventions. Et notamment d’aides publiques. Il prend tout ce qui se présente. Aides à l’emploi (des jeunes, des seniors, des handicapés), aides à l’investissement, prêts à taux 0... Que ces aides viennent des départe-
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