Alors que, naïvement nous avons tous espéré une régénération du Tchad, le 1er décembre 1990 a vu arriver au pour, un certain Idriss Deby, colonel et ancien commandant en chef président Habré, qui nous a très vite plongés dans le cauchemar. Ce nouvel homme lige des chancelleries occidentales, brutal, rétif à toute contestation, ne gouvernant qu’avec les siens et ses affidés dont il est sûr de la totale obéissance et soumission, a très tôt institué le syndrome de la kakistocratie. Un système où n’importe quel incompétent peut prétendre occuper un poste responsabilité dans la haute administration de l’Etat. L’important c’est d’obéir aveuglement à celui qui promeut et qui crée de la sorte, en l’individu promu, une dette morale. Désormais, tous les politiques promus, agissent comme des employés au service des personnes influentes, sacrifiant la dignité et l’esprit de sacrifice, privilégiant la traîtrise, l’opportunisme, la soumission, la résignation et la collaboration. Evolutivement, toutes les affaires publiques sont transformées en affaires privées, familiales et claniques ; les secteurs clés de l’Etat, confiés aux proches parents et amis, alors que la mémoire collective des Tchadiens retient encore qu’aucun de ses prédécesseurs n’a gouverné, de manière ostentatoire, avec sa famille. Puis, comme des chenilles, tous les copains et autres affidés prennent d’assaut les feuilles de l’arbre, Tchad, pour « les mettre en dentelles ». Il se crée alors, le syndrome de chenilles, simplement que plus aucun poste n’échappe aux cercles des privilégiés. Ce syndrome, incident du premier, engendrera un nouveau réflexe, un automatisme de rituels de gestes que personne ne peut ignorer, dans la vénération et la louange de DEBY, narcissique, qui ne demande pas tant que cela pour lui vouer un culte de personnalité. Ce qui a coûté la plupart des postes à ses collaborateurs, victimes, mais cette fois-ci, du syndrome du larbin, un comportement pathologique qui vise à prendre systématiquement la défense des plus favorisées. Ce syndrome qui diminue les capacités d’analyse de l’infesté, se traduit par un blocage psychologique, l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts, au profit de ceux de celui qui l’exploite. Le larbin est ainsi, un être dépourvu de personnalité propre, qui réagit contre tout ce qui remet en cause les privilèges de son maître. Puis, consécutivement, une race de fossoyeurs a créé deux types de Tchadiens : les premiers, dominants, vivant dans l’opulence, demandent aux autres, les seconds, dominés, de taire leurs douleurs. Sont donc mis en mal, la justice, le vivre ensemble. Si, à l’état actuel des choses, l’objectif ultime recherché par nos dirigeants est de conduire le peuple, psychologiquement et matériellement dominé et abusé, à cesser de promouvoir l’esprit de sacrifice libérateur, nous concédons que le pouvoir MPS a réussi à extirper du peuple, tout résidu de révolte, Oui, ils ont réussi ! Cependant, qu’il soit retenu que le peuple est comme un volcan endormi. Il peut se réveiller à tout moment. Aujourd’hui, l'État de droit, l’unité qu’on tente d’imposer ne sont qu’écran de fumée. Une chose est certaine, c’est que tôt ou tard, en persistant dans cette voie, nous assisterons à une explosion certaine de la société.
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