« Dieu le pire », c’est juste un lapsus du philosophe Hamidou Dia qui présente le livre de notre confrère Ibou Fall. Mais le caricaturiste, lui, l’a intitulé « Dieu le pire ». Titre provocateur voire blasphématoire sur la forme mais instructif dans le fond. Dans le style qu’on lui connaît, Ibou Fall n’a pas mis de gants pour décrire la société sénégalaise. Des « Sénégalaiseries » connues de tous et affectent tout le monde à la fois. Chacun s’y retrouve.Dès son premier roman, on sent l’instinct littéraire et la nouvelle perspective qui anime l’homme. Cela a poussé Pape Samba Kane à le comparer à Baudelaire. La connaissance très pointue qu’il a de la société sénégalaise lui permet de montrer l’état actuel de celle-ci de faire sa pathologie, ce qu‘il désigne par le mot « les Sénégalaiseries » pour caricaturer les Sénégalais.« Dieu le pire », titre blasphématoire disions nous, au premier vu, mais tel n’est pas le cas dans la mesure où ce livre permet à l’auteur de dénoncer l’usage qu’on fait de la croyance, avec des « drôles de confréries et des curieux khalifes ».Dans son livre, Ibou Fall nous fait savoir que chaque époque produit ses réflexions. La société, tout en se modernisant, doit garder ses réalités culturelles c’est-à-dire son passé avant d’aller vers le modernisme.C’est pourquoi d’ailleurs, dira Jacqueline Fatima Bokoum, « Ibou Fall a su mettre de l’alcool là où ça saigne ».Ainsi on peut dire que Ibou Fall a fouillé, tripoté, regardé les coins et les recoins comme on a l’habitude de le dire dans la société sénégalaise. Avec un style satirique à la limite humoristique, l’auteur distrait et instruit en même temps
Voir