Les jeunes patriotes ou la revanche des porteurs de chaises en Côte d'Ivoire , livre ebook
324
pages
Français
Ebooks
2015
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Publié par
Date de parution
02 janvier 2015
Nombre de lectures
43
EAN13
9791090625921
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Gnangadjomon Koné décrit comment la situation de guerre civile a offert une opportunité à d'éternels cadets sociaux de se poser en acteurs politiques autonomes tout en s'émancipant économiquement à travers un florissant marché patriotique.Cette étude a montré les limites du modèle économétrique d'analyse des guerres civiles en Afrique et suggéré que leurs compréhension prenne en compte les déterminants structurels comme l'histoire, l'idéologie et l'ethnicité.
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02 janvier 2015
Nombre de lectures
43
EAN13
9791090625921
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des ‘‘porteurs de chaises’’ en Côte d’Ivoire
Auteur Gnangadjomon KONÉ
CIV 592
10 B.P. 1034 Abidjan 10 • Tél : 21 56 50 63 • Fax : 21 36 56 57 info@classiquesivoiriens.com
Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des ‘‘porteurs de chaises’’ en Côte d’Ivoire
Résumé
Cet ouvrage porte sur le vaste mouvement social progouvernemental qui a émergé au sud de la Côte d’Ivoire en 2002 après que la rébellion du MPCI ait éclaté, dans la moitié nord, contre le régime du Président Laurent Gbagbo (2000-2011). Baptisés « Jeunes patriotes », les acteurs de ce mou-vement contre-insurrectionnel ont longtemps revendiqué le fait d’être des « défenseurs de la Côte d’Ivoire et de ses institutions contre l’occupation étrangère ». Des universitaires ont ainsi ni par considérer le phénomène, entre autres, comme « la manifestation de la prise de conscience des jeunes du fait national », l’aspiration à une « démocratie authentique » ou encore la traduction d’« une volonté afchée de redénir sur d’autres bases les relations entre la France et la Côte d’Ivoire ». Bien que les résultats de nos enquêtes ne conrment pas toutes ces thèses, nous ne les rejetons pascependant. Bâti sur un corpus de données collectées pour certaines en 2006 et pour d’autres de 2007 à 2012 au moyen de l’observation participante, de focus group, d’entretiens individuels, de discussions informelles et d’une revue de presse, le livre développe la thèse suivante : le patriotisme tel que manifesté par les « Jeunes patriotes » de 2002 à 2011 s’inscrit dans une dynamique sociopolitique où des catégories de jeunes prétextent la« défense de la patrie » pour exploiter les marges que leur offrent les schismes politiques nés des luttes de positionnement des élites. Les jeunes aspirent ainsi à renégocier les rapports de domination politique et éco-nomique qui les lient aux aînés dans les sociétés fortement hiérarchisées comme la Côte d’Ivoire. Dit autrement, ce patriotisme de type nouveau, qui fait surface dans les pays africains généralement en temps de conits internes ouverts, traduit un processus où de jeunes générations, quasiment bannies de toute participation économique et connées dans un rôle poli-tique marginal de simples ‘‘porteurs de chaises’’, trouvent en la guerre une opportunité d’émancipation sociale, économique et politique.
Mots-clés: Côte d’Ivoire, guerre civile, « Jeunes patriotes », mouvement social progouvernemental
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Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des ‘‘porteurs de chaises’’ en Côte d’Ivoire
A.P.WÊ ADIACI
AJPSN
APROS BNP CDC CDF CNLB COJEP CONARECI COPACI COPAYO COPROS CRF CSRS EDR EGP ENA ETA FEJIF
FPI FANCI FAR FAT FENOPACI
FESCI FLP FS LIMA FS WÊ FNLTCI
Liste des sigles et abréviations
Alliance des Patriotes Wê Association pour la Défense des Intérêts des Autochtones de Côte d’Ivoire Alliance des « Jeunes Patriotes » pour le Sursaut National Association des Professeurs de Parlements Parti Nationaliste Basque Comite de Defensa Civil Civil Defense Forces Comité National de Libération de Bouaké Congrès panafricain des « Jeunes Patriotes » Coalition Nationale des Résistants de Côte d’Ivoire Collectif des Parlements et Agoras de Côte d’Ivoire Coordination des Parlements et Agoras de Yopougon Collectif des Professeurs de Parlements Commando Rodrigo Franco Centre Suisse de Recherches Scientiques en Côte d’Ivoire Espaces de Discussion de Rue Guerrilla Army of the Poor École Nationale d’Administration Euskadi Ta Askatasuna Fédération des Étudiants et de la Jeunesse Ivoirienne en France Front Populaire Ivoirien Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire Rebel Armed Forces Force Anti-Terroriste Fédération Nationale des Orateurs de Parlements et Agoras de Côte d’Ivoire Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire Force de Libération du Peuple Forces spéciale LIMA Force spéciale Wê Front National de Libération Totale de la Côte d’Ivoire
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Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des ‘‘porteurs de chaises’’ en Côte d’Ivoire
GAL GPP JPDCI JFPI JP MAIMCA MEECI MILOCI
MIRAO
MPCI NCCR/NS ORPA PAS PDCI PGT PIT R.D.R RUF SDC SLA SNF SOAF SYNESCI
UDPCI UD WÊ UNOPACI UPADS UPRGO UPLTCI
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R
N
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Grupos Antiterroristas de Liberación Groupement des Patriotes pour la Paix Jeunesse du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire Jeunesse du Front Populaire Ivoirien ; Jeune Patriote Mouvement armé indépendant du Moyen Cavally Mouvement des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire Mouvement Ivoirien pour la Libération de l’Ouest de la Côte d’Ivoire Mouvement Ivoirien pour le Rapatriement d’Alassane Ouattara Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire National Center of Competence in Research North/South Revolutionary Organization of Armed People Programme d’Ajustement Structurel Parti Démocratique de Côte d’Ivoire Guatemalan Labor Party Parti Ivoirien des Travailleurs Rassemblement Des Républicains Front Révolutionnaire Uni Swiss Agency for Development and Cooperation Sudan Liberation Army Swiss National science Foundation Solidarité Africaine Syndicat National des Enseignants du Secondaire en Côte d’Ivoire Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire Union pour la défense des Wê Union Nationale des Parlements et Agoras de Côte d’Ivoire Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale Union patriotique de Résistance du Grand Ouest Union des Patriotes pour la Libération Totale de Côte d’Ivoire Guatemalan National Revolutionary Unity
Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des ‘‘porteurs de chaises’’ en Côte d’Ivoire
Avant-propos
L’idée d’écrire ce livre m’a été suggérée par mon Directeur de Thèse, Pro-fesseur Akindès Francis qui, au détour d’une discussion à son domicile en août 2011, expliquait : « La société ivoirienne est en travail depuis plus d’une décennie. Elle est secouée par de profondes mutations marquées notamment par l’engagement politique violent de la jeunesse à travers les mouvements MPCI du nord et « Jeune patriote » du sud. Très souvent préoccupés à gérer l’urgence, les décideurs ne semblent pas disposer de temps nécessaire pour mener une réexion profonde sur cette agitation de la jeunesse dont la compréhension est pourtant un gage de stabilité ». Ma conviction de consacrer un livre entier au phénomène social « Jeune patriote » va dénitivement se forger après un double constat. Primo, cer-tains intellectuels supposés être des clercs de la société ivoirienne (et qui le sont de toutes les façons) développent des thèses plus politiques que scien-tiques sur le sens de l’engagement des « Jeunes patriotes ». À travers leurs thèses, ceux-ci intoxiquent, à dessein ou inconsciemment, plus qu’ils n’éclairent l’opinion nationale sur la compréhension d’un phénomène so-ciétal contemporain sur lequel mon attention s’est focalisée depuis 2006. Secundo, il m’est apparu clairement, à l’occasion d’échanges avec des collègues lors de séjours d’étude en Europe, que le sens de l’émergence du mouvement « Jeune patriote » qui constitue un pan entier d’une décennie d’histoire politique de la Côte d’Ivoire est,généralement, peu compris de l’Occident. Ce, en raison sans doute de la diffusion d’écrits de certains intellectuels militants et autres journalistes prétendant être des panafri-canistes. Manquant souvent de modestie, certains de ces journalistes ont longtemps fait l’injure aux intellectuels résidant en Côte d’Ivoire de mieux connaître les enjeux de la mobilisation de la « Galaxie patriotique », même en étant à des milliers de kilomètres du théâtre du conit ivoirien.
Pour tout dire, c’est face à la menace de travestissement, de falsication délibérée ou inconsciente d’un épisode entier de l’histoire du pays que je me suis enn résolu à apporter cette modeste contribution au débat.L’objet du livre est d’expliquer sociologiquement les enjeux de l’émer-gence et les modalités pratiques du maintien de la mobilisation patriotique juvénile portée par les catégories sociales « Jeunes patriotes » pendant la décennie de guerre civile en Côte d’Ivoire. Il s’agit de décrire le contexte politique et sécuritaire national qui a favorisé l’émergence des « Jeunes patriotes » et de décrypter leurs motivations aussi bien collectives qu’in-dividuelles d’engagement enchâssées dans le slogan de « défense de la patrie ». L’argument ainsi défendu et qui structure le livre est le suivant : l’effervescence patriotique observée en Côte d’Ivoire sur la période 2002-2011 résulte d’une dynamique sociale et politique où des catégories de jeunes, en proie à une panne d’ascenseur social, prennent conscience de
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leur capacité à acquérir le pouvoir par la rue et s’organisent pour exploi-ter les opportunités politiques offertes par la situation de guerre civile. Autrement dit, l’ouvrage met en relief l’idée que des jeunes générations, autrefois quasiment bannies de toute participation économique et con-nées dans un rôle politique marginal de simples ‘‘porteurs de chaises’’, ont trouvé en la guerre une opportunité d’émancipation sociale, économique et politique.
Les données mobilisées pour l’élaboration de l’ouvrage ont été, pour la plupart, collectées dans le cadre de nos recherches doctorales conduites de 2008 à 2011 au sein de deux programmes de recherche : le programme National Center of Competence in Research North-South(NCCR/NS) et celui intitulémobilisation identitaire, inégalités horizontales et sociohis-toire de la violence politique en Côte d’Ivoire.Le projet sur les Inégalités Horizontales (HIs) était conjointement piloté par le laboratoire ‘‘Country Research on Inequality, Human Security and Ethnicity’’ (CRISE) de Pro-fesseur Frances Stewart de l’Université d’Oxford et Professeur Francis Akindès de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (ex-Université de Bouaké). Préoccupé autant à comprendre, en interne, les mutations so-ciales en cours dans la société ivoirienne qu’à constituer une mémoire des années de guerre civile en Côte d’Ivoire, Professeur Akindès a mis en place une équipe de recherche. Membre de ce réseau de chercheurs, je me suis proposé de problématiser l’engagement patriotique des jeunes du sud en ciblant les porteurs du mouvement « Jeune patriote ». Une étude similaire, également sous la direction scientique de Professeur Akindès, a été menée sur les combattants de l’ex-rébellion du nord (le MPCI) par un collègue - Fofana Moussa. Pour ma part, l’enjeu de l’étude était de ques-tionner sociologiquement le sens, les modalités pratiques d’émergence et l’évolution de l’action collective « Jeune patriote ». Cette réexion a débouché sur la rédaction d’une Thèse de Doctorat Nouveau Régime en Sociologie politique soutenue en février 2011.
La recherche doctorale a porté uniquement sur les acteurs civils « Jeunes patriotes », c’est-à-dire ceux qui se mobilisaient au sein des espaces de discussion de rue (EDR) variablement appelés « agoras », « Sorbonne »,« parlements », « panthéon », « sénats », « congrès », « tribune du peuple ».Pour rappel, des centaines d’EDR quotidiennement animés par les« Jeunes patriotes » avaient émergé dans la plupart des villes de la moi-tié sud sous le contrôle des forces gouvernementales après que la rébel-lion ait occupé la partie septentrionale du pays. Les nombreux groupes d’autodéfense et milices armées qui combattaient aux côtés de l’armée loyaliste avaient été exclus du champ d’investigation de l’étude doctorale. La rédaction du présent ouvrage a offert l’occasion d’actualiser et de capitali-ser le matériel collecté sur ces milices armées d’inspiration gouvernementale.
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Les enquêtes complémentaires ont été réalisées dans le cadre d’un pro-gramme postdoctoral portant sur le thème « Mobilization for political violence : who joins pro-Government militias and why ? ». C’est un pro-gramme de trois ans (2012-2015) que nous avons obtenu pour poursuivre la recherche sur les milices armées.Le programme a été conjointement nancé par « Gulbenkian Foundation and the Volkswagen Foundation » dans le cadre de l’initiative « Knowledge for Tomorrow - Cooperative Research Projects in Sub-Saharan Africa ».Les enquêtes complémen-taires ont porté notamment sur le positionnement et les faits d’armes des« Jeunes patriotes » lors de la crise post-électorale de 2011.
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Remerciements
vInstitutions d’afliation :
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Université Alassane Ouattara de Bouaké (ex-Université de Boua-ké) pour ma formation académique et le soutien administratif.
Centre Suisse de Recherches Scientiques en Côte d’Ivoire (CSRS) pour l’appui institutionnel et les moyens logistiques de travail.
vBailleurs qui ont nancé cette recherche :
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Programme NCCR North-South, co-nancé par le Fonds National Suisse de recherches scientiques (SNF) et la Direction pour le Développement et la Coopération suisse (DDC), pour la bourse doctorale qu’il m’a octroyée de 2007 à 2010.
Université Goethe de Frankfort qui à travers le programme« Knowledge for Tomorrow - Cooperative Research Projects in Sub-Saharan Africa », m’a octroyé une bourse postdoctorale con-jointementnancéepar«GulbenkianFoundationandtheVolkswagenFoundation »
Les « Jeunes patriotes » ou la revanche des ‘‘porteurs de chaises’’ en Côte d’Ivoire
La réalisation de ce travail sur un sujet aussi sensible que celui des« Jeunes patriotes » est l’aboutissement d’une synergie d’efforts conju-gués par plusieurs personnes. Qu’il me soit permis de les remercier toutes, tout en n’en citant que quelques-unes. Mes remerciements iront, en pre-mier lieu, à Professeur Francis Akindès qui a été mon Directeur de Thèse de Doctorat et qui a également accepté de préfacer ce livre. Les remercie-ments que je lui adresse vont au-delà des orientations et observations qu’il a apportées à la rédaction de ce livre. Je lui exprime toute ma gratitude sur le plan du soutien académique. Je m’en voudrais de ne pas faire mention des nombreuses lacunes que je traînais dans ma formation académique lorsque Professeur Akindès a accepté de m’encadrer, pour la première fois, dans le cadre de mon mémoire de maîtrise en 2001.
Dr. Didier Péclard, chef du programme « Statehood & Conict » de la Fon-dation Suisse pour la paix (swisspeace) à Berne a contribué aussi bien à mon recrutement qu’à mon épanouissement dans le programme ‘National Center of Competence in Research North/South’ (NCCR-NS). Je lui sais gré pour les conseils, suggestions et encouragements dans la réalisation, d’abord, de ma Thèse, puis du présent livre. Merci aussi et surtout d’avoir accepté de rédiger la postface de cet ouvrage. Que tous les collègues de la grande famille du NCCR-NS ainsi que de la fondation swisspeace à Berne (Suisse) trouvent, en ce spécial remerciement que j’adresse à Dr. Péclard, ma profonde gratitude et reconnaissance pour tant d’années de collabora-tion fructueuse.
Professeur de Sciences Po à Paris 1 Sorbonne en France, Richard Bané-gas, avec qui j’ai partagé le centre d’intérêt de recherche sur les « Jeunes patriotes », est de loin celui qui a lu et corrigé toute la première version du manuscrit de ce livre. Ses suggestions et questions à la fois de fond et de forme fondées sur ses propres expériences dans le milieu « Jeune pa-triote » m’ont permis d’enrichir davantage le premier manuscrit soumis à l’Éditeur.
Les Directeurs du Centre Suisse de Recherches Scientiques en Côte d’Ivoire (CSRS), Professeur Bonfoh Bassirou ainsi que son prédécesseur, Professeur Cissé Guéladio ont tous deux facilité les formalités adminis-tratives lors des enquêtes de terrain. Qu’à travers eux, mes collègues du CSRS qui ont toujours manifesté un grand intérêt pour mes recherches lors des évènements scientiques de l’institution, trouvent ici mes sincères remerciements.
Mes remerciements à Dr. Marko Scholze etàDr. Stefan Schmid, coordon-nateurs du programme « Knowledge for Tomorrow - Cooperative Research Projects in Sub-Saharan Africa ». Le nancement obtenu du programme qu’ils coordonnent m’a permis de faire des enquêtes complémentaires en vue de la réalisation de ce livre.
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Le député Louis André Dakoury, alors ministre de la Solidarité et des vic-times de guerre, n’a eu de cesse d’encourager la publication de cet ou-vrage. En effet, à l’occasion de l’une des visites du ministre au CSRS, le Directeur de l’institution m’a spontanément et expressément désigné parmi le panel de présentateurs des types de recherches effectuées au CSRS. Ma présentation quelque peu improvisée porta sur les résultats pré-liminaires des motifs d’engagement patriotique des « Jeunes patriotes ». Ce« coup » improvisé du Directeur en valait vraiment la peine, étant donné que le ministre s’est montré intéressé par les conclusions des recherches qui débutaient. Depuis lors, il ne cessait de m’encourager à publier un ouvrage sur le patriotisme des « Jeunes patriotes » : « Il faut que tu écrives un livre sur ce type de patriotisme en Côte d’Ivoire » ne cessait-il de m’in-terpeller lorsque l’occasion m’était donnée de le rencontrer. Apparemment devenu impatient, il avait changé de formule : « Le livre sort quand ? » me demandait-il désormais.
Je ne saurais clore cette page sans exprimer ma profonde gratitude à la grande famille de la « Galaxie patriotique » pour avoir accepté de répondre à mes questions en dépit du contexte politique de suspicion généralisée qui prévalait dans ces moments de guerre. Au sein de la famille patriotique, je remercie particulièrement Eugène Kouadio Djué dit « Nanan ou encore Maréchal Djué », Damana Adja Médard dit « Pickas », Touré Moussa dit « Zeguen », Navigué Konaté, Diomandé Aboulaye dit « Pasteur Gami », Fofana Youssouf, Jean Pierre Aman dit « Général JP », Dion Théodore dit « Député Dion », feu Biegnan Maguy Koudé dit « Maguy le Tocard », Boizo Yoko Yoko et Rita Djédjé dite « Rita Marley » pour leur grande disponibilité malgré les agendas chargés pendant les moments fastes de la mobilisation patriotique. Que Kouassi Ferdinand dit « WachardKedjébo », Zady Djédjé et Djakpa Francis trouvent ici ma reconnaissance pour l’intérêt qu’ils ont porté à mes recherches en acceptant de répondre à mes questions. Merci à Jean Yves Dibopieu, à Oulaï Kouassi, à Bohoui Olivier Marcel dit « le caméléon », à Tiawié Brédé, à Dagrou Junior, à Gaoussou Yahiri Paul, à Gahou Saint Ly, à Djah Yao Janneau dit « Am-bassadeur Béli Bélo », à « Générale » Fabienne, à Blédi Guédé Baya, à Konan Kouassi Roger Fulgence dit « KK », à Zaouli Bi Théophile dit« le Gouverneur », à Kouko Gbeuga Ange Michael, à Toman Bi Zoro Michel, à Akré Ahoussou Paulin, à Sery Martin, à Goly Jourdain, à Jean Mary Konin dit « JMK », à N’goin Jeanne de l’agora « Anahôlè du Sanwi »,à Junior Taboutou, à Kaléon Claude, à Kpahou Noël, à Nado Clément, à NahiSimon, au « professeur » Beugré,à Simahou Bruno, à feu Tapé Koulou, à feu« Oliverson le Zoulou », à Zan Bi Ballo Aubain dit « Général Djimi Willy », à la « Commandante » Kouakou Adèle et au « doyen » Ben Sahiri.
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