Le Brésil de Lula Les défis d’un socialisme démocratique à la périphérie du capitalisme , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2003

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845864108

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

5 Mo

Sous la direction de JackyPicard
PORTUGAL
LeBrésildeLula Les défis dunsocialisme démocratique àla périphérie ducapitalisme
KARTHALA
GOA
BRÉSIL
MACAO
ANGOLA
TIMOR
SÃO TOMÉ
GUINÉEBISSAU
MOZAMBIQUE
ÎLESDU CAPVERT
Le Brésil de Lula
Les défis d’un socialisme démocratique à la périphérie du capitalisme
Collection « Lusotopie» Recherches politiques sur les espaces contemporains issus de l’histoire et de la colonisation portugaises
La collection de livres « Lusotopie » dont Karthala commence la publication, a pour objectif, aux côtés de la revue du même nom éditée depuis 1994, le développement de la recherche politique sur les espaces contemporains issus de l’histoire et de la colonisation portugaises. L’enjeu dépasse la lusophonie, puisque certains de ces espaces ne sont que très partiellement, voire pas du tout, lusophones. Il ne s’agit pas d’une approche de type « aire culturelle ». L’objectif est, en revanche, de poser les problématiques générales de l’analyse politique du monde contemporain tout en choisissant comme terrain empirique d’observation, ces espaces.
La collection « Lusotopie » est intéressée à recevoir toute proposition de manuscrits individuels (thèses ou autres…) ou collectifs, en français, anglais, portugais, acceptant le cadre de cette approche. La collection est dirigée par l’Association des chercheurs de la revueLusotopie,Maison des Suds–CNRS, 12, Esplanade des Antilles, 33607-Pessac cedex, France. Bureau : président, Michel Cahen (Centre d’étude d’Afrique noire, IEP de Bordeaux) ; Judith Manya (Université de Toulouse Le Mirail), Kathleen Sheldon (Center for the Study of Women, University of California, Los Angeles), Richard Marin (Institut pluridisciplinaire d’études de l’Amérique latine de Toulouse), Christine Messiant (Centre d’études africaines de l’École des hautes études en sciences sociales, Paris), Jacky Picard, (Centre d’étude d’Afrique noire, IEP de Bordeaux).
© Éditions Karthala et Jacky Picard pour la version française ©Jacky Picard pour toute autre édition 2003 ISBN : 2-84586-410-8
Sous la direction de Jacky Picard
Le Brésil de Lula
Les défis d’un socialisme démocratique à la périphérie du capitalisme
Ouvrage publié avec les concours du Centre national du livre et du Centre d’étude d’Afrique noire de l’IEP de Bordeaux
Éditions Karthala 22-24 boulevard Arago 75013 Paris
Photo de couverture
Événement :manifestation du 13 mai 1991, à Rio Maria (Pará, Brésil) suite à l’assassinat d’Expedito Ribeiro, agriculteur, syndicaliste et poète (Photo Cláudia Villar)
Introduction
Jacky PICARD, p. 5-14
L'arrivée de la gauche brésilienne au pouvoir : un nouvel élan pour le géant latino-américain
e Brésil, cinquième pays du monde par sa superficie et sixième par sa population, s'est hissé aux toutes premières places pour la production paLrmi les dix premières puissances industrielles du monde. Il reste et l'exportation de denrées agricoles et de minerais tout en se classant cependant un « nain politique ». Avec l'élection de Luiz Inácio Lula da Silva à la tête de l'État, les efforts entrepris par le précédent gouvernement pour jouer un rôle plus actif sur la scène internationale pourraient redoubler. Bénéficiant d'un capital de sympathie important auprès de la mouvance internationale de gauche, mouvement«alter-mondiste » en tête, ainsi que du soutien de nombre de ses voisins latino-américains et de certains pays européens comme la France, le président Lula da Silva semble en mesure de concrétiser les ambitions de son pays à occuper un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, une institution dont la réforme apparaît d'autant plus nécessaire après le camouflet que les gouvernements desÉtats-Unis et du Royaume-Uni viennent de lui infliger dans l'affaire irakienne. Dans cet élan, le Brésil de Lula pourrait bien se heurter aux réticences de son puissant voisin du nord qui voit d'un mauvais œil la consolidation d'un Mercosul provisoirement affaibli suite à la crise argentine, et le resserrement des relations économiques et politiques avec une Europe perçue comme pôle de résistance à leur volonté de confirmer leur prééminence dans le nouvel ordre mondial. Dans cette stratégie plus offensive de diversification de ses partenariats, tant sur le plan politique qu'économique, le nouveau gouvernement brésilien devra néanmoins tenir compte du fait que lesÉtats-Unis restent le premier partenaire économique du Brésil. Washington sera en particulier très attentif à l'attitude brésilienne vis-à-vis du terrorisme, incarné régionalement, selon le président Georges W. Bush Junior, par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Or, l'aile la plus radicale, au sein du Parti des travailleurs (PT) dont est issu le nouveau président brésilien, se sent encore très proche de ce groupe de la guérilla colombienne. Cependant, du fait de cette relative proximité
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idéologique, les FARC pourraient se montrer favorables à une intervention de la diplomatie brésilienne et accepter progressivement de renoncer à la lutte armée avec l'espoir de parvenir au pouvoir, elles aussi, par la voie des urnes. Sur le plan intérieur, la double priorité du nouveau gouvernement de poursuivre la politique antérieure de stimulation des exportations et d'élargir le marché national apparaît comme une réponse aux attentes les plus diverses : celles des entreprises fragilisées par la rapide ouverture de l'économie nationale à la concurrence étrangère, celles des classes moyennes dont le niveau de vie a baissé au cours du second mandat du président Cardoso et celles des Brésiliens les plus pauvres qui voudraient, eux aussi, enfin accéder à cette société de consommation dont la télévision, aujourd'hui présente dans la plupart des foyers, leur vante les bienfaits. Dès lors, comment interpréter les résultats des élections d'octobre 2002? Le candidat Lula a-t-il su, mieux que tout autre, incarner ces différentes attentes de changement ? Son parti, dont certains éléments viennent de la gauche révolutionnaire, trotskiste notamment, est-il apparu aux yeux des Brésiliens comme le garant d'un changement suffisamment radical ? En quoi les expériences de démocratie participative conduites par le PT dans plusieurs grandes villes ont-elles influé sur le choix des Brésiliens ? Peut-on parler d'« une révolution démocratique »?Cette dernière question est aussi le titre de la première partie de cet ouvrage qui inclut des communications présentées lors de la journée d'études sur les élections brésiliennes organisée 1 à Bordeaux le 10 décembre 2002 mais aussi des textes d'autres contributeurs qui n'avaient pu se joindre à nous. La seconde partie,La terre à ceux qui la travaillent ?,s'intéresse à l'un des nombreux défis qui attendent le nouveau gouvernement brésilien : historiquement lié au Mouvement des sans-terre (MST), le PT parviendra-t-il à améliorer les conditions de vie de millions de travailleurs ruraux en accélérant et en remodelant une réforme agraire qui occupe l'agenda brésilien depuis plus de cinquante ans ? La troisième partie, Les contraintes économiques permettront-elles de réformer la société ?,aborde deux domaines dans lesquels la nouvelle administration est attendue : l'éducation et la sécurité. Elle se termine sur un article plus économique qui permettra de mieux comprendre les contraintes financières auxquelles la gauche brésilienne devra faire face. La première partie est consacrée aux aspects les plus directement politiques. Les résultats des élections d'octobre 2002 sont généralement analysés comme l'expression de la consolidation de la démocratie brésilienne. Après vingt ans de dictature militaire et dix-sept années de gouvernements de centre-droit, la victoire de la gauche représente en effet la première véritable alternance politique. Ce succès s'explique assez largement par les effets de la grave crise économique et financière qui a entamé la crédibilité du précédent gouvernement et obéré les chances de son candidat à l'élection présidentielle. L'augmentation du chômage, qui frappe
1. Cette journée a été organisée par le CEANPolitique, société, relations internationales au Sud (UMR 5115 du CNRS/Institut d'études politiques de Bordeaux, Centre affilié à la Fondation nationale des sciences politiques), avec le concours de l'IEP et de l'École doctorale de science politique de Bordeaux. Je remercie en particulier Michel Cahen (CEAN) pour ses conseils avisés quant à l'organisation de la rencontre. En ce qui concerne la réalisation de cet ouvrage, j'exprime ma gratitude à Marcelo Carneiro (Université fédérale du Maranhão) pour la révision des résumés en portugais et Sophie Rachmühl (Université Michel MontaigneBordeaux 3) pour celle des résumés en anglais.
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massivement les couches populaires, et la baisse des revenus des classes moyennes ont généré une attente de changement à laquelle on voit mal comment le nouveau gouvernement pourrait répondre, au moins dans l'immédiat, compte tenu des faibles marges budgétaires dont il dispose. Le deuxième facteur explicatif concerne la nouvelle stratégie du Parti des travailleurs. Fort de la progression constante et spectaculaire de son influence, notamment lors des élections municipales d'octobre 2000, le PT a décidé de se donner tous les moyens de gagner les élections de 2002. Le discours radical de rupture avec le système capitaliste a été abandonné, et le candidat Lula a promis, s'il était élu, de respecter les engagements du Brésil vis-à-vis du Fonds monétaire international. L'alliance avec le petit Parti libéral de José Alencar a permis de réduire l'opposition traditionnelle des entrepreneurs. Enfin il ne faut pas négliger l'importance des divisions au sein du camp conservateur dont l'impact sur la campagne électorale est soigneusement étudié parStéphane Monclaire. Ce premier chapitre analyse les résultats des différents scrutins des 6 et 27 octobre 2002 qui sont présentés de manière très détaillée au moyen d'une vingtaine de tableaux et graphiques. L'auteur attire en outre notre attention sur l'origine sociale du vainqueur de l'élection présidentielle, un fait connu de tous mais dont les implications sont rarement étudiées. Selon Stéphane Monclaire, l'origine ouvrière de Lula da Silva pourrait rendre l'institution présidentielle socialement moins distante pour des dizaines de millions de Brésiliens modestes. Son élection leur donnerait en effet un sentiment de plus grande dignité dans l'espace public. PourDominique Vidal,le fait qu'un«Brésilien d'en bas » accède au sommet de l'État doitêtre interprété comme un«changement cognitif », probablement plus profond que le changement politique représenté par la victoire du candidat du PT. Les Brésiliens les plus pauvres auraient ainsi dépassé leur réticence antérieure à confier les destinées du pays à un homme du peuple et seraient parvenus à se penser«égaux en droit et en capacité ». Ce deuxième chapitre s'attache principalement à montrer les difficultés qui attendent le nouveau gouvernement brésilien pour réaliser son projet de justice sociale. La crise financière actuelle réduirait notamment la capacité d'intervention des gouvernants qui pourraientêtre contraints à décréter un moratoire sur la dette publique pouvant entraîner une récession économique et une explosion sociale. La nouvelle équipe n'aurait ainsi aucune alternative et devrait poursuivre la politique de réduction des dépenses publiques afin d'éviter l'effondrement économique. Ce faisant, elle risque de se heurter à l'opposition des mouvements sociaux, voire de l'aile radicale du PT, ce qui pourrait entraîner une scission au sein de celui-ci. Sur le plan politique, le PT ne dispose pas d'une majorité au Congrès et n'est parvenu à faire élire que trois gouverneurs sur vingt-sept. Pour faire passer ses réformes, le gouvernement devra donc recourir aux pratiques de marchandage qu'il avait jusqu'ici dénoncées et qui sont financièrement très coûteuses. Dominique Vidal conclut sur une note plus optimiste puisque, selon lui, l'échecprobableen termes d'amélioration de la situation économique pourrait ne pas entamer trop profondément la légitimité du gouvernement s'il parvenait à produire«un sens du juste », c’est-à-dire à réduire le sentiment d'injustice de millions de Brésiliens confrontés à l'arbitraire dans leurs relations de travail, sur leur lieu de résidence ou dans leurs interactions avec les représentants des institutions. Le plan de lutte contre la faim
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annoncé en janvier 2003 – dont l'auteur souligne par ailleurs les limites participerait de cette«symbolique égalitaire ». Le troisième chapitre s'intéresse à la trajectoire et aux caractéristiques du Parti des travailleurs. Parti d'opposition depuis sa fondation en 1980, à la fin de la dictature militaire, le PT est parvenu à s'imposer sur la scène politique brésilienne en se constituant, selonMichael Löwy,comme«parti de masse, démocratique, pluraliste et militant, expression de l'indépendance politique des travailleurs ». Le PT apparaît en effet, au moins jusqu'ici, comme une exception dans un paysage politique régulièrement marqué par les scandales politico-financiers et par une indiscipline partisane qui oblige tout gouvernement ne disposant pas d'une majorité stable à négocier chaque réforme. Le PT est un parti de militants qui avait été créé autour d'une alliance entre les sphères syndicalistes ouvrières, catholiques progressistes et politiques«». Il conserve d'ailleurs des liens étroits avec lade gauche Centrale unique des travailleurs (CUT) et le Mouvement des sans-terre (MST). Le PT est aujourd'hui organisé en diverses tendances, schéma-tiquement un courant majoritaire social-démocrate et une forte minorité trotskiste. Michael Löwy considère, contrairement aux auteurs précédents, que Lula pourrait s'appuyer sur les mouvements sociaux pour retrouver une marge de manœuvre face à la pression des marchés et des institutions financières internationales. La participation des mouvements sociaux est au cœur des expériences de démocratie participative mises en place au Brésil depuis une quinzaine d'années, au départ à l'initiative du PT. Les trois derniers chapitres de cette première partie analysent ces nouvelles pratiques politiques qui pourraient, avec l'élection de Lula, inaugurer une nouvelle phase de la démocratie au Brésil.Jacky Picardcommence par décrire l'expérience de«budget participatif » de Porto Alegre avant de s'interroger sur son impact et les causes de son succès. En premier lieu, la demande de participation exprimée par les mouvements sociaux et prise en compte par la municipalité dirigée par le Parti des travailleurs aurait permis de mobiliser une partie de la population et d'inventer une méthode participative d'élaboration et de contrôle de l'exécution du budget municipal. Au-delà des facteurs déjà identifiés par d'autres spécialistes et rappelés dans ce chapitre, l'auteur avance l'idée qu'une certaine«» entre lacommunauté de valeurs «population participante » et les cadres politiques de la municipalité contribuerait à expliquer le relatif succès de l'expérience. Cette réussite s'exprime en particulier dans le domaine de la réduction des inégalités d'accès aux équipements et services publics entre les différents quartiers, mais aussi en termes d'émergence d'un nouveau pôle de pouvoir sensé représenter la société civile. Cependant, et malgré le recul considérable des pratiques clientélistes antérieures, le faible degré d'autonomie de ce «pouvoir participatif » face à la mairie lui fait courir le risque d'apparaître comme un dispositif permettant la reproduction sociale des cadres du mouvement associatif et le maintien au pouvoir de la coalition gouver-nementale. Le regard porté parMarcos Otávio Bezerrasur une autre expérience de «», celle de la ville de Niterbudget participatif ói, dans l'État de Rio de Janeiro, semble témoigner, au contraire, d'une réactualisation de formes historiques d'exercice du pouvoir politique, de type clientéliste. L'auteur décrit en détail l'émergence de relations de soutien mutuel entre un
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président d'association et un conseiller municipal, puis le renforcement d'un réseau politique local concurrent à la faveur de l'ouverture de ce nouveau canal d'accès au pouvoir public municipal que constitue le budget participatif. L'intérêt de ce cinquième chapitre est de rappeler que ces expériences participatives d'intégration de la population aux processus d'élaboration et d'exécution des politiques publiques ne se réalisent pas dans un vide sociologique. Elles s'articulent et parfois entrent en concurrence avec les moyens traditionnels d'accès au pouvoir exécutif que sont les associations d'habitants, les conseillers municipaux et les relations person-nelles avec des fonctionnaires. Marcos Otávio Bezerra attire également l'attention sur les significations attribuées par les différents acteurs aux changements introduits. À Niterói, le budget participatif n'a pas été implanté dans l'ensemble de la ville comme à Porto Alegre, mais seulement dans quelques quartiers expérimentaux. L'équipe municipale chargée de la mise en place du budget participatif a donc élaboré des critères géogra-phiques, sociologiques, voire politique, pour choisir ces quartiers. Or, le président de l'association du quartier Esperançaétudié par l'auteurpense au contraire que ce choix est un geste de reconnaissance de la part du maire pour le soutien que lui ont apporté l'association et le quartier. Et l'on sent bien toute la distance qui sépare cette représentation, en termes de fidélité et d'échange de faveurs, du discours des droits et de la citoyenneté que l'équipe municipale du budget participatif essaie de promouvoir. Comment convaincre que les services et travaux publics ne sont pas des dons mais des droits auxquels les pouvoirs publics se doivent de répondre ? Tout en s'appuyant principalement sur le cas de Porto Alegre,Marion G r e taborde plus largement le thème des politiques publiques de participation et s'interroge sur leur transposition à l'échelle desÉtats fédérés et de l'ensemble du Brésil. Ce chapitre vient compléter le texte de Jacky Picard qui était essentiellement consacré à la base territoriale du budget par-ticipatif de Porto Alegre. Marion Gret intègre notamment l'analyse de la base thématique du budget participatif ainsi que l'étude du Congrès de la Ville, une instance participative chargée de formuler des orientations pour la planification urbaine à moyen terme. Cette approche permet d'identifier de nouvelles difficultés. En premier lieu, l'absence d'articulation entre les demandes des assemblées de secteur et celles des assemblées thématiques. Ensuite, le fait que la part du budget d'investissement orientée par les secteurs tend à diminuer au profit des thématiques, ce qui pose deux types de problèmes, selon l'auteur. D'une part, le processus de décision de la base thématique semble moins transparent, d'autre part, il favoriserait moins l'appropriation individuelle de compétences. L'introduction des assemblées thématiques, où le poids des structures collectives est prépondérant et la participation individuelle plutôt découragée, aurait ainsi permis à l'appareil technico-administratif de mettre en œuvre des stratégies de résistance aux changements qui s'annonçaient lorsque seule existait la base sectorielle du processus. Marion Gret attire ainsi l'attention sur un certain nombre de limites qui pourraient s'aggraver dans la perspective d'une transposition à une échelle territoriale supérieure. Il serait cependant possible de conserver les procédures de la base sectorielle à l'échelle d'un réseau de villes, voir au niveau de l'État fédéral, où elles permettraient de remédier peu à peu aux inégalités régionales.
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