LAMENTATIONS SUR LA NATURE : Essai sur les racines spirituelles de la crise écologique actuelle , livre ebook

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Aux racines profondes de la crise écologique actuelle, nous voyons Adam et Caïn. Le premier, aux côtés de sa femme, se lance dans une aventure de science et perdra le paradis ; le deuxième, homme de sang, tue son frère Abel et le sang de ce dernier crie jusqu’au ciel. Pour les deux, la nature produira désormais ronces et épines. Si le cri du sang d’Abel seul arriva jusqu’au ciel au point de provoquer la colère de Dieu, faisant qu’il maudisse le sol pour Caïn, combien grand est ce cri du fleuve de sang qui coule dans nos guerres aujourd’hui ?
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Date de parution

11 janvier 2025

EAN13

9789956632725

Langue

Français

Bokli Saïba
LAMENTATIONS SUR LA NATUREEssai sur les racines spirituelles de la crise écologique actuelleEssai
Guiguess Editions
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous lespays.No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher. Titre :LAMENTATIONS SUR LA NATURE Essai sur les racines spirituelles de la crise écologique actuelleBokli Saïba, 2025 © By Guiguess Editions, 2025ISBN : 978-9956-632-72-5Infographie et montage :Guiguess Creator and author IntérieurMme. Djomeni Foyet, Dr. : TEUBOKBÉ Désiré, Dr. BIRWÉ GODWÉ, Dr HADJA BOUSSOURA, Dr. Mabard Abdias, Mme MAILEDWA Marie, M. Arthur NGUIMDO et M. GAYA Esau Photographie de la jaquette: Getty Images Imprimeur: DILANE (Yaoundé) Distributeurs : DILICOM (Distributeur international), Librairie Guiguess (Moulvoudaye), Cercle des Amoureux de Lecture de l’Université de Yaoundé IMonographie: 121X 1 P ; 20cm Siège social: Bâtiment blanc en face de l’hôtel de ville de Moulvoudaye, MoulvoudayeEN- Cameroun Appels et WhatsApp : +237 695 623 027 / +237 651 856 030 Courriel:guiguesseditions@gmail.comSite-Web:www.guiguesseditions.com
INTRODUCTION
La nature est-elle simplement ce que nous voyons ? Ne serait-elle pas le théâtre des forces invisibles qui orientent sa stabilité ou son instabilité ? La crise écologique qui mobilise des sommets réunissant des nations aujourd’hui a toujours été pensée comme le résultat d’une imprudence de l’espèce humaine, espèce qualifiée determinator, parce que considérée comme celle qui voue tout à l’extinction. Pour cela, beaucoup sont convaincus que des solutions viendraient d’une attitude plus responsable de notre espèce sur la nature et d’une aide à la nature, comme c’est le cas avec ceux qui pensent au reboisement de certaines forêts. Une telle pensée n’est pas mauvaise en ceci qu’elle peut contribuer à l’amélioration du système climatique qui dépend aussi surtout de la flore. Cependant, si les causes matérielles font de la surexploitation de la nature par l’homme le moteur de la crise écologique, nous voulons prendre ici, un petit recul pour mieux voir la cause de la crise écologique du côté de la spiritualité. En effet, de même que les pluies ont par exemple des causes qui dépendent moins des hommes que de l’invisible, nous voulons
montrer ici en quoi l’absence des pluies peut aussi être la conséquence d’une cause plus métaphysique que physique. Aussi, au lieu de faire comme si le salut de la nature est entre nos mains, ne devrons-nous pas plutôt croire en une réversibilité d’un cycle climatique commandé par la faveur de la transcendance ?
LE CONCEPT DE NATURE
La notion de nature possède une histoire qu’il convient de mentionner afin de ne pas divaguer sur le sujet de notre propos dans cet ouvrage. En effet, de sa conception traditionnelle à sa compréhension en rapport avec l’artifice qui fait aujourd’hui presque partie avec le naturel, en passant par l’idée de l’existence d’une nature humaine, il y a de l’extension dans sa compréhension. Si pour les Anciens, la nature est tout ce qui s’oppose à l’artifice, avec la modernité et plus précisément chez René Descartes, il n’y a plus de différence à faire entre le naturel et l’artificiel.
Le sens traditionnel du concept de nature
Le mot « nature » viendrait étymologiquement du vocable latin « natura », lui aussi issu du verbe « nasci » qui veut dire naître, prendre origine. La nature ici renvoie à l’ensemble de l’univers dans son ordonnancement et suivant une logique intrinsèque de développement. Cette conception qui fait de la nature quelque chose d’innée veut dire qu’elle n’est pas une création humaine, mais quelque chose qui est au-dessus de l’homme. Par conséquent, cette vision transcendante de la nature conduit à sa vénération puisqu’elle apparait comme une réalité immuable, autonome et permanente.
Par ailleurs, la nature n’est pas seulement immuable, permanente, elle est également infinie et les événements qui se déroulent en son sein sont aussi à caractère irréversible, d’autant plus qu’elle est le domaine de la naissance et de la mort. Par là, tout ce qui résiste à la corruption est alors synonyme de « dénaturation ».
En revanche, si l’on admet avec Lavoisier que rien ne se perd et que tout se transforme, une objection pourrait être faite à l’idée d’un cycle irréversible de la vie. Pour cela, l’on dira
alors que rien ne disparait définitivement, mais qu’ily a un recyclage des éléments de la nature, malgré l’altération des corps. Cependant, la transformation ici ne saurait être vue comme un signe d’une éternité et d’une réversibilité. Car, malgré les transformations qu’un corps peut subir, il y a toujours une « désindividualisation », puisque le corps initial perd sa nature (ce par quoi il est venu à l’existence et qui constitue son essence). Pour les croyants des religions révélées, la nature est ce que Dieu a créé. Et parce qu’elle a été créée par Dieu,l’homme doit se garder de la modifier, d’autant plus que « tout ce que Dieu a créé est bon ». Cette vision transcendante de la nature fait d’elle un cadre organisé par son créateur, c’est-à-dire Dieu, et oblige les hommes à se conformer à cet ordre divin au lieu de vouloir la changer. Une telle vision est aussi présente chez les stoïciens qui développent une morale ayant pour étalon la nature, en appelant l’homme à se conformer à l’ordre du monde que de vouloir le changer selon ses désirs. Du point de vue de la philosophie traditionnelle, changer l’ordre de la nature c’est la dénaturer, ce qui est négatif. Chez les Anciens, nous le rapporte François Dagognet inLa maitrise du vivant, « on s’interdit de changer ce qu’on a
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