LA NORMALISATION DU JEU POLITIQUE COMME ACTION UNIVERSELLE DE L’ETAT - « PENSONS AVEC ERIC WEIL » , livre ebook
76
pages
Français
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2022
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2022
Nombre de lectures
6
Langue
Français
Dans un Monde dominé par les caprices de la finance et du marché, et captif de l'émergence de profils autoritaires et autocratiques au sommet des Etats, des plus misérables aux plus puissants, que peut encore faire la politique et le politique ? L'Etat, le gouvernement , à la faveur des vagues de privatisations et d'ouverture du marché s'est dépouillé méthodiquement de ses propres leviers de souveraineté. Et s'il lui reste l'initiative de la conception de la loi, celle-ci lui est également dictée par les intérêts particuliers. Difficile donc pour le gouvernement constitutionnel de défendre le citoyen contre l'arbitraire ni d'atteindre la visée d'un État de droit où règnent des lois justes et des personnes vertueuses. L'opuscule de Nzemele Ngougne Dorcas se propose comme une esquisse de retournement de tendance à cette décadence du politique, à ce triomphe de l'impolitique. Sous le prisme de la pensée d'Eric Weil, l'auteur se propose de normaliser le jeu politique en restaurant le gouvernement constitutionnel dans ses prérogatives dont les plus essentielles est ''le respect de la loi'' et la séparation des pouvoirs pour équilibrer le jeu politique entre acteurs au bénéfice du citoyen. Cet essai, est un coup de maître qui frappé juste dans les plaies d'un jeu politique confisqué ici et ailleurs, un jeu politique qu'il convient de normaliser.
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Date de parution
01 janvier 2022
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Langue
Français
NZEMELE NGOUGNE DORCAS LA NORMALISATION DU JEU POLITIQUE COMME ACTION UNIVERSELLE DE L’ETAT«PENSONS AVEC ERIC WEIL » Préface deDr. AKONO FRANCOIS XAVIER, SJ
Collection Littérature
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Collection du Savoir
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Collection Histoire et Nature
Collection Développement personnel
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A mes chers parents NGOUGNE PIERRE et Epouse NGOUNGNE NOUMEDEM MADELEINE
Préface L‟opuscule deNZEMELE NGOUGNE DORCASlit la pensée d‟Éric Weil non sans être orienté par le contexte sociopolitique africain. Pour proposer les corrections contre l‟impolitique, l‟auteur séjourne dansPhilosophie Politique. Pour ce faire, il sied de définir à la fois les caractéristiques d‟un citoyen actif raisonnable et l‟État raisonnable dans lequel il compte se déployer pour être au service de la communauté historique de son insertion. La visée est d‟exister dans un État de droit où règnent des lois justes et des personnes vertueuses. Le parti-pris d‟Éric Weil est nécessairement la réflexion sur le gouvernement constitutionnel. Le gouvernement de type constitutionnel, bien que toujours tenté de déchoir dans l‟arbitraire a toutefois des caractéristiques qui résolvent le paradoxe de l‟État autocratique. Il préconise l‟indépendance des tribunaux et la participation des citoyens à la législation et à la prise des décisions politiques. Les citoyens peuvent participer à la prise de décision et à la constitution des lois.
Le gouvernement de type constitutionnel est inspiré par une conception de la loi. Le citoyen grâce à la loi, peut contester les prétentions arbitraires des gouvernants. La loi se présente comme un moyen de régulation et de limitation de la liberté d‟action du gouvernement. Le citoyen a le pouvoir de faire valoir ses droits contre le gouvernement. Il peut traîner le gouvernement en justice pour obtenir la justice. C‟est pourquoi, dans le gouvernement de type constitutionnel, le citoyen est défendu contre l‟arbitraire. Il peut recourir aux tribunaux. L‟État de type constitutionnel prône également l‟indépendance des juges contre les juges corrompus et à la solde de l‟exécutif dans les gouvernements autocratiques. Car, pour la vie du gouvernement de type constitutionnel,l’indépendance des tribunaux constitue une condition indispensable.
Le lieu commun a souvent défini le gouvernement constitutionnel comme la séparation effective des trois pouvoirs ; or, pense Éric Weil, la principale caractéristique de l‟État constitutionnel, c‟est lerespect de la loi, par le «gouvernement, l‟administration, les juges, la législature ». C‟est pourquoi la loi a un caractère sacré; elle ne peut être modifiée sans la participation des citoyens. En effet, la loi fondamentale est et représente la règlede la vie de l‟État.
Pour sortir de l‟arbitraire, le parlement aura un rôle déterminant. Le parlement gêne l'action du gouvernement et l'activité de l'administration, cela est exact, et c'est en cela précisément que demeure son but positif. L‟administration n‟est pas parfaite, tout comme le gouvernement. Pour la participation des citoyens qu‟ils représentent, le parlement doit être le lieu de la discussion raisonnable et rationnelle dans un État de droit. Il pourra examiner les conjonctions de la morale personnelle et la nécessité de l‟efficacité d‟une manière de vivre dans la société. Qu‟est-ce qui justifie telle décision plutôt que telle autre ? Revenir au contexte nécessite fortement de réfléchir sur ce qui se passe et d‟opérer des ruptures qui appellent de la nouveauté, en vue de l‟instauration des communautés humanisées. L‟invention d‟une autre conception de la politique appelle à résister aux forces de l‟enkystement et à passer à une autre conception de la politique et des rapports humains. C‟est ce à quoi l‟ouvrage de l‟auteur Nzemele Dorcas nous convie. Dr. AKONO François Xavier, SJ
INTRODUCTION
Toute coexistence engage un jeu du pouvoir et nous place en plein cœur de l‟action de l‟État au sein de la nation. «Une nation est un grouped‟hommes d‟origine commune, un groupe humain caractérisé par la conscience de son unité et la volonté de vivre en 1 commun. »Le cœur du débat tourne donc autour des institutions politiques c‟estinstitutions engagées dans la rationalisation-à-dire des du jeu politique dans le monde actuel. En effet, notre monde comprend des défis socio-économiques, politiques et moraux qui interpellent tous les citoyens. Les reconstructions irréfléchies de l‟État, la domination économique des plus riches, les inégalités etles injustices sociales, la perte des valeurs, les menaces écologiques et les prétentions d‟une cité séculière au subjectivisme moral sont autant de défis qui ne peuvent laisser personne indifférent. C‟est dans ce contexte qu‟ Éric Weil pense que « La politique est la pensée de l‟action raisonnable, et, comme toute pensée particulière, elle présuppose ce qui la fonde, mais ne la déduit pas elle-même: l‟action raisonnable en tant que catégorie ne se comprend qu‟à l‟intérieur du système, où elle se montre l‟une des catégories de la pensée humaine, 1 Christian Cardinal TUMI,Ma foi: un Cameroun à remettre à neuf, Douala, éd Véritas, 2012, P23.
ou, si l‟on préfère, une des dimensions de l‟univers du discours, autonome comme tout dimension, ni réductible aux autres ni 2 compréhensible sans référence à elles ». En tant qu‟être humain appartenant à une société, je ne peux ignorer toutes ces questions extrêmement graves qui inquiètent les sociétés humaines. L‟on montre volontiers toutes les responsabilités des États dans l‟actuel état des choses : la pauvreté, les guerres sauvages et massacres tribaux, l‟impunité, le népotisme, l‟ethnocentrisme, la corruption, les détournements des biens publics, la mauvaise gouvernance et le
libertinage. Trois raisonsjustifient la rédaction de cet ouvrage: d‟abord, l‟engagement dans l‟action d‟émergence de l‟État où je m‟efforce de rationaliser le jeu politique en vue d‟un engagement en matière de paix , de justice, de dignité et des droits, de fraternité et de dialogue, de bonne coopération, de développement. Ensuite, la promotion de la normalisation du jeu politique en vue de l‟action universelle de l‟État. Il s‟agit de contribuer à l‟organisation de la société de manière durableet de déterminer le genre d‟action appropriée que nous devons avoir à l‟intérieur de ces institutions dans le monde en général et en Afrique en particulier. Enfin, quand la société est mal organisée, il n‟est pas étonnant qu‟elle aille à la recherche d‟autres solutions durables afin de mieux s‟organiser. Je suis alors à la recherche de
l‟organisation d‟une communauté dans la durée.
2 Éric WEIL,Philosophie politique, Paris, éd J. Vrin, 1989, p. 11.23.
