Figures croisées d’intellectuels Trajectoires, modes d’action, productions , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868663

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

SOUS LA DIRECTION DE Abel Kouvouama, Abdoulaye Gueye Anne Piriou, Anne-Catherine Wagner
Figures croisées d’intellectuels
Trajectoires, modes d’action, productions
KARTHALA
FIGURES CROISÉES D’INTELLECTUELS
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture :
Le penseur africain (D. R.).
¤Éditions KARTHALA, 2007 ISBN : 978-2-84586-866-3
SOUS LA DIRECTION DE Abel Kouvouama, Abdoulaye Gueye, Anne Piriou, Anne-Catherine Wagner
Figures croisées d’intellectuels
Trajectoires, modes d’action, productions
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Cet ouvrage est publié avec le concours du Centre de Recherche et d’Étude sur les Pays d’Afrique Orientale (CREPAO) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.
Présentation
AbelKOUVOUAMA
Les textes qui composent cet ouvrage proviennent des travaux présentés lors du colloque international organisé du 17 au 19 mars 2005 à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour sur le thème «Lire les intellectuels à travers la mondialisation. Trajectoires, modes d’action, production». Ce thème s’inscrivait dans les réflexions et les travaux de la plupart des chercheurs et enseignants-chercheurs du Centre de Recherche et d’Etude sur les Pays d’Afrique Orientale (CREPAO), du Laboratoire « Identités, Territoires, Expressions, Mobilités » (ITEM) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et du réseau « Acteurs Emergents » de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) de Paris. L’objectif était de cerner, à partir de travaux récents, et dans des perspectives historiques, sociologiques, anthropologiques, politistes, littéraires et artistiques, les diverses figures contemporaines des intellectuels, leur rôle aussi bien dans la jonction de leurs sociétés avec le reste du monde que dans les constructions d’une sphère autonome de pouvoir. Au cœur de ces échanges scientifiques affleurait un souci d’unité thématique et méthodologique pour l’analyse comparée d’un même objet, par delà les disciplines et les espaces géographiques, qui donne sens à cet ouvrage. Il convient, pour le lecteur, de rappeler brièvement les indices théoriques qui seront livrés, de part en part, dans l’ensemble des contributions qui sont proposées ici. Il s’agit, en premier lieu, de construire et de déconstruire les figures et notions de l’intellectuel, en (re)considérant la question sous l’angle élargi du comparatisme tourné vers des espaces rapprochés par l’appartenance passée ou présente aux empires, ou bien liés entre eux par l’intensification récente des échanges scientifiques, économiques, culturels
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et politiques. En second lieu, de cerner les postures des intellectuels dans différents espaces, en Afrique, en Europe, en Asie et dans les Amériques, en soulignant les modes variés de constructions sociales internes et externes des figures de l'intellectuel, ainsi que les différents usages que les individus et les agents sociaux font de cette notion. Ainsi, l’unité thématique envisagée consiste à mettre en relief à la fois l’entrelacement et la pluralité des perceptions autour de l’objet d’étude qu’est l’intellectuel. Quels que soient les modes de désignation, les lieux d’énonciation et les champs d’activité, l’intellectuel comme objet d’étude ne saurait laisser indifférent ; encore moins ceux qui osent poser un regard critique sur leurs propres pratiques sociales et sur leur engagement ou leur neutralité au quotidien. Un tel travail réflexif implique un réel infléchissement ou une réévaluation des postures intellectuelles dans la manière d’aborder habituellement la question de l’intellectuel dans la seule « tradition » nationale, en « transcendant la frontière sacrée inscrite dans le cerveau » des chercheurs (Bourdieu, 2001 : 39), au profit d’une saine confrontation des « traditions » scientifiques mises en regards croisés. En troisième lieu, la démarche consiste à appréhender le parcours et la mobilité des intellectuels, leurs interrogations sur leurs propres conditions sociales et leur marge d’action. Les analyses portent également sur les conditions de spécialisation des fonctions des intellectuels, sur leur précarisation, sur leurs différentes reconversions scientifiques, sociales et économiques, ainsi que sur leurs relations avec les activités lettrées ou avec différents lieux de pouvoir. De manière générale, qu’il s’agisse de la question de l’universalité ou de la singularité de l’intellectuel dans son rapport à l’espace local ou global, qu’il s’agisse du partage et du transfert des paradigmes théoriques d’une discipline à l’autre ou d’un espace géographique à l’autre, une ambition scientifique partagée traverse les quatre parties qui composent le livre, c’est l’effort entrepris pour une meilleure intelligibilité de l’intellectuel analysé dans différents sites d’action et de production. C’est dans cet esprit que Abdoulaye Gueye, introduisant la première partie de l’ouvrage «Constructions et déconstructions des figures et des notions de l’intellectuel», souligne l’importance des articles qui, par des questionnements scientifiques et des méthodologies différentes, constituent de nouvelles contributions à la connaissance de l’univers des producteurs et transmetteurs de culture. Abel Kouvouama, quant à lui, dégage les lignes-forces qui parcourent les textes de la seconde partie, regroupés sous l’intitulé «Trajectoires, modes d’action et discours des intellectuels». En effet, penser les trajectoires des intellectuels, analyser leurs modes d’action est aussi, pour le chercheur en sciences sociales et humaines, une sorte de retour réflexif sur soi par le détour de l’altérité. Les postures théoriques des intellectuels, leurs modes de production d’idées, de savoirs sur leur propre
PRÉSENTATION
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société et sur le monde, leurs différentes prises de position idéologique d’engagement contre les pouvoirs ou au service des pouvoirs, ou encore de « neutralité » (Ansart 1977), sont autant de faits qui donnent à lire et à comprendre l’historicité des pratiques des acteurs ; du moins d’une certaine catégorie d’acteurs, dont la position parfois ambiguë repose en permanence la question du rapport entre l’origine sociale d’appartenance et la position idéologique affirmée et proclamée. Cette tension de l’intellectuel pris entre l’affirmation de sa subjectivité agissante et la dette communautaire instruit le regard de l’analyste des sociétés africaines sur la formation de nouvelles singularités existentielles éclatées qu’il faut prendre en compte pour comprendre les modes d’action des intellectuels. Introduisant les textes de la troisième partie, «Intellectuels et lieux de pouvoir», Boubacar Niane montre comment ceux-ci tentent de cerner quelques figures d’intellectuels avec, d’une part, leurs référents idéologiques, politiques, culturels, sociaux et, d’autre part, leurs rapports conflictuels aux instances étatiques. Il dévoile alors les temporalités et les lieux pertinents de l’action ou du discours desdits intellectuels, sans compter les médiations les plus usitées, ainsi que les profits socio-administratifs et politiques engrangés ou convoités. De telle sorte que les figures d’intellectuels sont ici repérées sur une sorte d’axe docilité/indocilité. Ce qui laisse apparaître des défenseurs de l’ordre établi, des faire-valoir, des garants moraux, des « supplétifs » qui éprouvent de réelles difficultés à agir sans la guidance des pouvoirs politiques. De ce fait, il importe de penser les conditions d’une « indépendance » ou tout au moins d’une relative autonomie des intellectuels, afin de leur permettre de jouer un rôle d’avant-garde par rapport aux questions nationales, puisqu’ils semblent perdre leur pertinence d’intellectuel, une fois dans les sphères dirigeantes de l’Etat. Anne-Catherine Wagner, qui introduit les textes de la quatrième partie de l’ouvrage, «Intellectuels, mondialisations, démocratie», fait ce constat d’ensemble : la « mondialisation » ne produit pas mécaniquement ses effets sur les producteurs intellectuels nationaux, dans la mesure où les enjeux internationaux sont toujours retraduits et réinterprétés en fonction des contextes intérieurs. Et si c’est souvent au nom de la « modernité » qu’est légitimé l’exemple étranger, le contenu de cette « modernité » est redéfini librement en fonction des enjeux locaux. La circulation internationale des idées est alors fortement biaisée. Dès lors, l’inscription des intellectuels dans la mondialisation peut être un facteur tout à la fois de force et de fragilisation. En fin de compte, un double pari aura pesé sur la production et la confection du présent ouvrage. Le premier, d’ordre scientifique, est de faire progresser notre compréhension contemporaine de l’intellectuel, cette catégorie sociale de producteur de savoirs et d’idées aux expériences
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variées, le plus souvent inédites, dans des contextes historiques et sociaux différents. Le second pari, c’est d’avoir pu atteindre de manière collective les objectifs poursuivis en rendant les travaux accessibles au lecteur. Il s'agit bel et bien d'un travail collectif réalisé par tous les collègues qui ont, soit introduit un chapitre, soit rédigé la conclusion de ce livre : ce sont Abdoulaye Gueye, Abel Kouvouama, Boubacar Niane, Anne Piriou, Monique de Saint Martin et Anne-Catherine Wagner. Tout cela n’aurait pu se réaliser également sans la volonté, l’audace et la générosité de tous qui méritent ici d’être légitimement remerciés. Ce sont d’abord les collègues chercheurs et enseignants-chercheurs des différentes institutions organisatrices : - l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (notamment l’Unité de Formation et de Recherche de Droit, Economie et Gestion), et les deux équipes de recherches : le CREPAO, le Laboratoire ITEM. - le réseau «Acteurs Emergents» de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) de Paris. Nos remerciements vont ensuite aux institutions financières et aux collectivités territoriales qui nous ont soutenus matériellement et qui ont accompagné nos efforts tout au long des différentes phases d’activités scientifiques. Il s’agit de : - la Direction de la coopération scientifique et universitaire du ministère français des Affaires Etrangères  - l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF)  - la Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris  - le Conseil Suédois pour les Sciences sociales  - le Conseil Régional Aquitaine  - le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques  - la Communauté d’Agglomération de Pau  - les Relations Internationales de l'UPPA. Enfin, nous exprimons notre reconnaissance à mesdames Claude Santini et Fouzia Rabeh pour leur compétence et leur professionnalisme dans la réalisation matérielle de cet ouvrage.
Bibliographie
Ansart, P., 1977,Idéologies, conflits et pouvoir, Paris, PUF. Bourdieu, P., 2001, Contre-feux 2. Pour un mouvement social européen, Paris, Raisons d’Agir. Copans, J., 2006,Développement mondial et mutations des sociétés contemporaines, Paris, Armand Colin. Politique Africaine77, 2000, « Philosophie et politique en Afrique », n° Paris, Karthala.
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