ENTRE ORDRE ET SUBVERSION LOGIQUES PLURIELLES, ALTERNATIVES, ÉCARTS, PARADOXES , livre ebook
242
pages
Français
Ebooks
2007
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Ebook
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Publié par
Date de parution
01 janvier 2007
Nombre de lectures
0
EAN13
9782845869808
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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01 janvier 2007
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EAN13
9782845869808
Langue
Français
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D é v e l o p p e m e n t S
ENTRE ORDRE ET SUBVERSION LOGIQUES PLURIELLES, ALTERNATIVES, ÉCARTS, PARADOXES
IUED
Sous la direction de SuzanneChappaz-Wirthner Alessandro Monsutti Olivier Schinz
KARTHALA
Entre ordre et subversion
Logiques plurielles, alternatives, écarts, paradoxes
2
ENTRE ORDRE ET SUBVERSION
Institut universitaire d’études du développement (IUED) 20, rue Rothschild 1202 Genève, Suisse Tél. +4122 906 59 40 Fax +4122 906 59 47 iued@unige.ch – www.iued.unige.ch
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Editions KARTHALAet IUED, 2007 ISBN : 978-2-84586-980-8
TITRE CHAPITRE
Sous la direction de Suzanne Chappaz-Wirthner, Alessandro Monsutti et Olivier Schinz
Entre ordre et subversion
Logiques plurielles, alternatives, écarts, paradoxes
IUED 20, rue Rothschild 1202 Genève, Suisse
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KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris, France
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ENTRE ORDRE ET SUBVERSION
Cet ouvrage a été publié avec le soutien du Musée d’ethnographie et de l’Institut d’ethnologie de Neuchâtel
TITRE CHAPITRE
Table des matières
Préface Marc-Olivier Gonseth
Entre ordre et subversion : une introduction Suzanne Chappaz-Wirthner, Alessandro Monsutti et Olivier Schinz
Première partieLa démarche de l’ethnographe en question
Le baiser de l’ethnographe : entre don de soi et usage de l’autre sur le terrain Alessandro Monsutti
Nommer les immigrés : construction et déconstruction d’une économie turque à Berlin Antoine Pécoud
Deuxième partieLe pouvoir en scène
Entre le silence et le dire : la confidentialité des séances de commission au Parlement fédéral Christophe Jaccard
Logiques identitaires plurielles en Croatie et en Istrie Isabelle Girod
La mise en œuvre de l’agglomération : subversion et effets non voulus Alexandre Lambelet
Troisième partieLe pouvoir en jeu
Règles, marges de manœuvre et abus à l’assistance publique Laurence Ossipow et Alexandre Lambelet
Ethos et subversions quotidiennes chez les paysans romands Jérémie Forney
5
7
11
23
37
51
63
83
101
119
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Quatrième partieLes frontières du genre
ENTRE ORDRE ET SUBVERSION
Quand la « fille de » devient « mère de » : une grossesse subversive ? Anne Lavanchy
L’ordre du monde et son indissociable subversion : comment les rapports de genre se vivent à Jaunpur (Himalaya indien) Nicolas Yazgi
Cinquième partieEntre l’amour et la mort
Le flirt maure, l’euphémisme en actes Olivier Schinz
L’ordre des morts : petite ethnographie des voleurs Yvan Droz
et des sorciers kikuyus
Mort et vif : penser le statut paradoxal des défunts Marc-Antoine Berthod
137
151
165
179
189
Les volte-face de l’ironie dansLe meilleur des mondes203de Aldous Huxley Suzanne Chappaz-Wirthner
Postface Ellen Hertz
Liste des contributeurs
Illustrations
225
229
231
TITRE CHAPITRE
Préface
Marc-Olivier Gonseth
7
Ni le Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN), ni l’Institut d’ethnologie de l’Université ne se trouveraient sur la colline de Saint-Nicolas si James Ferdinand de Pury n’avait fait don de sa villa à la Ville de Neuchâtel afin d’y installer le « Musée ethnographique », inauguré en ces lieux le 14 juillet 1904. Lorsque le petit groupe de travail responsable de la première esquisse de ce qui allait devenir le pantagruélique programme des festivités du centenaire de cette inauguration s’est réuni pour la première fois en juillet 2002, il proposa rapidement la mise sur pied d’un colloque dont l’organisation pourrait être confiée aux jeunes chercheurs (j’utilise ici le neutre masculin pour désigner les deux sexes) issus de l’Institut d’ethnologie. Le destin du musée et de l’institut a en effet trouvé depuis 1974, date de la reprise de la chaire d’ethnologie par Pierre Centlivres, puis depuis 1981, date de la reprise de la direction du Musée d’ethnographie par Jacques Hainard, un territoire commun : l’intérêt pour les approches thématiques transversales, la capacité d’interroger ce qui semble aller de soi ici et ce qui paraît étrange ailleurs, l’attention soutenue portée aux repré-sentations et l’importance accordée à l’exercice collectif de l’esprit critique. Nous imaginions – évidemment – que cette rencontre pourrait être diffé-rente de celles auxquelles nous avions l’habitude d’assister si nous amenions nos partenaires potentiels à dépasser l’insatisfaction éprouvée par la plupart d’entre eux – et d’entre nous – face à l’usage habituel de la parole en milieu académi-que. Nous pensions par ailleurs qu’il était temps qu’une nouvelle génération de chercheurs prenne la parole à ceux qui tendaient à la monopoliser. En retrait d’aucune bourde potentielle ni d’aucune provocation sous-jacente, nous avons alors proposé l’intitulé « Place aux jeunes » sur notre première maquette, persua-dés que si recadrage il devait y avoir, il aurait tout naturellement lieu lorsque le groupe en charge de la mission aurait pris le pouvoir. Cela n’a pas manqué. Le dynamique trio qui fut attaché au projet dès son origine et le resta jusqu’à sa conclusion nous signifia rapidement que notre titre de travail avait un je ne sais quoi de dramatiquement paternaliste, que la qualité de la pensée n’était pas inversement proportionnelle au nombre des années pas-sées à faire de l’ethnologie et que pour qu’elle ait ne serait-ce qu’une toute petite chance de présenter un minimum d’intérêt, la manifestation appelée de nos vœux devrait être mise sur pied de manière très différente des standards habi-tuels. La proposition issue de cette reprise en mains comprenait par conséquent une première phase de discussion au vert entre anthropologues provenant de l’ensemble de la Suisse romande, écoles et âges confondus, une deuxième phase de restitution de leurs présentations à un public élargi et une troisième phase de publication des résultats, doublement recadrés par les présentations successives.
GONSETHPréface »,, M.-O., « inS. Chappaz-Wirthner, A. Monsutti & O. Schinz,: logiques plu-Entre ordre et subversion rielles, alternatives, écarts, paradoxes, coll. Développements, Paris, Karthala ; Genève, Institut universitaire d’études du développement (IUED), 2007, pp. 7-9.
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ENTRE ORDRE ET SUBVERSION
Sans le chercher expressément, nous avions ainsi provoqué une première vague de subversion d’un projet dont l’intention initiale consistait précisément à ne pas se satisfaire de l’ordre apparemment établi dans le contexte universitaire, mais n’en représentait pas moins un autre ordre presque aussi contraignant. Par-faitement heureuse de ce premier résultat et de la manière dont le défi avait été relevé, l’équipe de conception du centenaire confirma le mandat de développer conceptuellement et d’organiser concrètement le colloque, dans les termes qu’ils venaient eux-même de proposer, à Suzanne Chappaz-Wirthner, Alessandro Mon-sutti et Olivier Schinz. Qu’ils soient donc chaleureusement remerciés de leur investissement dans ce projet et de l’énergie consacrée pour le mener à bien tout au long de ces trois étapes. Leur partenariat est d’autant plus intéressant qu’il regroupe trois générations de chercheurs, témoignant ainsi de la continuité histo-rique de l’ethnologie à Neuchâtel. La première phase eut lieu à Vaumarcus du 15 au 18 juillet 2004. Les débats furent fructueux et la qualité de la rencontre très élevée sur tous les plans, notamment celui de la sociabilité. Coupés du monde, les participants prirent un soin égal à développer des échanges intellectuels d’une grande intensité et à exploiter leurs dispositions naturelles pour le jeu et les pratiques festives. A l’is-sue du séjour, tous proposaient que la formule soit reconduite, ce qui sera peut-être le cas après la parution de cet ouvrage. Bien que plus proche des rencontres universitaires « classiques », le collo-que de restitution organisé les 11 et 12 novembre 2004 fut lui aussi très appré-cié et donna aux participants l’occasion de préciser leur pensée et de la tester face à un public élargi. Décalage bienvenu, la rencontre s’enrichit en soirée d’un jass au cochon organisé dans la grande salle des expositions du MEN pour honorer la Saint-Martin dans le cadre de la célébration des rites du centenaire. Etonnant mélange que celui de joueurs de cartes chevronnés accourus des qua-tre coins du canton pour pratiquer leur art et d’un parterre d’ethnologues en goguette et d’amis du musée tentant d’assumer au mieux leur rôle de partenai-res compétents. La troisième phase s’est construite patiemment et elle est enfin arrivée à maturité. Je forme le souhait qu’elle touche le public qu’elle mérite avec autant de pénétration que les deux premières phases ont su le faire avec les leurs. La discussion sur les notions d’ordre et de désordre, d’un côté, le jeu de la subver-sion et de la répression, de l’autre, concernent en effet l’organisation des systè-mes sociaux et posent la question essentielle de leur transformation. Dans les années 1970, j’aurais probablement parlé ici d’entropie et de négentropie, je me serais demandé si le désordre et l’ordre ne renvoyaient pas à des moments différents dans l’évolution des systèmes ouverts, j’aurais proposé, peut-être, de penser la subversion comme une dynamique visant à changer le système, la contestation comme une volonté de le réformer et la répression comme une tentative de le réguler en le ramenant à un équilibre antérieur. J’au-rais au passage opposé les activités humaines investies dans le maintien et l’en-tretien des structures en place et les activités humaines investies dans leur modi-fication et leur remplacement. J’aurais sans doute constaté que tant les unes que
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