Correspondances lyonnaises (1904-1916) Lettres à Suzanne Perret, à l’Abbé Antoine Crozier à Joseph Hours et à l’Abbé Constant Pel , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2005

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EAN13

9782845866739

Langue

Français

Charles de Foucauld
Correspondances lyonnaises (1904-1916)
Lettres à Suzanne Perret, à l’Abbé Antoine Crozier à Joseph Hours et à l’Abbé Constant Pel
CORRESPONDANCES LYONNAISES (1904-1916)
KARTHALA sur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
© Éditions KARTHALA, 2005 ISBN : 2-84586-673-9
Charles de Foucauld
Correspondances lyonnaises (1904-1916)
Lettres à Suzanne Perret, à l’Abbé Antoine Crozier, à Joseph Hours, à l’Abbé Constant Pel
Introduction et notes par Henri Hours et Jacques Gadille
Éditions KARTHALA 22-24, boulevard Arago 75013 PARIS
Introduction
La présente édition se propose de réunir les corres-pondances connues, issues de ce qu’on a appelé « les 1 amitiés lyonnaises de Foucauld » . Le corpus principal est formé des 23 lettres adressées, de novembre 1911 à octobre 1916, à Joseph Hours, en réponse aux 31 lettres et envois de ce dernier à Foucauld ; il est conservé dans les archives familiales. Une présentation biographique l’éclaire (infra p. 13-25), ainsi qu’une « note sur l’apos-tolat » rédigée par J. Hours en juillet 1913 afin de fixer ses idées sur ce sujet peu avant de rencontrer Charles de Foucauld ; elle supplée quelque peu à la perte de sa correspondance active (infra, p. 147-163). Ce corpus central a été complété par trois lettres déjà publiées de Foucauld à l’abbé Antoine Crozier, cinq à Suzanne Perret, enfin six à l’abbé Constant Pel, prêtre à Belley. Dans leur majeure partie, ces documents ont été déjà publiés, dans des livres ou des périodiques, au siècle
1. Titre donné par Mgr Rouchouze à une série d’articles parus dans La Croix du Rhône, du 3 février au 3 mars 1935, et reproduits dans la Semaine religieuse du diocèse de Belley, du 25 avril au 6 juin suivant. Nous remercions M. Cail, archiviste diocésain à Bourg, de nous en avoir pro-curé les photocopies.
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CORRESPONDANCES LYONNAISES
2 dernier . Ainsi dispersés et devenus difficilement acces-sibles, ils ont été rapprochés dans cette édition critique, établie d’après les originaux conservés dans les archives privées ou d’après les copies authentifiées par la postulation. On s’est efforcé de suivre autant que possible la graphie à la fois claire et complexe de l’auteur : les mots soulignés une ou deux fois le sont de même dans les originaux ; les traits pleins ont été figu-3 rés par des traits discontinus .
L’abbé Crozier et les lettres à Suzanne Perret
Ce recueil permet donc de juger sur pièces les rela-tions nouées par Foucauld, surtout dans les dernières années de sa vie, avec quelque personnes de la région lyonnaise, relations dont on a sans doute exagéré l’étendue, mais non la portée. Elles ont été plutôt occa-sionnelles, en rapport avec la présence, le rayonnement de l’abbé Crozier, et facilitées par l’affectation à Lyon du général Laperrine dans les années qui ont précédé la guerre. Mais leur qualité, liée à celle des correspon-dants que l’on vient de citer et à leur engagement apos-tolique, éclaire, entre autres questions, ce qui fut le pro-
2. Georges Gorrée, prêtre lyonnais, a publié les lettres de Foucauld à J. Hours, avec une brève présentation, dans lesCahiers Charles de Foucauld, n° 13 à 16 (1949). Les lettres à S. Perret l’ont été dans la Semaine religieuse du diocèse de Belley, février-mars 1922, puis dans leBulletin de l’associa-tion Charles de Foucauld, n° 66 et 69. Les trois lettres à l’abbé Crozier l’ont été par son biographe, Bernard-Marie, pp. 265-267. 3. Voir la reproduction d’une page manuscrite,infrahors texte lig. n°1, 2, 3. On pourra, si on le désire, consulter Anne de Collongue, « Commentaires graphologiques de la correspondance de Charles de Foucauld avec Gabriel Tourdes » (Supplément auBulletin trimestriel des Amitiés Charles de Foucauld, n° 150, avril 2003).
INTRODUCTION
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jet dominant des dernières années de Charles de Foucauld : l’établissement en France de son « Union des Frères et des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus », asso-ciation de prêtres et de laïcs acceptant de témoigner de leur christianisme auprès des populations placées sous obédience française, principalement en Afrique. A tra-vers un tel projet, dont les objectifs avaient été longue-ment mûris et fixés dans des statuts en 1909, mais dont 4 les contours, les formes demandaient à être précisés , la correspondance posait l’immense question de l’aposto-lat des laïcs, alors d’actualité, comme allait le montrer le succès immédiat deL’âme de tout apostolat, publié en 1913 par Dom Chautard, abbé de Sept-Fons. La figure centrale de ce milieu lyonnais est l’abbé Antoine Crozier, mort en avril 1916, quelques mois 5 avant Foucauld . Les deux prêtres ne se rencontrèrent, à Lyon, qu’à trois reprises, en mars 1911, juillet et sep-tembre 1913. Mais leur union spirituelle avait été très vite étroite, depuis qu’un jeune prêtre nîmois, André Veyras, qui avait connu Crozier durant son séjour au séminaire universitaire de Lyon, avait, par l’intermé-diaire de l’Abbé de Notre-Dame des Neiges, fait parve-nir à Beni-Abbès, en 1903, le second opuscule du prêtre lyonnais,Excelsior: dans une langue simple et profon-de, celui-ci exposait ses directives à l’intention des membres de la « Famille intime du Sacré-Cœur » à laquelle il avait convié, à partir de 1883, les chrétiens de tout état et de toute condition. Foucauld en nourrit sa méditation de novembre 1903 et de Noël suivant, et adhéra aussitôt à la « Famille ». Comme on le voit dans
4. Les statuts de cette association, ainsi que le Directoire, sont publiés intégralement dans leurs versions successives, dansRèglements et Directoire, Paris, Nouvelle Cité, 1995, pp. 567-708. Le Directoire avait été édité pour la première fois par Louis Massignon en 1928. 5. Voir Bernard-Marie,Le Père Crozier...Paris, 1988.
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la première lettre qu’il adressa à Suzanne Perret, les 15 et 17 décembre de l’année suivante, c’est encore par l’abbé Veyras, alors professeur de philosophie au collè-ge Saint-Stanislas de Nîmes, qu’il noua des liens d’union mystique avec cette dirigée de l’abbé Crozier, employée à l’institution du Sacré-Cœur des Chartreux de Lyon. L’abbé, à son tour, mit Charles de Foucauld en relation avec le P. Constant Pel, qu’il avait connu à Belley quand il était aumônier du collège de cette ville, et avec Joseph Hours, rentré en 1910 d’un séjour de trois années à Rome, peu avant la première rencontre de mars 1911 entre Crozier et Foucauld. Ainsi se constitua peu à peu le réseau spirituel entre Foucauld et le milieu catholique lyonnais, à partir d’une des dirigées de l’abbé Crozier ; à celle-ci, il confiait qu’il considérait son directeur comme leur « père commun » (infra, p. 40). Avec ce dernier, Joseph Hours, les abbés Veyras et Pel, et d’autres dirigées de Crozier allaient être au nombre des premiers adhérents de l’Union désirée par Foucauld depuis 1908 et qui 6 commença à prendre corps en 1913 . Les lettres à Suzanne Perret, décédée le 16 juin 1911, caractérisent les liens mystiques unissant les membres de « la Famille », et la portée que Charles de Foucauld leur accordait : dans son isolement, il quémandait les
6. Sur la liste publiée par L. Massignon à la suite duDirectoirede cette Union (Seuil, 1961), pp. 155-167, on relève les noms de Joseph Hours (n° 4), l’abbé Veyras (n° 8), l’abbé Crozier (n° 18), Antonine Gachon (n°21), Sédulie Dévenaz (n°22), l’abbé Pel (n°23), Adeline et Catherine Crozier (n° 28, 29), Aimée Revol, veuve Bergeret (n° 39), l’abbé Mereser à Belley (n° 43). On note aussi Maurice Michaud, inscrit en 1913 comme sous-diacre au grand séminaire d’Issy-lès-Moulineaux (n° 11) : prêtre en 1914, futur doyen de la Faculté de droit canonique et curé de Saint-Nizier ; son inscription à l’Union n’était pas due à Crozier, mais à M. Laurain, directeur à Issy. A noter aussi Eugénie Charles (n°36), Clotilde Lombard (n° 40), Claudius Armand (n° 42). Voir aussi infra, p. 33, note 31 et p. 175, note 5. Rouchouze donne 28 noms.
INTRODUCTION
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prières et leur extension en un réseau, vrai moyen, à ses yeux, de l’aider à effectuer son « travail » d’évangélisa-teur. De leur commune offrande d’eux-mêmes en vic-times à la Victime-Hostie, résulterait une émulation réciproque à faire la Volonté de Dieu et à se dépouiller de soi : « Parlez-moi comme on se parle dans la grotte de Bethléem et sous le toit de Nazareth », lui écrivait-il 7 en la vigile de Noël 1904 (infra, p. 43) . De ce partage de l’Amour de Dieu, de cette communion dans le Cœur, symbole de cet Amour, naissait en effet une fraternité, une vraie vie de famille. Elle avait aussi une portée apostolique, puisqu’elle sous-entendait toute une éco-nomie divine, fondée sur la Communion des Saints. Elle devenait ainsi porteuse d’une espérance qui traver-se les durs efforts d’« apprivoisement » à longueur de siècles, dans le milieu païen gagné par l’Islam qu’évoque la lettre du 25 juillet 1907. Elle permettait aussi de surmonter la souffrance et l’approche de la mort. Tel est le sens de l’admirable lettre du 12 mai 1911, confiée à Crozier et qui ne dut pas parvenir à sa destinataire, décédée un peu plus d’un mois après. C’était peu après leur rencontre manquée à Lyon, en mars précédent. En elle, gravement malade, il voit « l’hostie (qui) s’est tant offerte en union avec l’Hostie divine ; elle laisse s’achever en elle ce qui manque aux passions du Christ, elle laisse Jésus prolonger en elle Sa vie ici-bas pour la gloire du Nom divin... » Et comme s’il pressentait leur réunion dans un commun destin, il lui confiait : « Vous êtes le grain tombé à terre, qui
7. Sur le modèle de la vie de Nazareth, voir Petite soeur Annie de Jésus,Charles de Foucauld. Sur les pas de Jésus de Nazareth, Paris, Nouvelle Cité, 2001, p. 96-97 ; J.C. Boulanger,Le chemin de Nazareth, une spiritualité au quotidien, D.D.B., 2002. Le 22 juillet 1905, sur la route du Hoggar, il écrit : « ... En un mot, en tout : Jésus à Nazareth... Ta vie à Nazareth peut se mener partout. Mène-la au lieu le plus utile pour le prochain... » Foucauld,Carnets, p. 46-47.
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