Systèmes spatiaux et structures régionales en Afrique , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2010

EAN13

9782811103736

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

AVEC LA COLLABORATION DE Amadou Diop, Noukpo Agossou et Kwami Gabriel Nyassogbo
Systèmes spatiaux et structures régionales en Afrique
KARTHALA
SYSTÈMES SPATIAUX ET STRUCTURES RÉGIONALES
EN AFRIQUE
Collection Maîtrise de l’espace et développement dirigée parJohn O. Igué, Kengne Fodouop et Jérôme Aloko-N’Guessan
KARTHALA: http://www.karthala.comsur internet (paiement sécurisé)
Couverture : Déversoir du barrage Hassan Dakhill.
© Éditions Karthala, 2010 ISBN : 978-2-8111-0373-6
AVEC LA COLLABORATION DE AmadouDIOP, NoukpoA GOSSOU ETKwami GabrielNYASSOGBO
Systèmes spatiaux et structures régionales en Afrique
(Volume 9)
Éditions Karthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Note de présentation de la collection
« Maîtrise de l’espace et développement » est une collection de neuf volumes émanant d’une réexion de géographe s d’Afrique de l’Ouest et du Centre sur les enjeux territoriaux dans le processus de développement. Elle est dirigée par trois collègues, les Professeurs John O. Igué du Bénin, Kengne Fodouop du Cameroun et Jérôme Aloko-N’Guessan de la Côte d’Ivoire. Cette collection traite les différents aspects de l’organisation de l’es-pace en Afrique de l’Ouest et du Centre en neuf centres d’intérêt qui consti-tuent les différents volumes de cette collection : 1. Maîtrise de l’espace et développement en Afrique : état des lieux. 2. Ressources naturelles et environnement en Afrique. 3. Population et mobilités géographiques en Afrique. 4. Villes et organisation de l’espace en Afrique. 5. Logiques paysannes et espaces agraires en Afrique. 6. L’armature du développement en Afriqu e : industries, transports et communications. 7. Échanges et réseaux marchands en Afrique. 8. Frontières, espaces de développement partagé. 9. Systèmes spatiaux et structures régionales en Afrique. Ces neuf volumes proviennent des contributions de géographes afri-cains et africanistes avec pour toile de fond la prise de conscience de la complexité des débats qui se mènent actuellement sur les espaces de déve-loppement dans le monde. De là, découle la nécessité pour les géographes dont la discipline porte sur l’« intelligence spatiale » d’y prendre active-ment part. Le souhait de ces géographes est que cette collection puisse recevoir un écho favorable auprès de leurs collègues, de la communauté scientiïque internationale et des acteurs du développement.
Remerciements
Cette collection « Maîtrise de l’espace et développement » est le fruit de plusieurs sacriïces et dévouement, d’abord ceux des géographes d’Afrique de l’Ouest et du Centre, ensuite des donateurs qui ont soutenu cette initia-tive en apportant les moyens ïnanciers nécessaires à sa réalisation. Ces généreux donateurs sont au nombre de cinq :
1. Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA).
2. La Fondation du Groupe ECOBANK.
3. La Mission de Coopération et d’action cutlurelle de l’Ambassade de France au Bénin.
4. La Coopération suisse au Bénin.
5. L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Que toutes ces institutions veuillent trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance et gratitude
Avant-propos
Ce volume 9 intitulé « Systèmes spatiaux et structures régionales en Afrique » analyse les rapports étroits entre les systèmes spatiaux et les structures régionales. Malgré la diversité des milieux étudiés (urbain ou rural), des thèmes abordés, de l’échelle d’observation (locale, régionale ou globale), ainsi que des méthodes et outils d’analyse (traditionnels ou modernes), des convergences se dégagent. Les différents États peinent à trouver des solutions durables aux problèmes de contrôle, de gestion et de maîtrise de l’espace en vue d’offrir de meilleures conditions de vie à leurs populations. Les différents articles relèvent un grand décalage entre les politiques spatiales « décrétées » au sommet de l’État par les décideurs dans le cadre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation – ce qui n’a rien d’anormal – et leur mise en œuvre au niveau des communautés de base qui devraient en être les bénéïciaires . C’est la conclusion générale à laquelle ont abouti les différents articles. Les thèmes abordent majoritairement le développement local, aussi bien dans le milieu rural qu’urbain, avec des approches très variées. Dans le cadre des politiques d’aménagement du territoire et de la décentralisa-tion, les pouvoirs publics ont drastiquemen t réduit leurs subventions aux collectivités locales. C’est ce qui explique les difïcultés de ïnancement du développement local auxquelles sont confrontées les collectivités locales. Mais au-delà de ces problèmes de moyens se pose aussi la question des territoires pertinents de développement. Toutes ces préoccupations sont clairement exprimées dans les diffé-rentes contributions qui émanent de collègues géographes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Malgré leurs multiple s occupations, ces derniers ont accepté de façon bénévole d’apporter des réexions nouvelles sur la problé-matique de l’aménagement en Afrique. C’est l’occasion de leur exprimer notre profonde gratitude. Nos remer-ciements vont également à l’endroit des donateurs et collaborateurs qui ont apporté leur soutien ïnancier et matérie l à la réalisation de ce projet. Il s’agit notamment de : – le professeur Olukoshi Adebayo, ancien secrétaire exécutif du CODESRIA; – son successeur, le docteur Ebrima Sall ; – Monsieur Claudio Tagnola, directeur résident de la Coopération suisse au Bénin ; – Monsieur William Benichou, conseiller de Coopération et d’action culturelle française ; – Monsieur Arnold Ekpe, directeur général du groupe Ecobank ; – Monsieur Soumala Cissé, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ;
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SYSTÈMES SPATIAUX ET STRUCTURES RÉGIONALES EN AFRIQUE
– Monsieur Jérôme Bro Grebe, commissaire chargé du Département du développement social et culturel (DDS) de l’UEMOA. – Les professeurs Assane Seck, Moctar M’Bow et Cheick Ba du Séné-gal, Akin Mabogunje du Nigeria, Coulibaly Senali et Asseypo Hauhouot de la Côte d’Ivoire, Boukari Kamian du Mali, Alfred Mondjanagni du Bénin et Jean-Louis Dongmo du Cameroun. – Madame Nathalie Medetognon-Bénissan, assistante du professeur John Igué, directeur scientiïque du LARES, pour son dévouement et la qualité de son travail de saisie et de préparation des différents manuscrits de ce volume.
Introduction
Pendant longtemps l’aménagement du territoire a été dilué à travers des actions et/ou programmes sectoriels des ministères et entités de planiïca-tion du développement économique, la synergie nécessaire à la mise en cohérence des politiques nationales faisant défaut. Après plusieurs échecs et tâtonnements, la plupart des États se sont dotés des outils de planiïca-tion du développement territorial. Ce mouvement fait suite aux actions survenues plusieurs décennies plus tôt en France notamment, en réaction à l’extrême déséquilibre spatial de développement entre Paris et le reste du territoire français. Dans ce souci de gestion rationnelle, des outils perfor-mants sont disponibles de nos jours. Mais de plus en plus, le développement comme l’aménagement du terri-toiredoivent se concevoir et s’élaborer dans le cadre d’une vision globale de développement à moyen et long terme du continent africain. En effet, les États-nations semblent avoir vécu. Et les faits prouvent avec une acuité chaque jour plus grandissante que seules les grandes entités spatiales sont économiquement et politiquement viables (États-Unis, Union européenne, Inde, Russie, Chine, Canada, Brésil, etc.). L’Union européenne est passée de quatre membres (CECA) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à vingt sept de nos jours. Au niveau du continent, une vision stratégique de l’aménagement du territoire contribuera à la réduction de la pression démographique sur les régions urbaines et les régions rurales fortement peuplées, à une meilleure planiïcation des mouvements spatiaux de population et une meilleure canalisation des ux migratoires, ainsi qu’à une gestion plus rationnelle des terres. Seule une vision globale de développement du continent dans son ensemble et dans chacune de ses entités régionales est susceptible de contribuer au développement durable de l’Afrique. Une telle vision établira un état des lieux précis des potentialités minières, énergétiques, économi-ques, démographiques, sociales et culturelles du continent tout en faisant ressortir les contraintes y afférentes, instaurera une planiïcation straté-gique dont la ïnalité est le partage de responsabilités entre différents acteurs territoriaux à tous les niveaux. Pour ne pas continuer à brader ses immenses ressources naturelles et humaines, les exporter brutes, i.e. presque sans aucune valeur ajoutée, l’Afrique devra recourir utilement et intensément aux nombreuses res-sources de l’aménagement et de la planiïcation régionale.
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