À travers ce livre, l’auteur dénonce la responsabilité des différents régimesqui se sont succédé au Tchad depuis l’indépendance et les violations desdroits humains dont ils sont comptables. Il met particulièrement l’accent surle rôle permanent de la France, de la Lybie et du Soudan dans les différentsconflits meurtriers au Tchad. Pour Dobian Assingar, les massacres dont sontvictimes les populations tchadiennes depuis 1990, avec l’entrée au pouvoirdu MPS et de son Président Idriss Deby soutenu, accompagné, installé etconseillé par la DGSE (Française), dépassent de très loin le cadre de crimescontre l’humanité. Les crimes et autres tragédies, les tchadiens vivent ceshorreurs au quotidien dans leur corps, dans leur âme, dans leur conscience.Ils vivent ces crimes comparables au pogrome, à l’holocauste, ou à la shoah.Étant lui-même l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat et victime deharcèlement professionnel et comme un mort en sursis, l’auteur témoigneavec des chefs d’accusation justifiés. Recenser toutes les victimes connueset inconnues est une tâche ardue. Tellement la violence d’État nousgouverne, nous frappe et nous inflige la souffrance, partir ou rester, c’est unchoix difficile que le pouvoir laisse à tous ceux qui luttent pour l’avènementd’un État de droit et d’une démocratie réelle au Tchad. Mais partir où etpourquoi ? Pourquoi abandonner ce « bel enfer » qui reste après tout notrepays ? Et pourquoi devrions-nous fuir devant notre responsabilité en laissantderrière nous, ce patrimoine commun que nous aimons de toutes nos forceset de tous nos cœurs ? Que nous vivions un enfer ou pas, le devoir nousimpose de résister. Résister pour apporter notre modeste contribution à laconstruction de notre pays, aux côtés bien entendu de ceux qui nouspersécutent et font de nous des sans-droits dans notre propre pays.
Voir