Journal des économistes, 1850Charles CoquelinNotice sur les banques de l’État de New-YorkNotice sur les banques de l’État de New-YorkNous avons eu plusieurs fois occasion de rappeler que les banques des États-Unis, sur lesquelles on a presque toujours le tort deraisonner d’une manière trop générale, ne sont pas instituées d’après un système uniforme, applicable dans toute l’étendue del’Union. Chacun des États qui composent la grande Confédération américaine a sur ce point ses lois particulières, et souvent ladistance est très-grande du régime de l’une au régime de l’autre. Il y a loin, par exemple, du système en vigueur dans les États deMassachusetts et de Rhode-Island, où les banques s’instituent à peu près librement et sans aucun contrôle, à celui qui prévaut dansquelques États de l’Ouest, où il n’existe qu’une seule banque privilégiée, instituée sous l’autorité ou même au nom de l’État.Or, parmi ces systèmes, il en est un qui se distingue de tous les autres, sinon par sa perfection, du moins par son originalité. C’estcelui qui est en vigueur dans l’État de New- York.Nous allons tâcher d’esquisser les principaux traits de ce système, peu connu en France, malgré la fréquence de nos relations avecla ville de New-York, et d’autant plus digne de l’être, qu’il parait avoir inspiré quelques-unes des dispositions de l’acte présenté, en1844, par sir Robert Peel, et adopté par le Parlement anglais.De bonne heure, l’État de New-York paraît s’être proposé de ...
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