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Thèse du mucus: mythe ou réalité?
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Thèse du mucus: mythe ou réalité? On entend souvent dire que le lait provoque une hypersécrétion de mucus dans l’organisme, les adeptes de cette thèse évoquant des symptômes dans la région bucco-pharyngienne. Des chercheurs australiens se sont penchés sur la question mais n’ont pas trouvé de preuve étayant un phénomène qui semble tenir de l’illusoire.
Dans le cadre d’une étude scientifique menée en Australie, 169 volontaires furent interrogés quant à l’apparition, après la consommation de lait, de symptômes tels que « toux grasse », « nez bouché », « difficulté à avaler », « besoin de se racler la gorge » (1). Si les symptômes en question furent fréquemment cités, ce ne fut pas le cas d’autres signes typiques d’allergie ou d’intolérance au lactose. En revanche, les chercheurs constatèrent que les symptômes se manifestaient surtout chez les sujets persuadés que l’hypersécrétion de mucus est liée à la consommation de lait. Les mêmes chercheurs voulurent ensuite vérifier si les symptômes précités étaient bel et bien engendrés par la consommation de lait (2). Les 169 volontaires furent répartis aléatoirement en deux groupes. On servit aux uns 300 ml d’une boisson à base de lait, alors que les membres de l’autre groupe reçurent la même quantité d’une boisson à base de soja impossible à distinguer de la boisson lactée. Tous les probants remplirent un questionnaire concernant les symptômes observés une première fois avant d’ingérer la préparation, puis 5 min. après l’ingestion, 4 h après et enfin le lendemain matin. L’analyse montra que sur les 14 questions, les trois indications « bouche, gorge et langue pâteuses », « besoin fréquent de déglutir » et « salive plus épaisse et plus difficile à avaler » étaient le plus souvent citées 5 min. après l’ingestion du breuvage (différence statistiquement significative), mais ce aussi bien par les participants du groupe «boisson lactée » que par ceux du groupe « boisson au soja ». Ces trois observations étaient par ailleurs plus souvent mentionnées par les participants convaincus de l’effet du lait sur la sécrétion de mucus. Cela s’explique-t-il du fait de leur conviction ou tout simplement parce qu’ils étaient plus sensibles au phénomène que les autres ? Quoi qu’il en soit, l’étude en question a montré que cette sensation de mucus dans l’espace bucco-pharyngien n’est pas seulement provoquée par le lait. Des travaux menés par d’autres chercheurs pourraient apporter une explication à ce phénomène: ils ont en effet remarqué que les gouttelettes de lait s’agglutinent au contact de la salive, et cela d’autant plus que le lait est gras (3). C’est probablement cette réaction, d’ailleurs également observée dans le cas d’autres émulsions (le lait est une émulsion d’huile dans de l’eau), qui provoque l’impression subjective d’encombrement de la bouche et de la gorge. Elle pourrait également expliquer les résultats concordants du groupe « boisson lactée » et du groupe «boisson au soja », vu que la boisson au soja avait été additionnée d’huile la même teneur en matière grasse. Le phénomène dans son ensemble résulterait toutefois d’une réaction physique et n’aurait absolument rien à voir avec une hypersécrétion de mucus sous l’effet du lait. Les chercheurs australiens entreprirent encore un autre test. Ils examinèrent des probants qui s’étaient fait volontairement infecter avec un rhinovirus pour établir si la quantité de mucus sécrété par l’organisme pendant le rhume était liée à la consommation de lait (4). Aucun lien ne put être mis en évidence.
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