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TROUVERES
JONGLEURS ET MÉNESTRELS
DU NORD DE LA FRANCE
ET DU MIDI DE LA BELGIQUE.
IV
BRABANÇONS, HAINUYERS, LIÉGEOISTROUVÈRES
ET
NAMUROIS.
11au commerce.destinésexemplairesk 400Tiré
^.LES
TROUVÈRES
BRABANÇONS
a
HAINUYERS, LIÉGEOIS ET \.yil]ROIS
PAR
DINAUX,M. Arthur
Correspondant de l'Institut impérial,Chevalier de la Légion d'honneur,
Associé de l'Académie royale de Belgique
et Membre de plusieurs Sociétés littéraires de la France et de la Belgique.
--t.^#4^>l^î^-î
PARIS, BRUXELLES,
J. TECHENER, F. HEÙSSNER,
LIBRAIRE,LIBRAIRE,
Rue de PArbre-See, 52. Place Sainte-Gudule , 16.
1863DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
Dans les petites dissertations qui précèdent nos
duCam-trois premières parties traitant des trouvères
Flandre et du Tournaisis, et enfin debrésis, de la
renseig-nementsl'Artois, nous avons cherché par des
préparatoires , à initier le lecteur au langage , aux
premiershabitudes, auxmœurs et aux allures de ces
lalangue romane, de ces inventeurspropagateurs de
de la poésie française, de ces trouTeurs enfin, qui ont
l'art vers, de narrersu découvrir et créer de parler en
les hauts faits, de rimer les contes joyeux, les fa-
bliaux, les pastourelles, et tous ces chants de guerre
d'amour, qui sont les premiers et les derniers an-et
neaux de cette longue chaîne de poèmes sérieux ou
badins, importants ou frivoles, graves ou légers, qui
forment lagrande série des antiquités de notre litté-
rature poétique nationale.
Il nous reste aujourd'hui à compléter ces données,
que nous avons restreintes au point de vue de cha-
cune des localités dont nous nous occupions dans
chaque partie, par quelques notions générales appli-
cables à toutes nos provincesdu nord, à ces contréesqui furent à la fois le berceau de la monarchie et de
la lang'ue française, et au sein desquelles le naïf ha-
bitant de nos campagnes retient encore, dans son
rustique patois , les formes de l'idiome roman. Nous
réunirons, dans un cadre peu étendu, des renseigne-
ments vieille littératurecomplémentaires sur notre
et sur leshommesintéressants etpeu connus qui l'ont
tirée de ses langes nous donnerons quelques essais;
du pays qui sont lesinformes des premiers chants
incuoiaUes de la poésie nationale, etnousterminerons
aperçu rapide sur les chambresces prémisses par un
nosde rhétorique, les plus anciennes épitaphes de
notre pre-temples, qui servirent longtemps d'abri à
mière versification.
« Dupin, aîné, dans son dis-Je voudrais, disait M.
cours de rentrée de la cour de cassationen novembre
^'inventaire1845, je voudrais voir dresser une sorte
—rapporte au moyen âge : ende tout ce qui se
—hommes marquants, en owcrages édits ou inédits
;
— des qui onteu cours à lamêmeavec l'analyse idées
époque , et la nomenclature des principaux monu-
—cette période on se trouve-ments élevés pendant ;
»rait plus riche qu'on ne croit (1).
voir le Puy d'Arras, pièce lue dans la séance pu-On peut(1)
blique annuelle de l'académie d'Arras, le26 août 1853,pendant
20« scientifique de France.la tenue de la session du congrès
— fourni par nous à l'académie ar-LePuy d'Arras, morceau
tésienne, a été réimprimé dans le?, Archives littéraires du nord
de la France et du midi de la Belgique, Z" série, tome III, in-8",
454-465.p. (V. p. 458),