Cahiers du Centre Gustave Glotz - Année 2004 - Volume 15 - Numéro 1 - Pages 37-84In November 82 BCE, the victorious proconsul L. Cornelius Sulla (cos. 88) revived the dictatorship to restore law and order in the battered Republic. L. Valerius Flaccus (cos. 100), then
princeps senatus, was appointed interrex by the patrician patres. After obtaining the necessary clearances from the Senate and the augural college, Flaccus passed a law ordering him to appoint Sulla to an unprecedented dictatura legibus scribundis et rei publicae constituendae, and himself to the office of magister equitum, and this ad tempus incertum, until the completion of their vast commission. Although Sulla was thus invested with a series of spectacular extraordinary powers, he still scrupulously bothered to involve SPQR in the execution of his momentous political programme. Probably yet before the comitia consularia of 81, Sulla next initiated a gradual and carefully staged return to normalcy. The cornerstone of this policy was his decision to run the Republic in 80 as consul II, in conjunction with Q. Caecilius Metellus Pius. Its climax was Sulla’s dramatic abdication of the dictatorship at the outset of 79, proclaiming that he had now fully restored the Republic.
En novembre 82 av. n. è., le proconsul victorieux L. Cornelius Sylla (cos. 88) ressuscitait la dictature afin de rétablir l’ordre dans la République en ruines. L. Valerius Flaccus (cos. 100), alors
princeps senatus, était élu interrex par les sénateurs patriciens. Après avoir obtenu les autorisations nécessaires de la part du sénat et du collège des augures, Flaccus proposait une loi qui lui ordonnait de nommer Sylla dictator legibus scribundis et rei publicae constituendae, une sorte de dictature sans précédent, et lui-même à l’office de magister equitum, et ceci ad tempus incertum, jusqu’à l’accomplissement de leur lourde mission. Alors que Sylla avait été investi d’une série de pouvoirs extraordinaires spectaculaires, il prenait scrupuleusement soin d’impliquer le sénat et le peuple romain dans l’exécution de son programme politique ambitieux. Sans doute dès avant les comitia consularia de 81, Sylla a soigneusement planifié un retour progressif à la normalité. La pierre angulaire de cette politique était sa décision de gouverner la République en 80 comme consul II, en collaboration avec Q. Caecilius Metellus Pius. Son point culminant fut atteint par son abdication de la dictature au début de 79, alors qu’il proclamait avoir rétabli la République.
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