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DEREGLEMENTATION DES MARCHES AGRICOLES ET DEREGULATION SOCIALE
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GDRI CNRS EMMA Casa de Velazquez Universidad Nacional de Education a Distancia, Universitad Autonoma de Madrid Colloque EMMA Madrid 4 et 5 juin 2004 DEREGLEMENTATION DES MARCHES AGRICOLES ET DEREGULATION SOCIALE Faïka CHARFI JeanPierre DOMECQ  CODECI CATT  FSEG Sfax Université de Pau et des Pays de l’Adour faika.charfi@fsegs.rnu.tnjeanpierre.domecq@univpau.frLe processus d’ouverture au libreéchange amorcé depuis 1945 s’est étendu depuis les années 19801990 à un grand nombre de pays du Sud et de l’Est (Amérique latine, Afrique, Asie, ancien pays communistes). Cette mondialisation des échanges a constitué une inflexion majeure car jusquelà, le mouvement de désarmement douanier s’était surtout opéré entre « égaux », c’estàdire entre pays aux niveaux de développement économique et social comparables. La libéralisation était alors mieux acceptée par les populations des pays industrialisés car elle s’insérait dans un mouvement de croissance générale. Elle induisait une concurrence jugée bénéfique sur l’évolution des structures, la diversité des approvisionnements et des consommations, l’accroissement des débouchés. Ce contexte a facilité le démarrage de la construction européenne et la tenue de cycles de négociations du GATT qui purent réduire considérablement les entraves douanières que les pays industrialisés avaient échafaudées depuis la fin du XIXeme siècle et surtout entre les deux guerres. La mondialisation des échanges a changé ces données, en faisant entrer une partie des travailleurs des pays du Nord en concurrence plus forte avec ceux du Sud dont le salaire minimum de référence se situe autour de 200$ par mois, aussi bien en Amérique du sud, en Afrique, en Asie ou dans la plupart des anciens pays communistes. Cela se traduit pour les pays du Nord par un mouvement soutenu de délocalisation qui expose davantage la population la moins qualifiée à un chômage persistant, alors même que les pays d’accueil de ces délocalisations semblent peiner à s’installer dans un processus de croissance soutenue et autonome de la conjoncture des pays du Nord. Il en ressort une aversion grandissante des populations du Nord comme du Sud à la poursuite de l’ouverture généralisée des économies. Au Nord la concurrence exercée par les pays du Sud est perçue comme remettant en cause le système de régulation économique et sociale fondé sur une réglementation poussée du marché du travail, amorcée dès le deuxième tiers du XIXeme siècle et qui s’est fortement développée après 1945. Le but de ce travail est de montrer comment la politique agricole est étroitement liée au processus de régulation économique et sociale en Europe et comment au Sud la question agricole peut servir à expliquer la persistance, sans doute amplifiée par le libreéchange agricole, de ce salaire minimum de référence de 200 dollars.
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