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Français
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Écrit par
Sébastien Lebreton
Publié par
Thesee
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UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS
ÉCOLE DOCTORALE SANTÉ, SCIENCES, TECHNOLOGIES
INSTITUT DE RECHERCHE SUR LA BIOLOGIE DE L’INSECTE
THÈSE présentée par :
Sébastien LEBRETON
soutenue le : 20 octobre 2009
pour obtenir le grade de : Docteur de l’université François - Rabelais
Discipline ou Spécialité : SCIENCES DE LA VIE
STRATEGIES DE PONTE EN SITUATIONS DE
COMPETITION CHEZ UNE GUEPE
PARASITOÏDE
THÈSE dirigée par :
M. CHEVRIER Claude Professeur, université François-Rabelais de Tours
RAPPORTEURS :
Mme RIVERO Ana Chargée de Recherche, HDR, CNRS de Montpellier
M. WAJNBERG Eric Directeur de Recherche, INRA de Sophia-Antipolis
JURY :
M. CHEVRIER Claude Professeur, université François-Rabelais de Tours
M. DARROUZET Eric Maître de Conférences, université François-Rabelais de Tours
M. LAZZARI Claudio Professeur, université François-Rabelais de Tours
Mme RIVERO Ana Chargée de Recherche, HDR, CNRS de Montpellier
M. van ALPHEN Jacques Professeur, université de Leiden, Pays-Bas
M. WAJNBERG Eric Directeur de Recherche, INRA de Sophia-Antipolis
A mon grand-père
2 Remerciements
Au cours de cette thèse, je vais souvent parler d’interactions entre individus en termes de
compétition. Pourtant, tout n’est pas que compétition. Il arrive parfois que certains individus
s’entraident et allient leurs forces pour atteindre un même but. Cette thèse en est un bon
exemple ; sans l’intervention de certaines personnes, rien de tout ceci n’aurait été possible. Je
profite donc de ces quelques lignes pour les en remercier.
Je tiens tout d’abord à remercier Claude Chevrier pour avoir été mon directeur de
thèse et pour m’avoir fait confiance dans tout ce que j’ai entrepris au cours de ma thèse. Je
tiens également à remercier Eric Darrouzet pour m’avoir co-encadré et toujours soutenu au
cours de ces trois dernières années. Je n’oublierai jamais toutes ces conversations au détour
d’un couloir à propos de mes résultats et de toutes les perspectives qu’ils ouvraient.
Je voudrais remercier les directeurs successifs de l’IRBI, Jérôme Casas et Jean-Paul
Monge pour m’avoir accueilli au sein de leur laboratoire. Merci aussi à Claudio Lazzari pour
m’avoir si chaleureusement accueilli lorsque nous avons rejoint son équipe.
Je tiens également à remercier Ana Rivero et Eric Wajnberg qui m’ont fait l’honneur
d’être rapporteurs de ma thèse et Claudio Lazzari et Jacques van Alphen qui ont accepté de
faire partie de mon jury de thèse.
Un grand merci à tous ceux qui ont directement participé à ce travail. Tout d’abord
merci à Eric Imbert et Cindy Menoret pour s’être occupé des élevages de parasitoïdes et de
bruches, notamment lors de cette dernière année où il m’était devenu difficile de prendre en
charge cette tâche. Merci également à Jean-Philippe Christidès pour m’avoir initié au domaine
de l’écologie chimique et m’avoir aidé à comprendre les subtilités de l’analyse factorielle. Un
grand merci à Anne-Geneviève Bagnères pour son aide précieuse dans l’identification des
hydrocarbures cuticulaires. Enfin, merci à Christophe Bressac, David Giron et Alain Lenoir
entre autres pour les quelques discussions scientifiques que nous avons pu avoir ensemble.
Je voudrais également remercier tous les autres doctorants avec qui j’ai partagé mon
bureau pendant ma thèse (ou plutôt tous ceux dont j’ai successivement squatté le bureau) :
Sandrine, Aurélie, Fabienne et Clément. Merci pour votre amitié, votre soutient et la bonne
humeur qui a toujours régné au sein de ces bureaux. Une mention spéciale pour Clément et sa
maîtrise sans faille de la langue de Shakespeare, merci pour ton aide quand mes connaissances
en anglais me faisaient défaut.
3 Encore merci à Sandrine, Fabienne et Clément, ainsi qu’à Jérémy et Thomas pour la
bonne ambiance qui a toujours accompagnée nos repas le midi. Merci également à Jérémy,
Denis, Fabrice, Sylvain, Franck, Nathan ainsi qu’aux collègues de Physique, Chimie et
d’ailleurs pour les matches de foot qui ont rythmés nos étés. Enfin, merci à l’ensemble du
personnel de l’IRBI, aux doctorants et post-docs et à l’ensemble des stagiaires pour leur
accueil, leur bonne humeur et leur gentillesse.
Je tiens également tout particulièrement à remercier ma famille et mes amis qui ont
toujours été là pour moi. Je remercie mes parents et mes grands-parents qui m’ont toujours
soutenu et qui ont toujours cru en moi, tout au long de mes études même si, j’en suis certain,
ils se sentaient parfois dépassés. Sans vous, je ne serrais certainement pas là où j’en suis
aujourd’hui.
Pour finir, merci à toi, Julie, pour m’avoir supporté ces trois dernières années. Merci
d’avoir toujours été derrière moi, à me pousser, me rassurer et m’aider à reprendre confiance
en moi dans les moments les plus difficiles. Pour tout cela et bien plus encore, merci.
4 Résumé
Les insectes parasitoïdes effectuent leur développement aux dépens d’un autre organisme, un
hôte. La qualité des hôtes va directement influencer le développement et la survie des
parasitoïdes. Le nombre de descendants produits par les femelles dépend donc de leur
capacité à localiser les hôtes et à déterminer leur qualité. Aussi, lorsqu’elles sont en situation
de compétition et que les hôtes en question se trouvent être en quantité limitée, elles devront
adapter leurs stratégies de ponte de manière à maximiser leur succès reproducteur. L’objectif
de cette thèse est d’étudier les stratégies de ponte des femelles d’une espèce de parasitoïde
solitaire, Anisopteromalus calandrae en situation de compétition intraspécifique. Chez les
espèces solitaires, en partie à cause de combats larvaires mortels, un seul adulte pourra
émerger d’un hôte donné, et ce, quel que soit le nombre d’œufs initialement pondus. Nous
nous sommes intéressés à ces combats en étudiant les facteurs biotiques pouvant affecter leur
issue. Chez cette espèce, les larves femelles sont de meilleures compétitrices que ne le sont les
mâles. Plus l’intervalle de temps entre deux pontes augmente, plus le deuxième individu
pondu risque de se faire éliminer. Ainsi, chez cette espèce, les femelles sont capables de
distinguer les différentes catégories d’hôtes auxquelles elles sont confrontées. Premièrement,
le choix entre hôtes parasités et non parasités dépend de la stratégie de la femelle, à savoir si
elle les utilise pour la ponte ou pour se nourrir. Cette stratégie est elle-même modulée par son
état physiologique (âge, réserves nutritives…). Deuxièmement, lorsque les femelles sont
confrontées à des hôtes déjà parasités, elles pondent préférentiellement sur ceux récemment
parasités, hôtes sur lesquels leurs descendants ont la plus grande probabilité de survivre.
L’origine de cette discrimination est dûe à l’évolution du profil cuticulaire de l’hôte au cours
du temps après parasitisme. De plus, lorsque les œufs présents sur les hôtes parasités ont
atteint un certain stade de développement, les femelles sont capables de reconnaitre leur sexe.
Elles vont ainsi avoir tendance à pondre plus de mâles lorsque des œufs femelles sont déjà
pondus. Toutefois, elles évitent de les pondre directement sur des hôtes déjà parasités par un
œuf femelle, les mâles ayant peu de chances de remporter le combat. L’aspect adaptatif de ces
stratégies ainsi que les mécanismes sous-jacents sont discutés.
Mots-clés : Anisopteromalus calandrae, Capacités de discrimination, Combats larvaires,
Compromis évolutif, Fitness, Kairomones, Parasitoïdes solitaires, Stratégies de ponte, Tubes
alimentaires
5 Abstract
Insect parasitoids develop at the expense of other organisms called hosts. Host quality is thus
important for parasitoid development and survival. The number of offspring a parasitoid
female produce thus depend on her capacity to localize hosts and to determine their qualities.
In competition, when hosts become scarce, they are expected to adjust their oviposition
strategies in order to maximize their fitness. The main goal of this work is to study the
oviposition strategies of a solitar