Les vies parallèles de PlutarqueTome premier- NoticeTraduction française de Alexis PierronPLUTARQUEI――――――――――――――――――――Paris. — Imprimerie de Gustave GRATIOT, 30, rue Mazarine.VIESDESHOMMES ILLUSTRESDE PLUTARQUETRADUCTION NOUVELLEPAR ALEXIS PIERRONPRÉCÉDÉE D'UNE NOTICE SUR PLUTARQUE PAR LE TRADUCTEURIPARISCHARPENTIER, LIBRAIRE-ÉDITEUR19, RUE DE LILLE___1853NOTICESURPLUTARQUEPlutarque naquit à Chéronée, dans la Béotie, vers le milieu du premier siècle de notre ère. On ignore l’année précise de sanaissance ; mais on sait, par son propre témoignage, qu’à l’époque du voyage de Néron en Grèce, c’est-à-dire à la date de l’an 66, ilsuivait, à Delphes, les leçons du philosophe Ammonius. Il sortait, autant qu’on en peut juger, d’une famille honorable, et qui nenégligea rien pour développer ses heureuses dispositions naturelles. Il fut élevé, dans son enfance, sous les yeux de son père, de sonaïeul et de son bisaïeul. Son bisaïeul se nommait Nicarchus. C’était un vieillard aimable et conteur, et dont les souvenirs personnelsremontaient jusqu’au temps des dernières luttes d’Antoine et d’Octave. Plutarque nous peint Lamprias, son aïeul, comme un hommeéloquent, plein d’imagination et d’une douce gaieté. Il vante les vertus de son père, son instruction, ses talents, et il ne parle jamais delui qu’avec une extrême tendresse ; mais il ne nous a point conservé son nom. Il eut deux frères, Timon et Lamprias, et une sœur, quifut la mère du philosophe Sextus, ...
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