Revue archéologique

REVUE ARCHÉOLOGIQUE xavTmjLSém suhme Juillfîl à Décembre 1876 f' xxxu ItPARIS. —IMPRIMERIE PILLET ET DUMOULIN RDB DES GHANDS-ADGIISTINS5jREVUE ARCHÉOLOGiaUE ou RECUEIL DE DOCUMENTS Eï DE MEMOIRES n i;i.ATiFS 4 L'KTUDE DES MONIMENTS, LA ET LA PHILOLOGIEA NUMISMATIQIE A DE l'aNTIQLITK Eï DU MOYEN AGE PUBLIÉS PAR LES PRINCIPAUX AR C H K I.OGUES FRANÇAIS ET ÉTRANGERS et accompagnés • DE PLANCHES GRAVÉES D'aPRÈS LES MONUMENTS ORIGINAUX NOUVELLE SERIE —DIX-SEPTIÈME ANNÉE. TRENTE-DEUXIÈME VOLUME ^^^^ '^-.^ '-^>i^' rARîS AUX BUREAUX DE LA REVUE ARCHÉOLOGIQVE MAunAimw: ACAnÉniiQUK — diuikr et Ce QUAI DES AUGUSTINS, 3ij 1876^ 13LI-: PAVAGE DE L'ÉGLISE D'ORBAIS {Suite et. fin) (1) II Continuellement remué par la lente et irrégulière invasion des sé- pultures, le sol de l'église d'Orbais a en outre été plusieurs fois bou- leversé systématiquement. Il dut subir, comme on le verra ci-après, un premier remaniement partiel au commencement du xvi° siècle. Un autre remaniement, beaucoup plus considérable et dont nous pouvons encore constater l'importance, eut lieu deuxprès de cents ans plus tard. A la fin du règne de Louis X1Y(2), le sanctuaire fut entièrement carrelé à l'aide d'une somptueuse et vulgaire mosaïque de marbre. Cet embellissement fut bientôt étendu au reste du chœur, qui reçut un pavagede pierre de liais à compartimentsblancs et noirs. Voyez ci-dessus, le 1" article, àp. 180 189 du volume précédent.(1) Des travaux assez importants furent exécutés à Orbais, dans l'église,(2) en le'JC et 1699. Dom du Bout ne parle pas du pavage, il dit seulement : « Après la démis- sion libre et volontaire do cette abbaye par Pouillyfaite Jacques de Lançon, abbé commendataire, sur la fin de l'année 1696, avec l'agrément du Roy, en faveur de Jean-Louis Fortia de Montréal, le 11. P. Dom Pierre Mongé fit réparer le rond-point, croisée et chapelle en dehors, crépir blanchir dedans le chœur, croisée,et en cha- pelles, basses-voùtes des collatéraux, etc. On rapprocha vers le maître autel les- dites chaires (les stalles mil sixde Louis de Bourbon) au mois d'août cens quatre vingt dix neuf pour rendre le chœur plus large et réparer les deux maîtres pilliers au bas et derrière lesdites chaires qui avoient été fort endommagez et sappez par la baie.» Je suppose que c'est à ce moment qu'eut lieu le rajeunissement du pavage du chœur. — Juillet.XXXII. 1 ^9703REVUE ARCHEOLOGIQUE.2 ôpoques, enterré sou? des rem-fut, à ces diversescarrelage primiiifLe dans les bras du transept,liors du bàtiinenl ou reléguéreJL'it'blais, dans les cinq chapelles du chevet.coUaléral du chœur etdans le de l'aire de cette églisepas une seule partieActuellement, il n'y a fut originairement revêtue; ille pavage dont ellequi ait conservé laquellesoit resté à la place pour il avaitpas un seul pavé quin'y a dans l'assemblagele plus complet règnefabriqué. Le désordreété Mais cette confusion, pure-juxtaposition de tous ces débris.et la qu'apparente. Avec un peu de critique onmatérielle, n'estment intrinsèques ladater par leurs caractèreséludier, classer etpeut est alors facile de recom-intéressants matériaux. Ilplupart de ces qu'ils ont dû produire.par la pensée le bel elTetposer l'église d'Orbais, comme je l'ai déjà dit, mesol primitif deLe des lames oujamais reçu d'autre revêtement queparait n'avoir cuite émaillée, En tout cas,et des carreaux de terretombes plates nulle part les traces de quelques-unsprésent, je n'ai trouvéjusqu'à incrustées et gravées qui furent souvent em-de ces pavé^ de pierres de pavage fut uni-siècle Mais si, à Orbais, le modeployés au xiii' (1). merveilleuse variété quantquanta la matière, il comporta uneforme peut-être difficile de rencon-à l'exécution et quant au dessin. 11 serait un espace aussi restreint, autant de spéci-trer ailleurs, réunis dans qui a déjàtrès-digne d'attention. M. E. de Barthélémy,mens d'un art de ce pavage,dans celte Hevue (-2), en iSGi, quelques carreauxpublié trente-deux genres différents. Cedéclare en avoir relevé sur place pas exagéré. Combien de dessins, à lachilîre n'était certainement semellesa visite, avaient déjà disparu pour toujours sous ladate de Depuis quinze ansdes passants et la lèpre verte qui les recouvre I destruction sur la llore charmantele temps a continué son œuvre de diaprait jadis ses vives couleurs le sol de l'église. Plusieursqui de tous lesvariétés ont péri. Un certain nombre d'entre elles s'effacent d'exemplaire unique.jours ou ne se conservent plus qu'à l'état recueillir les espèces survivantes et de lesIl e>t donc urgent de sous de la Revue arclu'olo(jique.abriter les pages siècle, parVoyet: Essai sur le pavage des églises antérieurement au XV'(1) DctcUampi Pixs, Annales archéologiques^ toaiQ à et tome Xll,M. de XI, p. 05 71, 137 à 133.p. {2) Nouvelle hirk, t. VI, p. 40.