Pourquoi des cours en questions ?
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Pourquoi des "cours en questions" ?La méthode que j'utilise avec les élèves n'a rien de révolutionnaire, elles s'insère toujours dans la prise en compte de la structure cognitive de l'élève: émergence des représentations, prise en compte des pré-requis, conflit cognitif puis activités et évaluations. A la différence de la pédagogie active basée sur le dossier documentaire du manuel, qui est plus « traditionnellement » appliquée en SES, je privilégie plus l'activité de recherche sur support écrit type dictionnaire ou sur des sites Internet appropriés. Les élèves sont amenés alors à choisir eux mêmes les supports. Une discussion critique peut être envisagée sur la pertinence des supports utilisés.De l'autre côté les élèves imprimeront le cours à compléter qui sera le support synthèse.I. Didactique des SESActuellement, comment aborde-t-on un thème, chapitre de SES?On pose une question qui fait débat. A partir de là on se pose une multitude de questions qui en découle. On instaure alors des réflexions autour de chaque question d'où des recherches, exercices, analyses de documents, ... Puis les élèves font une synthèse.A priori cette démarche durkheimienne est tout à fait alléchante mais il ne faut pas tomber dans certains pièges.II. Trop de documents, tuent les documents- Ainsi, pour amener la réflexion, on propose pour chaque question, dossier, paragraphe un panel de documents, souvent ceux présents dans le bouquin de l'élève, et chaque document est ...
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Français
Pourquoi des "cours en questions" ?
La méthode que j'utilise avec les élèves n'a rien de révolutionnaire, elles s'insère toujours dans la
prise en compte de la structure cognitive de l'élève: émergence des représentations, prise en compte
des pré-requis, conflit cognitif puis activités et évaluations.
A la différence de la pédagogie active basée sur le dossier documentaire du manuel, qui est plus
« traditionnellement » appliquée en SES, je privilégie plus l'activité de recherche sur support écrit
type dictionnaire ou sur des sites Internet appropriés. Les élèves sont amenés alors à choisir eux
mêmes les supports. Une discussion critique peut être envisagée sur la pertinence des supports
utilisés.
De l'autre côté les élèves imprimeront le cours à compléter qui sera le support synthèse.
I. Didactique des SES
Actuellement, comment aborde-t-on un thème, chapitre de SES?
On pose une question qui fait débat. A partir de là on se pose une multitude de questions qui en
découle. On instaure alors des réflexions autour de chaque question d'où des recherches, exercices,
analyses de documents, ... Puis les élèves font une synthèse.
A priori cette démarche durkheimienne est tout à fait alléchante mais il ne faut pas tomber dans
certains pièges.
II. Trop de documents, tuent les documents
- Ainsi, pour amener la réflexion, on propose pour chaque question, dossier, paragraphe un panel de
documents, souvent ceux présents dans le bouquin de l'élève, et chaque document est censé illustré
un élément du paragraphe. Le cours se transforme alors en une suite d'analyse de documents +
synthèse. C'est un rituel qui peut vite devenir ennuyeux, au point que certains élèves qui sont
d'ailleurs souvent les plus performants, ceux qui comprennent plus rapidement la démarche
poursuivie, je disais donc certains élèves, en viennent à se poser la question de l'utilité de faire le
détour par l'analyse de documents. Ils souhaitent avoir la synthèse directement. J'ai alors remarqué
un manque d'intérêt pour le cours mais par contre à l'extérieur, ces élèves reprenaient la synthèse du
cours par exemple Brises sur Internet.
Cela pose question!
- L'élève va être confronté en une heure à 2 ou 3 documents, texte, tableaux statistiques ou
graphiques. Il ne va plus se poser la question de la source du document
- On mélange pèle-mêle des documents d'auteurs ou des analyses-critiques de différentes revues,
faisant croire à l'élève que tout document à la même portée.
- L'enseignant n'a plus le temps de replacer chaque document dans son contexte.
- Certains documents, correspondent à du cours déguisé. Ainsi des documents, extrait de
dictionnaire, d'ouvrage de vulgarisation, ne sont données que pour amener une définition, ...
- Dans certains manuels de SES les questions qui accompagnent les documents ne demandent
aucune réflexion de la part des élèves puisque les réponses sont données dans le document. L'élève
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s'adonne alors à une recopie des éléments du texte sans véritablement analyser. Nous sommes dans
la paraphrase ce qui finalement est contreproductif au regard des exigences souhaitées dans un
devoir
III. La société s'est transformée
Une information omniprésente. Grâce à Internet, l'élève peut en quelques clics accéder à tout un
panel d'informations.
Nous ne pouvons plus nous permettre de donner des définitions que les élèves recopient. L'élève a
accès aux savoirs, il faut lui permettre de le laisser chercher les définitions, concepts, mots clés, ...
On reste dans la pédagogie active, dans la mesure où il y a une véritable réflexion autour des
recherches et non un copier-coller des éléments trouvés.
IV. Le cours à compléter
Ce cours support, c'est finalement la synthèse des différentes recherches, exercices, débat, enquêtes,
études de documents.
Je ne révolutionne pas vraiment la façon de pratiquer un cours de SES. Il y a toujours une
sensibilisation pour prendre en compte les représentations des élèves et on peut aussi, en amont,
proposer un TD pour vérifier les pré-requis. Ensuite on essaye de provoquer le conflit cognitif si on
reprend le schème de la pensée constructiviste. Ensuite il y a les activités souvent avec des
documents, les analyses et les synthèses à faire par les élèves. Au final il faudra s'évertuer à trouver
une évaluation appropriée.
Cependant, le cours en questions proposé insiste beaucoup plus sur la recherche de l'information.
Quelles questions sont proposées aux élèves?
- la recherche de définition. Il y aura surement plusieurs réponses. Cela est très intéressant car
l'élève peut confronter les différentes définitions et s'apercevoir qu'elles se complètent, se
prolongent, montre que l'objet d'étude peut être vu sous des angles différents.
- la recherche de faits précis, de chiffres, de dates, d'auteurs ou de références.
Les avantages.
- L'utilisation du foisonnement des connaissances libres disponibles sur Internet. Modestement je
propose d'innover dans l'apprentissage des connaissances.
- La participation active de l'élève à l'élaboration du cours.
- L'élève est amené à se poser des questions sur la pertinence des supports qui lui fourniront les
informations.
Les réflexions seront répertoriées dans le "cours en questions", sauf qu'ici c'est un support que
l'élève imprime au préalable et cela présente de nombreux avantages:
- Un gain de temps. Tout d'abord, pour un cours classique, de nombreuses heures sont consacrées à
écrire des éléments qui pourraient être au préalable proposés aux élèves. "Vous pouvez répéter,
monsieur! " C'est la situation du savoir transmis à laquelle on arrive souvent lorsqu'on fait la
synthèse des idées. En effet on est toujours confronté à l'envie de laisser l'élève élaborer seul la
synthèse et donc de construire son savoir et à l'idée d'aider les élèves qui n'ont pas compris en
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formulant pour eux la synthèse.
- Si l'élève lambda n'est pas trop curieux et si il n'a pas bien capté la sensibilisation effectuée qui
normalement permet de présenter les différents thèmes abordés dans le chapitre, alors il va
découvrir le cours au fur et à mesure de son évolution. Il avance à taton, sans le recul nécessaire
pour bien assimiler le pourquoi du comment. A l'inverse avec le cours déjà imprimé, toute la
structure du cours est présente en un coup d'œil!
- Le cours à compléter permet de proposer un cours support où l'élève doit se mettre en projet
puisqu'il doit faire des recherches et il écrit les synthèses.
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