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Français
n° 82 - octobre 2000
Les premiers résultats du recensement
de mars 1999 sur l’agglomération caennaise
UNE CROISSANCE ÉTUDIANTE
ET RÉSIDENTIELLE
% Entre 1990 et 1999, l’agglo-n mars 1999, les dix-huit com années quatre-vingt qui n’avaient vu la-
mération caennaise et ses 18munes de l’unité urbaine de population augmenter que de 5 954
communes ont gagné 8 000 ha-ECaen comptaient 199 490 habi personnes. Ceci tient aux bons résul- -
bitants.tants, soit 31 % de la population du tats enregistrés par la ville de Caen qui
Calvados. Ceci permet à l’aggloméra gagne 1 141 personnes, alors qu’elle en-
èmetion d’occuper le 31 rang français, avait perdu 1 222 entre 1982 et 1990 et % Les quartiers “sensibles” duentre Brest (210 055 habitants) et Le surtout par les communes de banlieue
centre de l’agglomération ontMans (194 825 habitants), la crois qui comptent 6 859 habitants de plus-
connu des pertes importantessance caennaise ayant été plus rapide que dix ans plus tôt. Au-delà de ces
de population, subissant un netdepuis dix ans que celle de la préfec dix-huit communes, l’agglomération-
vieillissement de leurs habi-ture de la Sarthe. En effet, avec 8 000 caennaise ce n’est pas moins de
tants.habitants de plus qu’en mars 1990, quatre-vingt huit quartiers que les an-
l’agglomération voit sa croissance nées quatre-vingt-dix ont largement
s’accélérer légèrement par rapport aux contribué à transformer tant dans leur % Deux types de quartiers ont
le vent en poupe : les quartiers
étudiants et les quartiers rési-
dentiels de la Maladrerie à la
Grande-Delle-Lébisey.
% Près de 10 500 habitants de
Caen ont quitté la commune au
cours de la décennie pour élire
domicile dans une autre partie
de l’agglomération, dont près de
20 % à Hérouville-Saint-Clair.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 82. . . . . . . . . . . .RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS
physionomie que dans leurs rapports des destructions d’immeubles impor tués dans Caen. Ainsi, les 60 ans et plus-
les uns avec les autres. tantes, notamment en 1998. A cela, représentent désormais 16 % de la po-
Au premier rang apparaissent les s’ajoute une hausse importante de la pulation contre 12,5 % il y a dix ans
quartiers « sensibles » de l’agglomé vacance : 653 logements n’ont pas seulement. En revanche, 38 % de la po- -
ration, très largement soutenus par le trouvé preneur en mars 1999, contre pulation a moins de 25 ans, ces jeunes
Contrat de Ville depuis le milieu de la 266 dix ans plus tôt. Par ailleurs, les lo connaissant des difficultés d’insertion-
décennie. Ils ont tous vu leur popula gements construits dans la dernière dé particulièrement importantes. 37 %- -
tion diminuer depuis 1990, les baisses cennie sont rares, puisqu’ils des actifs de 20 à 29 ans se sont ainsi
ayant été particulièrement marquées à représentent à peine 1% du parc contre déclarés à la recherche d’un emploi
La Guérinière (- 1 454 habitants), à la 13 % sur l’ensemble de l’aggloméra lors du Recensement dans ces quar- -
Grâce de Dieu (- 472) et au Chemin tion. Cette réduction du parc de loge tiers. Dans l’ensemble, les départs de-
Vert (- 1 147) sur Caen, au Val-Le ments, essentiellement composé population des dix dernières années
Bois, au Grand Parc et aux Belles-Por d’habitations HLM (66 % des loge n’ont donc pas empêché le développe- - -
tes sur Hérouville-Saint-Clair, avec au ments), n’a cependant pas empêché le ment de la précarité dans ces quartiers :
total près de 1 925 habitants perdus sur nombre moyen d’occupants par loge le chômage y touche plus de 27,5 % de-
ces trois derniers quartiers. Dans la plu ment de baisser, passant de 2,7 à 2,5. la population active, contre 18 % de la-
part, les départs égalent voire dépas Dans les quartiers «sensibles», la taille sur Caen et Hérou- -
sent ceux de la décennie précédente. A des logements n’en reste pas moins su ville-Saint-Clair.-
La Guérinière notamment, la baisse de périeure à celles des autres quartiers Les quartiers de la Pierre-Heuzé et du
population est cinq fois plus impor des communes de Caen et d’Hérou Calvaire Saint-Pierre se trouvent con- - -
tante qu’au cours des années ville-Saint-Clair où prédominent les frontés à des problèmes similaires de
quatre-vingt. A ces départs correspond ménages de petite taille (étudiants, jeu baisse de population, de chômage éle- -
dans une très large mesure une réduc nes actifs ou personnes âgées). Près de vé et de vieillissement de leur popula- -
tion du nombre de logements offerts 62 % des habitations atteignent ainsi tion, même si le premier a vu s’installer
qui atteint 291 sur l’en trois à quatre pièces, contre seulement de nombreux étudiants qui représen- -
semble des quartiers « sensibles » de 44 % sur la ville de Caen. Ces quartiers tent désormais près du tiers des habi-
Caen et d’Hérouville-Saint-Clair, dont voient cependant leur population vieil tants.-
la majorité à La Guérinière qui a connu lir, notamment pour ceux qui sont si Les quartiers « étudiants » forment-
un second ensemble s’étendant du
Centre-Ancien à la Folie-Couvrechef
où les étudiants composent plus du
tiers de la population. Ce sont les quar-
tiers qui ont le plus profité du mouve-
ment de construction ou de
réhabilitation de logements visant à
mieux fixer les étudiants sur l’agglo-
mération. Pour abriter pas moins de
4 000 nouveaux habitants, on y a cons-
truit près de 3 600 logements supplé-
mentaires, soit une croissance de 27 %
du parc, contre seulement 12 % sur le
reste de la commune. La construction
de nouveaux logements s’est en fait
concentrée dans le quartier Calmette, à
la ZAC de la Folie-Couvrechef et à Hé-
rouville-Saint-Clair, dans le quartier
de la « Sphère Citis zone artisanale
Bois Lebisey Lycée Artisanale ». Dans
ces deux derniers quartiers, les loge-
ments construits après 1990 représen-
tent respectivement 65 % et 88 % du
parc. Offrant des logements de petite
taille en location (les trois quarts des
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 82. . . . . . . . . . . .RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS RESULTATS
En dehors des quartiers « étudiants »,
d’autres quartiers de Caen ont vu leur
population augmenter : La Maladrerie,
Sainte-Thérèse-Demi-Lune et la Haie
Vigné. Ces trois quartiers comptaient
20 941 habitants en mars 1999, soit 985
de plus qu’en 1990, La Maladrerie
ayant gagné à elle seule 765 habitants.
C’est la conséquence d’une extension
relativement importante (+ 15 %) du
parc des logements de ces quartiers qui
compte 1 625 unités de plus qu’en
1990, pour l’essentiel des apparte-
ments de une à trois pièces. Ils attirent
des célibataires ou des couples avec
enfant qui débutent dans la vie active,
notamment à la Maladrerie. Autre
quartier en croissance, celui de la
Grande-Delle-Lebisey à Hérou-
ville-Saint-Clair qui gagne 1 127 habi-
tants durant la dernière décennie. Ilnouvelles habitations comptent une ou (- 336) et à Venoix (- 201) malgré l’ins-
compte 750 résidences principales dedeux pièces seulement), ces quartiers tallation de nouveaux ménages et la
plus qu’en 1990, soit une hausse dedu centre-ville et du nord de Caen sont construction de 600 logements depuis
37 % notamment dans le Hameau deparvenus à drainer une population es dix ans, souvent de petite taille. Si dans-
Lebisey. Là, ce sont principalementsentiellement jeune qui n’habitait pas l’ensemble, 65% des logements sont
des logements de taille moyenne quiCaen en 1990. Au total, près d’un habi composés de trois pièces et plus, on ne-
ont été construits aussi bien en maisontant de ces quartiers sur deux (43 %) a compte en moyenne que 1,85 occupant
individuelle qu’en logement collectif,moins de 25 ans, contre seulement 36% par logement. Le départ des jeunes
attirant essentiellement des familles.dans l’ensemble de l’agglomération. adultes du foyer familial, et le maintien
Epron qui a aussi développé des pro à domicile des personnes âgées vivant- A l’exception de Cormelles-le-Royal
grammes immobiliers très importants à seules sont à l’origine de cette diminu- dont la population