IVeLe 20 sièclede la culturequébécoise :la quête d’uneidentitépar Christine Eddie** Du ministère de la Culture et des Communications.2Q_Stsynthese.p65 85 2002-05-14, 10:22IV862Q_Stsynthese.p65 86 2002-05-14, 10:22eLe 20 siècle de la culture québécoise :la quête d’une identité1900. Le jeune Émile Nelligan, déjà en proie à la névrose, s’est réfugié à la Retraite Saint-Benoît. Le comédien Julien Daoust vient d’ouvrir le premier théâtre francophone àMontréal, dans l’espoir d’y promouvoir les talents « canadiens ». Albani, la grande cantatricenée à Chambly, connaît un succès fulgurant en Europe et en Amérique. Le sculpteur LouisJobin est sur le point de quitter Québec pour installer son atelier à Sainte-Anne-de-Beaupré.Folkloriste et musicien, Ernest Gagnon continue de faire connaître la culture musicale qué-bécoise en France. Le peintre Ozias Leduc, âgé de 36 ans, mène une carrière discrète surles bords du Richelieu, tandis que l’écrivain Louis Fréchette, dont les œuvres sont connuesau Québec et en France, n’a plus, à 60 ans, que quelques années devant lui. Parmi lesenfants de ce siècle qui commence, Conrad Kirouac (le Frère Marie-Victorin) est un adoles-cent de quinze ans, Mary Travors (La Bolduc) commence sa vie d’écolière à Newport,pendant qu’Albert Tessier et Gérard Morisset sont des bambins, encore loin de songer àconsacrer leur vie au cinéma ou aux œuvres d’art.Un mythe tenace voudrait que la culture québécoise soit née en même temps que la ...
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