La Place Sadi-Carnot, un espace urbain intermédiaire ?

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Élisabeth LACORNE, Arthur MIAU-TALOTTI, Enquête cadre de vie : rue de la République à Marseille, équipe Espaces Intermédiaires, S6 Option Sociologie des espaces intermédiaires et flous, ENSA-Marseille, Mai 2016, www.encre.hypotheses.org
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22 mai 2017

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Français

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S6 - Socïoogïe des espaces ïnermédïaïres e lous
La Place Sadi-Carnot, un espace urbain intermédiaire ? S6 - Opon socïoogïe des espaces ïnermédïaïres e lous LACORNE Élisabeth - MIAU--TALOTTI Arthur
LACORNE Eïsabeh - MIAU--TALOTTI Arhur
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Sommaire
Inroducon
I. Un historique de la rue de la république 1) Une percée haussmanienne à Marseille : La rue impériale 2) Vagues d’ïmmïgraon3) Le projet euroméditerrannée
II. Repérage carographïque 1) Emprïse bâe sur opographïe 2) Équipements et services de première nécessité 3) Critères sociaux
III. La place Sadi-Carnot 1) Maérïaïsaon des lux de cïrcuaons 2) Une pace en éoïe peu égïme 3) La place comme espace transitoire
IV. Les espaces intermédiaires des 6 et 1 place Sadi-Carnot 1) Quesonnemens 2) L’ïmmeube n°6 3) L’ïmmeube n°1
Conclusion
p 5
p 6 p 7 p 7
p 8 p 8 p 9
p 10 p 11 p 12
p 13 p 14 p 16
p 23
3
4
Inroducon
 Dans e cadre de ’enseïgnemen d’opon socïoogïe ENSA Marseïe, nous avons dû conduïre une éude raïan des espaces, en parcuïers ïnermédïaïres e lous, de a rue de a répubïque à Marseïe. Cee rue es, e a éé e émoïn des poïques d’aménagemen e d’urbanïsme de a vïe depuïs a moïé du XIXe sïèce. Les échecs successïfs de ces poïques au nïveau de cee rue uï on vau a répuaon, pour es ïnvessseurs, d’êre maudïe. En ee es ïnervenons auan pubïques que prïvées n’on jamaïs abou à eurs objecfs d’orïgïne, à savoïr a créaon d’un quarer bourgeoïs ouvran a vïe sur e nord e son renouveau urbanïsque. La rue es aujourd’huï e suje d’enquêes vïsan à comprendre e améïorer a quaïé de vïe de a popuaon par ’assocïaon «un cenre vïe pour ous» quï défend es ïnérês d’habïans subïssan es poïques pubïques e es jeux de spécuaon inancïère.
 C’es dans ce cadre que nore équïpe a décïdé de se concenrer sur ’éude de a pace Sadï-Carno, cee cï éan, de nore poïn de vue, à un endroï sraégïque dans une perspecve urbaïne. Ee consue pour nous un poïn de pïvo à même de désïgner es pahoogïes d’une rue se vïdan de ses commerces e habïans. Nore hypohèse de dépar end à consïdérer a pace Sadï-Carno non comme un espace pubïc aracf maïs comme un espace ransïoïre. C’es à ravers un ravaï de recherche d’archïve e d’un ravaï de erraïn que nous avons ené de rassember es éémens suscepbes de répondre à nos ïnerrogaons.  L’éude s’eorcera dans un premïer emps de réaïser un éa des ïeux hïsorïque de a rue, puïs dans un deuxïème emps de déermïner dans quees mesures a pace Sadï-Carno peu êre consïdérée comme un espace pubïc quï a échoué e enin commen sa sïuaon condïonne à une échee pus proche es espaces ïnermédïaïres des ogemens qui la bordent.
5
6
I. Historique de la rue de la république
1) Une percée haussmannienne à Marseille : La rue impériale
La rue de la République, anciennement appelée rue Impériale, a été construite sous le Second Empire, entre 1862 et 1867, au moment où la ville de Marseïe conna une ïmporane croïssance de sa popuaon. Percée dans es vïeux quarers du cenre hïsorïque e popuaïre ain de mïeux reïer a vïe à ses pors, ee répond à un mode de réaménagemen urbain amorcé, au sein de la capitale, par le préfet Haussmann.
Le 14 aoû 1862, Emïe Pereïre, un rïche homme d’aaïre Bordeaïs, sïgne avec le maire, Balthazar Rouvière, un traité selon lequel la ville vend à la Compagnïe ïmmobïïère ous es erraïns en bordure de a rue Impérïae e des rues nouvees adjacenes, d’une supericïe mïnïmae de 60 000 m2 au so. Le prïx de vene es ixé à 300 francs e m2, soï un oa de 18 mïïons de francs.
La procédure d’exproprïaon es rapïde au regard de ’ïmporance de a surface, 100 000 m2 pour la nouvelle voirie et pour les futurs immeubles : six mois pour les ententes amiables entre juillet 1861 et janvier 1862, huit mois pour a majeure pare des règemens par jury d’exproprïaon.
935 maisons sont détruites, 16 000 personnes sont déplacées vers de nou-veaux ïmmeubes consruïs par es spécuaeurs dans es quarers de a Belle-de-Mai et de Notre-Dame-de-la-Garde.
Magré a quaïé apparene du cadre bâ, a Compagnïe ïmmobïïère, aors propriétaire, peine à vendre, puis à louer les appartements. La Socïéé ïmmobïïère marseïaïse (SIM), consuée à parr de capïaux des grandes famïes marseïaïses, reprend a Compagnïe ïmmobïïère e ’ancïen acf ïmmobïïer de a Socïéé des pors en 1878 (comprenan es ïmmeubes e erraïns des nouveaux quarers de a Joïee e du Lazare).
La rue resera en pare ïnhabïée jusqu’en 1880.
Ce échec inancïer s’expïque prïncïpaemen par e déphasage enre es ancïpaons des spécuaeurs e es aenes de a popuaon, quï préfère s’ïnsaer dans d’aures pares de a vïe.
source : Mïche-Anoïne Burnïer, « Les Frères Pereïre, ïnveneurs du capïaïsme moderne », de a sérïe « La Vérïabe Hïsoïre des Françaïs », L’Esprï ïbre, no 1, novembre 1994. «Les ancïennes rues de Marseïe» de Augusn Fabre - 1970
Source : «Les anciennes rues de Marseille» de Augustin Fabre  1970
Source : «Les anciennes rues de Marseille» de Augustin Fabre  1970
I. Historique de la rue de la république 2) Vagues d’ïmmïgraon
Entre 1850 et 1914, la ville de Marseille connaît une période de prospérité liée à la reconversion de ses acvïés poruaïres. Ee déaïsse es radïonnees foncons commercïaes e se ourne progressïvemen vers ’ïndusrïe. Pour sasfaïre ces nouvees aspïraons e répondre au déi posé par a révouon des ranspors, dès 1844, des ravaux son enreprïs pour désengorger e Vïeux-Por. Avec ’ïnauguraon des quaïs de a Joïee, Marseïe se hïsse même un emps au premïer rang des pors européens e a besoïn de maïn d’œuvre. C’es dans ce conexe que de nombreux mïgrans ïaïens s’ïnsaen à Marseïe dans a premïère moï-é du XXe sïèce, premïèremen dans es quarers de a vïee vïe. S’ïnsaer aors rue de a répubïque sïgnïie pour eux une ascensïon de casse socïae.
À parr de 1960 a communaué maghrébïne suppane a communaué Iaïenne en nombre. Pour eux chercher à résïder ou à ïnsaer son acvïé dans a rue de a Répubïque répuée presgïeuse, démarque bïen une fracon de a popuaon maghrébïne de ceraïns sgmaes assocïés aux premïers ïeux d’ïmpanaon de a communaué dans Marseïe( Besunce), e consue par à à nouveau une élite de second ordre au sein de la communauté.
E e cassemen socïo-résïdene des uns faï e décassemen des aures. Aïnsï es Iaïens d’orïgïne comme es réfugïés arménïens arrïvés à au bou d’un parcours résïdene, accusen es ïmmïgrans maghrébïns de oues es nuïsances.
3) Le projet Euroméditerrannée
Un sïèce e demï après a grande percée haussmannïenne, un vase proje de réaménagemen urbaïn pïoé par ’éabïssemen pubïc Euromédïerranée (EPAEM) (créé oîcïeemen en 1995 ), quï engobe une dïzaïne de quarers, concerne à nouveau a rue de a Répubïque.
L’éude eecuée au débu des années 2000 par ’EPAEM révèe, pour cee zone, d’ïmporans taux de vétusté (de 30 % à 50 %) et de vacance (de 16 % à 33 %). L’objecf de ce éabïssemen pubïc es de « re-dynamïser ’économïe ocae en dïversïian es acvïés poruaïres e en aran sur e sïe des enreprïses du seceur eraïre, de réhabïïer es quarers ancïens en y assuran une pus grande mïxïé socïae. I s’agï aussï de redonner à ceraïns quarers une cenraïé socïae en prïvïégïan es foncons d’habïa e d’anïmaon urbaïne ».
La mïse en œuvre de ce proje de réaménagemen révèe ’exïgué de ’espace de décïsïon revenan concrèemen à ’Ea, quï se conene, bïen souven, de garanr es ïens de coniance ssés enre es prïncïpaux ïnvessseurs ; ee me en évïdence égaemen es bïaïs e conlïs d’ïnérês ïées à a dynamïque du monde des aaïres (concurrence, sané économïque du groupe, etc.).
Pérïmère d’euromédïerrannée - Source : EPAEM
7
8
II. Repérage carographïques 1) Emprïse bâe sur opographïe
Rue de la République : Topographie et bâti
Courbe de niveau ( par 5 mètre )
Courbe de niveau ( par mètre )
Bâti Bâti étudié
P
2) Équipements et services de première nécessité
P
Café  bar  restaurant Pharmacie  médecin Supermarché  alimentation Équipement sportif Commissariat de police Tram et voie de tram Lycée Collège École primaire Centre de formation
0
100
200m
II. Repérage carographïques 3) Critères sociaux
Source : insee
9
10
III. La place Sadi-Carnot 1) Maérïaïsaon des lux de cïrcuaon
2
Axe principal
Axes secondaires Ligne de tram Dïrecons Accès piéton Obstacles Vielle ville du Panier Quarer des grands Carmes Emplacement des prises de vues
Rue Méry
Le panier
Rue de la République
6
5
4
3
1
Rue Colbert
2
Les grands carmes
2) une pace en éoïe peu égïme
La pace Sadï-Carno es une pace en éoïe sïuée à ’embouchure de a percée d’orïgïne de a rue ïmpérïae. La pace es censée faïre a suure enre e ssu haussmannïen sor de erre e es quarers avoïsïnans. Elle forme le point de pivot de la rue de la république dont le rôe es à ’orïgïne de reïer e vïeux por e e nouveau por.
Le dessïn même de ’éoïe à sïx branches suscïe une concenraon e un croïsemen des lux quï conféreraï à a place un statu central.
Or, des roïs axes quï passen par a pace, 2 d’enre eux (a rue Méry e a rue Cober) son soppées ne à son nïveau ; cecï éan dû à a opographïe du quarer.
Deux énormes murs séparen donc ’espace pubïc de a pace des quarers des grands carmes e du Panïer.
Du dessïn d’orïgïne en éoïe ï rese dans ’usage un dessïn cassïque de pae d’oïe quï vïen caper es lux du cenre vïe pour es concenrer sur a rue de a répubïque e es dïrïger vers e quarer de a Joïee.
À a vue de a radïcaïé des suures faïes avec es quarers envïronnans, ï es possïbe d’envïsager que es espaces avoïsïnans en résuan auron un rappor acrobaque à ’espace pubïc de a pace Sadï-Carno.
Sï a aïe de a percée comparée au ssu e à a opographïe existante est impressionnante, la densité des immeubles construits ont vite fait de saturer les parcelles.
Vu du cïe, es cours ïnérïeures résuanes de cee densïé, son exïguës e sombres. La queson de eur usage rée se pose.
1 À ’es de a pace, a rue Méry bue sur un mur de pus de 12 mères. Tou lux es coupé e une ïmpasse de saonnemen es crée. Source : photo personnelle
3
À ’oues de a pace, a rue Cober bue ee aussï sur un mur de 12 mère. Sur cee prïse de vue ï es possïbe d’appréhender ’espace quï en résue. Le cu de sac reen es déches e aucune forme d’approprïaon de ’espace n’es à reever. Source : photo personnelle
2 Le seu rappor créé avec a pace es une vue à ravers un grïage de sécurïé. Source : photo personnelle
4
Un chemïnemen pïéon es néanmoïns possïbe pour passer de a pace au quarer du Panïer. Maïs encore une foïs a densïé des ïmmeubes on compressé ’escaïer quï auraï pu êre un événemen urbanïsque ïmporan. Source : photo personnelle
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