Ebisu - Année 2003 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 55-70L'expression « War against terrorism » montre à elle seule le caractère politique de la désignation de quelque conflit que ce soit. Les guerres menées par le Japon des années 1930 jusqu'au milieu des années 1940 ont été qualifiées tour à tour d'« Incident de Mandchourie », d'« Incident de Chine », de « Grande Guerre d'Asie de l'est », de « Guerre du Pacifique », de Deuxième Guerre Sino-japonaise », de « Guerre des États-Unis », et encore de « Deuxième Guerre mondiale », de « Guerre de quinze ans ». La « Dernière Guerre » est également l'une de ces nombreuses désignations. Autour du terme de « Dernière Guerre » et des différentes consciences de la guerre qu'il implique, cet article se proposera d'étudier la façon dont la mémoire des guerres oino-japonaise (1894-189$) et Russo-japonaise (1904-1905) fut utilisée, et, après 1945, évacuée.
One need not bring out the example of The War Against Terrorism to see that what one calls a war is in itself an extremely political act since it connects to how one evaluates that war. The wars that Japan fought from the 1930's to the mid-1940's has been variously called the Mandcnurian Incident, the China Incident, the Greater East asia War, the Pacific War, the second Sino-Japanese War, the Second World War, or the fifteen- Years War, and even today has no single name. This paper focuses on the term previous and consider what kind of consciousness it originally derives from. Then I investigate how the memories of the Sino-Japanese War (1894-1895) and the Russo-Japanese War (1904-1905) were used ; tnen clarify how, after 1945, they were concealed.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
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