James GuillaumeL’INTERNATIONALE,documents et souvenirsTome IV.P.-V. Stock, 1910Errata et AddendaLaisserai-je paraître ce dernier tome de « Documents et Souvenirs » sans le faire précéder de quelques lignes ? Des amis m’ontdemandé si je ne donnerais pas, à cette place, une conclusion à ces quatre volumes, si je n’essaierais pas de résumer la philosophiede ce que j’ai raconté. À ces amis j’ai répondu : Non. Le caractère d’une publication comme celle-ci est justement de n’avoir rien desystématique : c’est au lecteur à se former lui-même une opinion. En outre, le terme même de conclusion me paraît exprimer uneidée fausse. Rien ne se conclut, ne s’achève ; tout continue, recommence en se transformant. L’évolution est sans cesse en marche,la vie est immortelle.Engels avait écrit à Sorge, en septembre 1874 : « Avec ta retraite, la vieille Internationale est complètement finie et a cesséd’exister ». Cela voulait dire simplement que la coterie marxiste était désemparée. Pour ressaisir l’influence perdue, Engels et Marximaginèrent de pousser à la constitution de partis socialistes nationaux, destinés à prendre la place des fédérations del’Internationale. La manœuvre fut tentée tout d’abord en Belgique et en Suisse : la constitution, en 1877, d’un Parti socialiste belgepar les Flamands et d’une Sozialdemokratische Partei par les Suisses allemands eut lieu dans le dessein avoué de faire échec àl’Internationale, qui, le présent volume le montrera, bien loin d’avoir « ...
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