Bœuf, porc et volaille : Les prix à la consommation se déconnectent des prix agricoles Synthèse générale Contexte : en France, l’alimentation fait partie des premiers postes de dépenses des ménages (16,4 % du budget des ménages en 2006) et pèse plus fortement sur les ménages modestes (18,4 % de leur budget). En outre, il s’agit d’une dépense incompressible : même si les prix augmentent, les ménages ne peuvent que très peu réduire cette consommation indispensable. C’est dans ce contexte que nous avons vérifié si, comme l’indiquent certains professionnels, les hausses récentes des prix de détail s’expliquent exclusivement par les hausses des matières premières. Plus généralement, nous avons voulu étudier comment chaque acteur professionnel contribue à la formation du prix final. Méthodologie : nous avons étudié si les indices des prix agricoles, industriels et de détail, ont évolué de façon analogue ou bien s’ils ont divergé entre 1990 et 2008. Un écart injustifié à une étape peut signifier que les professionnels ont tarifé leur produit trop cher en proportion du coût de l’étape précédente. L’étude est centrée sur les filières bœuf, volaille et porc, qui représentent la moitié des dépenses consacrées à la viande et 11 % du total des dépenses alimentaires. Nous les avons choisies parce que l’animal représente la majeure partie du prix du produit, qu’elles sont stables d’un ...
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