Etude NDL rapport final

Gestion des matières résiduelles de la rénovation du Collège Notre-Dame-de-Lourdes Arrondissement Saint-Lambert, Longueuil Étude de cas Rapport final Préparé par : Martial Desrochers Gestion Domus Moebius et la collaboration de : Jean-François Lepage Jacques Whitford Environnement Présenté à : Simon Lafrance Recyc-Québec Le 31 mars 2004 Table des matières 1. Le contexte _______________________________________________________________3 1.1 Les objectifs __________________________________________________________3 1.2 La problématique _____________________________________________________3 1.3 L’établissement _______________________________________________________4 2. Les travaux4 2.1 Les intervenants5 2.2 Les interventions ______________________________________________________6 3. Les résultats _____________________________________________________________10 3.1 Les matières extérieures (déblais et matériaux de remblayage) _______________12 4. Analyse et recommandations ________________________________________________13 4.1 Analyse13 4.2 Recommandations ____________________________________________________14 Coordonnées des intervenants : Martial Desrochers, B.A.A. Tél. : 514.593.9340 Gestion Domus Moebius Télécopie : 514.863.6105 et directeur général - Éco-Réno martial.desrochers@videotron.ca Jean-François Lepage, Biologiste, B. Arch. LEED Acc. Tél. : 514.739.0708 Spécialiste en développement durable/bâtiments verts Télécopie : 514.739.8499 Jacques Whitford Environnement jlepage@jacqueswhitford.com Collège Notre-Dame de Lourdes Étude de cas 1. Le contexte Au printemps 2003, après avoir visité le site et avoir pris connaissance des conditions d’exécution des travaux, Recyc-Québec confiait à Gestion Domus Moebius le mandat de réaliser une étude de cas sur la rénovation d’une école secondaire pour en tirer une analyse des possibilités de gestion environnementale des matières résiduelles générées par le chantier. 1.1 Les objectifs L’objectif premier de cette étude est de documenter le flux des matières détournées de l’enfouissement lors des travaux de rénovation, d’en tirer les données significatives et de dresser le portrait des facteurs facilitant ou limitant les pratiques d’une gestion écologique des matières résiduelles pour ce genre de travaux appliqués à ce type d’immeuble. Un deuxième objectif était d’identifier certaines pistes de réflexion ou de travail qui pourraient, selon le cas, servir de référence au secteur de l’éducation dans la réalisation des travaux actuels et futurs de rénovation de son parc immobilier. 1.2 La problématique Le Bilan 2002 de la gestion des matières résiduelles montre que le secteur de la construction rénovation démolition (CRD) a atteint et dépassé l’objectif de détournement de l’enfouissement de 60% des matières résiduelles offrant un potentiel de mise en valeur. Des 1 775 000 tonnes de matières récupérées, 88% sont en fait composées d’alsphate et de béton. Même si l’objectif quantitatif est atteint dans ce secteur, il reste encore bien des tonnes de matières qui prennent le chemin de l’enfouissement. De manière générale, on peut affirmer que si les résidus générés par les travaux effectués sur les infrastructures routières sont généralement bien récupérés, il en va tout autrement de ceux générés par les travaux effectués sur les bâtiments. Or, de l’avis de l’ensemble des intervenants du secteur, des analyses plus fines du flux des matières comme le bois et les éléments architecturaux réutilisables indiquent que ce qui semble avoir le plus de potentiel commercial se retrouve encore majoritairement à l’enfouissement. L’âge moyen du parc immobilier des établissements d’enseignement primaire et secondaire est de 40 ans. Ce secteur, qui compte près de 4 200 établissements, entre donc dans une phase de rénovations majeures. En 2001, ce sont 1,09 milliards de dollars qui ont été consacrés à l’entretien et à la réfection de ces bâtiments. 2004 Gestion Domus Moebius page 3 de 14 Collège Notre-Dame de Lourdes Étude de cas Il devient donc impératif que des pistes de solution soient développées pour s’assurer que les travaux à venir dans ce secteur puissent se réaliser dans des conditions qui puissent maximiser les potentiels de récupération, de réemploi et de recyclage des matières résiduelles qui seront générées. 1.3 L’établissement Les travaux ont été réalisés au Collège Notre-Dame de Lourdes, une institution privée d’enseignement secondaire du réseau des écoles internationales. La construction de l’édifice date de 1950 et est située au 745, chemin Tiffin à Longueuil (Arrondissement Saint-Lambert). D’une superficie de 5 300 mètres carrés répartis sur trois étages, la construction est essentiellement en structure de béton et acier. Les revêtements des murs intérieurs sont en « terra cotta », un enduit de ciment et de plâtre sur grillage. Lors de rénovations passées, plusieurs murs ont été recouverts de feuilles de gypse. Le revêtement des planchers de béton est soit peint, soit constitué de carreaux de vinyle. Les plafonds, en grande majorité, sont composés de tuiles acoustiques. L’éclairage est constitué de tubes fluorescents. 2. Les travaux L’établissement est pourvu d’un programme de rénovation échelonné sur trois ans. La première année, celle qui fait l’objet de cette étude, les travaux visent la rénovation du demi sous-sol (environ 2 000 m²) et la construction de deux agrandissements (gymnase et salle multifonctionnelle, 1 600 m²). Les deux autres années seront consacrées à la rénovation des deux étages supérieurs. L’étallement des travaux de rénovation sur trois ans est rendu nécessaire en raison du peu de temps alloué à chaque année (juillet et août) pour la réalisation des travaux pendant l’absence des élèves. En 2003, donc, les travaux de rénovation consistaient à un dégarnissage des murs du sous-soul, à la réorganisation des espaces, notamment pour la cafétéria et la salle d’informatique. La rénovation de l’aile Ouest était accompagnée d’un aggrandissement pour la salle multifonctionnelle et la rénovation de l’aile Est était essentiellement consacrée à la construction du nouveau gymnase. Ces travaux d’aggrandissement entraînaient également le réaménagement paysager de l’arrière de l’école pour inclure une piste d’athlétisme. Si l’on considère que la rénovation écologique ou la déconstruction prennent plus de temps que les méthodes traditionnelles, le peu de temps alloué aux travaux peuvent avoir un impact important sur les possibilités d’intervention. 2004 Gestion Domus Moebius page 4 de 14 Collège Notre-Dame de Lourdes Étude de cas 2.1 Les intervenants • Collège Notre-Dame-de-Lourdes – Donneur d’ordre • Lemieux, Smith & Vigeant – Architectes • Construction Yergeau Cart – Entrepreneur • Gestion Domus Moebius – Réalisation de l’étude de cas • Jacques Withford Environnement – Support technique en gestion des matières résiduelles et validation des résultats • Recyc-Québec – Financement de l’étude Si cette étude de cas a été possible, il faut en rendre crédit à l’entrepreneur à la source de l’initiative environnementale, aux acrchitectes et au donneur d’ordre qui ont convenu, avant que les travaux ne débutent, que des changements soient apportés au design de l’intervention afin de permettre la réutilisation de matériaux à enlever dans l’installation des équipements de la cafétéria, entre autre. Cet élément de concertation entre les trois intervenants principaux et leur volonté de privilégier une approche environnementale est à souligner en ce sens que rien, objectivement et financièrement parlant, ne les obligeait ou les contraignait à faire ainsi. Cela démontre qu’il y a de la place dans le secteur CRD pour l’implantation de pratiques de construction-rénovation-démolition plus respectueuses de l’environnement. 2004 Gestion Domus Moebius page 5 de 14 Collège Notre-Dame de Lourdes Étude de cas 2.2 Les interventions La rénovation et les aménagements du sous-sol Les premières interventions ont consisté à l’ouverture du mur qui conduit à la nouvelle salle multifonctionnelle (photos 1 et 2) et au dégarnissage des murs du sous-sol pour accueillir la cafétéria et la salle d’informatique (photos 3, 4 et 5). 1 4 2 5 3 2004 Gestion Domus Moebius page 6 de 14 Collège Notre-Dame de Lourdes Étude de cas Ce sont les activités de dégarnissage et Le tri à la source était pratiqué et les de réaménagement des espaces du matières disposées dans des sous-sol qui ont généré le plus de conteneurs à l’extérieur du bâtiment. matières résiduelles recyclables. Photo 6 : Conteneur de gypse Photo 7 : Conteneur de métal Photo 8 : Conteneur d’agrégats de béton et de terra cotta 6 9 Les tuiles acoustiques des plafonds (photo 9) ont également été enlevées. Il est à noter ici que les conteneurs de gypse et de tuiles acoustiques n’ont pas trouvé preneur auprès des recycleurs de ces matériaux. 7 Les agrégats de béton et terra cotta ont été expédiés à l’extérieur du site pour être concassés et réintroduits sur le site dans les aménagements paysagers. 8 2004 Gestion Domus Moebius page 7 de 14 Collège Notre-Dame de Lourdes Étude de cas Comme nous le mentionnions dans cette étude, les matières traitées ont été Les systèmes d’éclairage à tubes grandement réutilisées sur le site même. fluorescents ont été réutilisés (photo 11). Abaissés et tournés vers le plafond, ces luminaires permettaient l’éclairage à reflets réduits sans avoir à recourir aux systèmes neufs spécifiquement conçus à cet effet. 10 Les blocs de béton (photo 1) ont été réutilisés dans les aménagements de la cafétéria pour fabriquer des cloisons et les