J E U D I 1 2 N O V E M B R E 2 009 De Staline à Gorbatchev : comment finit un empire. Autres sons de cloche sur le rôle en 1989 de quelques commémorateurs de la chute du mur, présents lundi 9 à Berlin. Extraits de : Postface de Luciano Canfora à Staline, histoire et critique d'une légende noire, de D. Losurdo. […] Voilà pourquoi la politique extérieure de Gorbatchev, consistant à démanteler spontanément les points de force de l’Etat dont il était le dernier dirigeant, attend (et attendra peut-être longtemps encore) son historien et, auparavant, son interprète. On a parfois l’impression d’être face à deux personnalités différentes, en lutte entre elles, enfermées dans la même personne. Le dirigeant qui, en novembre 1987 encore, revendique la justesse du choix du « pacte » d’août 1939, est difficilement la même personne qui écrit sur « La Stampa » du 3 mars 1992 : « Aujourd’hui nous pouvons dire que tout ce qui est arrivé en Europe orientale ces dernières années n’aurait pas été possible sans la présence de ce pape, sans le grand rôle, politique aussi, qu’il a su jouer ». Paroles que Carl Bernstein, protagoniste en son temps du Watergate et auteur, en février 1992, de l’enquête sur le « pacte secret » entre Reagan et Wojtyla pour appuyer massivement Solidarnosc et, du coup, faire sortir de ses gonds le régime communiste polonais, a défini en avril 1992, dans sa première correspondance pour « Il Sabato », comme un « dévoilement d’un des plus ...
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