Cours magistral de Morphologie L2 S11.4. La morphologie chez Saussure : Au tournant des 1çe et 20e siècles, les études linguistiques se structurent grosso modo comme suit :la phonétique (historique et expériemental) constitue une discipline spécifique, celle qui étudies lesaspects articulatoires et acoustiques des langues, et leurs évolutions. La lexicologie, liée aux étudesétymologiques et historiques, constitue un second domaine autonome. Enfin, la « grammaire »regroupe la syntaxe et la morphologie. Cette dernière se découpe en deux ensembles, selon qu'elletraite des phénomènes qui relèvent de la variation (les flexions : phénomènes dits « d'accord », de« conjugaison », de «déclinaison », etc. : morphologie flexionnelle) ou de la construction (étude dela forme des mots : morphologie dérivationnelle ou constructionnelle). Dans son Cours de linguistique générale, Saussure critique ces distinctions. Il fait observer quedécrire d'un côté la variation rosa / rosam / rosae comme celle distinguant, en latin, le nominatif del'accusatif et du génitif des noms en -a, et d'un autre côté de considérer que la syntaxe renseigne surles emplois de ces différents « cas », est un leurre, et que nous là, en fait, un seul et mêmephénomène :« cette distinction est illusoire : la série des formes du substantif (rosa) ne devient paradigmede flexion que par la comparaison des fonctions attachées aux différentes formes ;réciproquement, ces fonctions en sont justiciables de la ...
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