1 1Les idées en marche : Le Jansénisme. La loge maçonnique Joigny semble avoir été imperméable aux idées de la Réforme ; elle se donna même à la Ligue et ne rentra dans le giron royal que contrainte et forcée. Ses édiles avaient alors pris goût à une relative indépendance, mais restaient assez disciplinés et respectueux de la hiérarchie. Les élites bourgeoises et religieuses se tenaient, toutefois, au courant de l’évolution des idées qui avaient cours dans la capitale relativement proche. Il est certain que tous souhaitaient une plus grande autonomie d’action et remettaient en cause beaucoup d’institutions, notamment religieuses, à cause de leurs excès, y compris en propriétés foncières, même si elles ne l’exprimaient pas vraiment ouvertement. Deux mouvements nés avec les idées nouvelles, contradictoires en apparence, peuvent en être considérés comme symptomatiques : le Jansénisme et la franc-maçonnerie. Joigny n’y échappa pas. Le jansénisme Le jansénisme est une doctrine religieuse et morale, qui doit son nom à l'évêque d'Ypres, Cornélius Jansen, dit Jansénius, (1585-1638). Son ouvrage posthume, l'Augustinus, publié en 1640, provoque un âpre débat entre les partisans de sa doctrine inspirée de celle de saint Augustin (354-430), et celle des Jésuites, qui prônent le libre arbitre et une certaine foi en l’homme. Jansénius croit, au contraire, à la « prédestination », rejoignant en cela Calvin. Cette doctrine théologique est marquée par ...
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