É t u d eCJFI - numéro 38mars et avril 2006L’État et les associations : avantages, exigences et1risques d’une collaboration3L’État et l’association incarnent deux modèles très et bénéficiant d’une valeur constitutionnelle , s’imposedifférents d’organisation. Le premier, assis sur une à l’État, législateur compris. Mais elle le sont surtoutlégitimité politique, dispose d’un pouvoir de contrainte en fait. L’État et les autres collectivités publiquespour conduire des activités d’intérêt général. La perçoivent les associations moins comme des rivalesseconde, issue de l’initiative privée, résulte d’une que comme des relais précieux pour leur action.démarche consensuelle de ses membres qui se D’ailleurs si la liberté d’association s’impose à l’État,réunissent pour poursuivre des objectifs particuliers. force est de reconnaître qu’elle peut également luiprofiter pour l’exercice des activités d’intérêt généraldont il a la charge.Certaines associations poursuivent volontiers desobjectifs assez généraux. Elles peuvent alors donnerl’impression de s’aventurer sur le terrain de l’État et Les associations peuvent en effet présenter des intérêtsd’exercer une forme de concurrence diffuse vis-à-vis variés pour l’action publique.de celui-ci. Concurrence assumée par ceux qui voientdans les associations un substitut, sinon une véritableElles peuvent d’abord devancer les structuresalternative à un État qui se serait révélé défaillant.administratives lorsque, constituées ...
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