Mémoire sur la matière du sonJean-Baptiste de Lamarck1799JOURNAL DE PHYSIQUE,DE CHIMIEET D’HISTOIRE NATURELLE.FRIMAIRE an 8.MÉMOIRE,SUR LA MATIÈRE DU SONPar LAMARCK.Lu à l’Institut national le 16 brumaire an VIII, et le 26 du même mois.Le choc des corps, opéré à certaine distance de nous, produit sur l’organe de notre[1]ouïe une sensation connue de tout le monde, sous le nom de bruit ou de son . Iln’est pas douteux que cette sensation ne soit le résultat de l’ébranlement ou de lavibration d’une matière fluide, interposée entre le corps choqué et notre organe ;matière que son extrême transparence ne nous permet pas d’apercevoir.Quelque familière que nous soit cette sensation du son ou du bruit, il me sembleque la matière qui la cause, en affectant notre organe auditif, ne nous est pasencore bien connue.Peut-être paroîtra-t-il d’abord assez indifférent à quelques personnes, de savoirquelle est réellement cette matière ; car il y a peu d’apparence, diront-elles, queplus de connoissances à cet égard nous soient de grande utilité. Pour moi, jepense, au contraire, qu’il importe beaucoup pour l’avancement de nosconnoissances en physique, de déterminer positivement quelle est la matièreinvisible qui occasionne en nous la sensation du bruit ou du son, parce que desrecherches à cet égard peuvent nous mettre dans le cas de découvrir quelque fluideparticulier, qui, quoiqu’échappant à plusieurs de nos sens par sa ténuité et sonextrême transparence, peut ...
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