Des jardins zoologiques
Alphonse Esquiros
Revue des Deux Mondes, 15 novembre 1854,
XXIVe Année, Tome Huitième, p.688-716.
Des Jardins zoologiques pour l’acclimatation des animaux
DES
JARDINS ZOOLOGIQUES
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LES SOCIÉTÉS D'HISTOIRE NATURELLE EN BELGIQUE.
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La science est fille de la liberté d'examen : au moyen âge, quand cette liberté
n'existait pas, les savants se contentaient presque de commenter Aristote, et de
défigurer par des fables la majestueuse simplicité de ses descriptions zoologiques.
L'histoire naturelle était inféodée à la théologie, laquelle était, à un certain point de
vue, une négation de la nature. Il fallait que la raison reprît ses droits pour affranchir
les connaissances humaines. Luther ayant parlé, Galilée ayant affirmé par des
calculs positifs le mouvement de la terre, Michel-Ange ayant brisé le moule de l'art
mystique, une nouvelle direction, forte et précise, ne tarda pas à remplacer la
période des songes et des illusions. Au XVIIIe siècle enfin, Linné et Buffon parurent.
Avant eux, la zoologie expérimentale n'existait pas; mais à peine eurent-ils répandu
sur l'histoire de la vie, l'un les clartés d'un esprit sévère, l'autre les ornements d'une
imagination délicate, que les progrès de cette science devinrent rapides et
universels. Vers la fin du même siècle, un événement politique contribua encore à
développer le goût de la nature en versant sur toute l'Europe les lumières de la
philosophie et en fondant à Paris le Muséum d'histoire naturelle : on ...
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