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Sciences et techniques

1

Comparatisme en aménagement du territoire : mimétisme et spécificité

Afrique de l’Ouest, Maghreb, France

Colloque international organisé par l’équipe de recherche

Gestion des Sociétés des Territoires et des Risques (GESTER)

Université Paul Valéry, Montpellier, France

27-28 avril 2009

I. Contexte problématique

La

théorie et la pratique

de l’aménagement du territoire ont eu une évolution

différenciée dans le temps. L’aménagement du territoire s'est effectué sans qu'une

doctrine d'ensemble n'ait été, a priori, élaborée. Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié

du XXème siècle que sa théorisation voire son institutionnalisation sont apparues. Et

encore s'est-il agi, sur le fond, de l'institutionnalisation de la pratique explicite de

l'aménagement du territoire, au gré des conjonctures et des équipes gouvernementales.

La superposition entre les théories de l'organisation de l'espace et les principes de

l'aménagement des territoires a été loin d'être systématique, laissant des pans entiers

dans un flou mal comblé par la réglementation et la jurisprudence, ne guidant, ainsi,

qu'imparfaitement le politique. Si l'accord général sur l'impératif d'une mise en ordre du

territoire dans une perspective de développement reçoit un assentiment général, les

voies pour parvenir à cette cohésion d'ensemble et à cette efficience sont multiples, tant

l'espace est différencié et variées et changeantes les compétences des acteurs.

Les

mutations contemporaines du monde

, avec l'effondrement du mur de

Berlin et la mondialisation généralisée d'un globe multipolaire, s'accompagnent d'une

transformation du rôle de l'Etat et de l'émergence d'acteurs territoriaux régionaux, tant

en amont de l'Etat (organisations régionales supra-étatiques) qu'en aval (régionalisation

infra-étatique). En parallèle, la mobilité accrue, matérielle, immatérielle et humaine,

complexifie les structures en réseau qui irriguent les territoires. Les principes, déjà

assez rustiques, qui régissent l'aménagement du territoire, sont donc confrontés à une

nouvelle donne, à de nouvelles formes de régulation et de compensation. Celles-ci