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POE Versification 15_#F5311.cwk
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Français

POE Versification 08_01_15 règles
1. Règles fondamentales
Les vers peuvent avoir des longueurs différentes (les
mètres
”). Ils vont généralement de une à douze syllabes,
mais on en trouve de treize syllabes et au delà. On garde le
mot “pied” pour des versifications étrangères où l'on frappait
vigoureusement le sol avec le pied pour marquer la cadence.
La poésie française est marquée par des accents
d'intensité, là où la voix insiste davantage et semble ensuite
marquer un léger silence (indiqué ici par //)
C'est le cas du décasyllabe (vers de 10 syllabes) :
Le temps s'en va // le temps s'en va, ma dame”
(Ronsard)
4 syllabes + 6 syllabes
C'est le cas aussi de l'alexandrin (12 syllabes)
Elle est venue, la nuit // du plus loin que la nuit”
(Claude
Roy)
6 syllabes + 6 syllabes
Le léger silence qui constitue une pause (//) est appelé
césure
”. Il sépare le vers en deux hémistiches (4 +6 pour le
décasyllabe, 6 + 6 pour l'alexandrin).
Les vers doivent rimer entre eux, c'est-à-dire, présenter des
sonorités identiques à la fin de chaque vers.
Les rimes
peuvent être :
- pauvres : quand elles ont un seul son en commun
(voyelle) ; ex :
am
i
/ déf
i
- suffisantes quand elles ont deux sons en commun
(consonne + voyelle ou voyelle + consonne) ;
é
/ bon
- riches quand elles ont plus de deux sons en commun ;
soeur
/ dou
ceur
Les strophes sont des regroupements de plusieurs vers de
telle sorte que les rimes seront :
- plates ou suivies (AA, BB,)
- croisées (ABAB),
- embrassées (ABBA)
Enfin les rimes peuvent être :
- masculines quand elles finissent sur la tonique ;
en
fant
,
ver
- féminines quand elles finissent sur une syllabe qu'on ne
prononce pas, on la dit “
sourde
” ou “muette” (
bel
le
)
Le son
“e
” pose problème :
- en finale il n'est pas prononcé, donc il ne compte pas mais
il caractérise une rime féminine.
- à
l'intérieur du vers il est prononcé s'il précède une
consonne
- s'il précède une voyelle il se fond avec elle dans la
prononciation
Voici quatre octosyllabes de Victor Hugo qui illustrent ces
trois cas :
Quand nous habitions tous ensemble
(“
ensemble
” = 2
syllabes)
Sur nos collines d'autrefois
, (“
collines
” = 3 syllabes)
Où l'eau court, où le buisson tremble
(
“tremble
” = 1 syllabes
Dans la maison qui touche aux bois...
(“
touche aux
” = 2
syllabes)
2. Règles complémentaires
On a remarqué dans l'exemple précédent le “
touche aux
qui se prononce /
toucho
/ et compte pour deux syllabes. C'est
ce qu'on appelle une “
synérèse
”. En voici une autre dans un
poème de Ronsard :
Pour c'aimez-moi cependant qu'êtes belle
” ( = pour ce,
pour cela)
Inversement il y a
“diérèse
” quand il faut séparer deux
voyelles pour garder le nombre de syllabes prévu. Ainsi dans
ce vers de Victor Hugo :
Vous êtes mon lion superbe et généreux”
(prononcer “
li-on”
pour respecter les douze syllabes de l'alexandrin)
L'enjambement et le rejet sont très proches. Dans
l'enjambement une partie de la phrase semble “
enjamber
” le
vers suivant On trouve dans “
Spleen
” de Baudelaire :
Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'espoir,
Vaincu, pleure
,
et l'angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
(“
défilent lentement dans mon âme
” et “
Vaincu, pleure
” sont
deux enjambements).
Le rejet est un enjambement très bref, limité à quelques
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