Post tenebras lux… « Après les ténèbres, la lumière ». C’était la devise de la Genève de Calvin et de la Réformation Protestante : « Après les ténèbres, la lumière ». Et c’est aussi le message d’Esaïe dans ce passage : « Après les ténèbres, la lumière ».
Remarquez que le passage que nous avons lu commence avec l’adverbe « toutefois » qui sert à marquer un contraste, une opposition entre ce qui vient d’être dit et ce qui va suivre. Pour bien comprendre notre texte, il nous faut donc revenir quelques versets plus tôt « Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent ! Un peuple ne consultera-t-il pas ses dieux ? Ne consultera-t-il pas les morts en faveur des vivants ? » répondez : « Il faut revenir à la loi et au témoignage ! » Si l'on ne parle pas de cette
manière, il n'y aura pas d'aurore pour ce peuple. Il parcourra le pays, accablé et affamé, et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu et tournera les yeux en haut ; puis il regardera vers la terre et il n'y verra que détresse, obscurité et sombres angoisses ; il sera repoussé dans
d'épaisses ténèbres. Toutefois, les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses…
Ces versets sont l’occasion de nous rappeler dans quelle situation se trouvait le peuple au moment
où Esaïe a prononcé ces paroles. Les temps sont durs. Le pays est menacé. La puissance assyrienne est affolante. Et chacun se pose la question : « qu’allons-nous devenir ? » Et pour répondre à cette question, voici ce que certains disent d’après le v.19 : « Consultez ceux qui invoquent les esprits et les spirites, ceux qui chuchotent et murmurent ! Voici les voix qui se faisaient entendre en réaction à l’angoisse du peuple, des voix qui encourageaient à l’occultisme et à l’idolâtrie, des voix
qui encourageaient à se détourner du Dieu de l’alliance pour consulter les augures et pour invoquer les morts. Mais agir ainsi, c’est rejeter Dieu lui-même qui avait ordonné à son peuple, par l’intermédiaire de Moïse, qu’on ne trouve chez lui ni devin, ni astrologue, ni augure, ni sorcier, ni magicien, ni personne qui consulte les esprits ou les spirites, ni personne qui interroge les morts.
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