Ecologie, un mode de pensée de pays 'développés'

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Sur Terre, une minorité de gens, nantis, en sécurité, libres, veulent parler d'écologie mais s'égarent souvent sur des problèmes mineurs, oubliant les enjeux planétaires.

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Ecologie, un mode de pensée de pays 'développés'

Sur Terre, une minorité de gens, nantis, en sécurité, libres, veulent parler d'écologie mais s'égarent souvent sur

des problèmes mineurs, oubliant les enjeux planétaires.

Après avoir passé plusieurs décennies (avec un pic dans les années 70) à marginaliser ou ridiculiser toutes celles

et ceux qui ont tenté d'alerter populations et politiques sur les dangers que nos modes de vie faisaient courir à

notre planète, nous ne pouvons plus envisager notre société aujourd'hui autrement que par l'écologie.

L'écologie, prétexte à toutes les causes

Pas un média, pas un élu, pas une industrie, pas un grand commerce ne se prive de ce nouvel argument,

tellement porteur et complètement dans l'air du temps. Tout se dit et son contraire. Impossible de démêler le vrai

du faux.

Nous sont livrés en vrac: OGM, algues vertes, malbouffe, bilan carbone, composants alimentaires, couche

d'ozone, assèchement du lac Tchad, fraises en hiver, enfouissement des déchets, « réchauffement » climatique ,

disparition du Thon rouge, composants volatiles toxiques, destruction des milieux de vie du Gorille, maladies du

corail, pertes énergétiques dans l'habitat...

Dans le même temps, les lessives, les voitures, les maisons deviennent « écologiques » : de telles qualificatifs

sont totalement abusifs car dénués de tout sens puisque l'écologie, qui étudie le fonctionnement des milieux et

l'ensemble des interactions, ne peut s'appliquer à des objets inertes.

La crédibilité est de plus en plus accordée à ceux qui développent des principes écocitoyens, éco-responsables,

alors que, dans le même temps, personne n'est en mesure de définir ces termes auprès de l'ensemble des

citoyens.

Les nouveaux démons sont les produits chimiques, le pétrole, les ondes, les OGM...

Nombreux sont ceux qui ne rêve que de nourriture bio, de matériaux sains, de voitures électriques, de cabanes

dans les arbres et de vêtements en fibres naturelles... chacun cherchant comme il le peut les justificatif de ces

nouvelles démarches.

Nul besoin de connaître l'écologie pour en parler

L'habitude est prise de parler d'écologie, mais il ne s'agit que d'écologisme dans l'essentiel des cas.

Confusion des termes, détournement du sens des mots , prosélytisme, populisme et opportunisme, éloignent la

réflexion des citoyens des véritables maux de notre planète. Les plus au fait de la discipline considèrent ces

pratiques comme un moyen de nous dédouaner des grands drames planétaires dont nous en sommes pourtant si

souvent la cause principale.

Montrer du doigt les pays pollueurs, exposer notre nouvelle vison du développement planétaire, est ressentie

comme une provocation par les pays et les gens moins favorisés qui savent combien les mêmes interlocuteurs

ont pourtant participé à l'exploitation des ressources, richesses et hommes partout où ils le pouvaient sur la

surface du globe (et qu'ils poursuivent d'ailleurs).

Chaque citoyen, chaque structure peut aujourd'hui parler et agir sous prétexte d'écologie, sans avoir à justifier de

connaissances particulières. Les moins compétents ne connaissent pourtant ni les limites, ni les clés de

l'imbrication avec les autres domaines qui régissent le fonctionnement de nos sociétés, de nos civilisations et de

notre planète.

Ainsi bafouée, cette science (puisqu'il en s'agit d'une) est sacrifiée sur l'hôtel des intérêts politiques économiques,

sociaux et individuels.

Écologie, enjeu majeur : pourquoi n'est-elle pas enseignée

Il n'est pas compréhensible (

)

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