Étude sur la théorie du syllogismeJules LachelierÉtude sur la théorie du syllogismeIl est admis en logique que l’on peut quelquefois déduire une proposition d’une autre sans avoir recours à une troisième, ou ce quirevient au même sans employer le syllogisme. Ainsi d’une proposition universelle, soit affirmative, soit négative, on prétend tirerimmédiatement la particulière correspondante : Tout A est B, donc quelque A est B ; nul A n’est B, donc quelque A n’est pas B : c’estce qu’on appelle une subalternation. On dit dans le même sens que toutes les propositions, excepté les particulières négatives,peuvent se convertir, c’est-à-dire que le sujet peut y prendre la place de l’attribut, et l’attribut celle du sujet : Tout A est B, donc quelqueB est A ; nul A n’est B, donc nul B n’est A ; quelque A est B, donc quelque B est A. Une troisième opération du même genre est lacontraposition, limitée par Aristote à l’universelle affirmative : Tout A est B, donc tout ce qui n’est pas B n’est pas A, ou plusbrièvement, nul non-B n’est A. Plusieurs logiciens cependant admettent aussi une contraposition de la particulière négative: QuelqueA n’est pas B, donc quelque non-B est A. On compte encore d’autres conséquences immédiates, fondées sur ce qu’on appellel’opposition des propositions : mais la subalternation, la conversion et la contraposition sont les seules dans lesquelles la vérité d’uneproposition résulte de la vérité d’une autre.Non seulement on pense que ces ...
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