Léon Trotsky UN N OUVEAU G RAND ÉCRIVAIN : JE AN M ALAQUAIS 7 août 1939 Il est bon qu e sur t erre il y ait non s eulement la po litique, mais a ussi l'art. Il es t bon qu e l 'art soi tinépuisable dan s se s vi rtualités, com me la vi e e lle- même. Dans un c ertain s ens, l 'art es t plus r iche qu ela vi e, car il p eut a grandir ou r éduire, pe indre d e couleurs vive s, ou a u co ntraire, se limiter au fus ain, ilpeut pr ésenter un se ul et mê me obj et d e diff érents côt és e t l 'éclairer de mani ère v ariable. N apoléon é taitunique. Ses r eprésentations en a rt s ont mult iples.La fo rteresse Pie rre-et-Paul et les aut res p risons tsaristes m'ont rendu l e r oman fr ançais te llementproche, qu e p ar la suite, du rant plus d e trois dé cennies, j'ai suivi, plus ou moins bi en, l es nouve autésremarquables de la littérature fr ançaise. Mêm e pendant l es a nnées de gu erre ci vile, da ns le wa gon demon tr ain mil itaire, je l isais un r oman fr ançais r écent. A près mon exil à Constantinople, je r assemblaiune petite biblioth èque d'ouvrages français co ntemporains, qu i brûla a vec tous m es l ivres en mar s 1931.Cependant ce s t outes dernières années, s 'il n 'a pas disparu c omplètement, mon int érêt pou r l e r oman afaibli. Trop d 'événements impor tants ont passé au -dessus de not re te rre, e n partie au ssi au -dessus de m atête. L a fiction r omanesque s' est m ise à me pa raître fade, pr esque t riviale.
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