La Fasciolose ovine.
2
pages
Français
Documents
2013
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
2
pages
Français
Documents
2013
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
La Fasciolose ovine. La Fasciolose ou maladie de la Grande Douve est une parasitose provoquée par les migrations dans le parenchyme hépatique et l’accumulation dans les voies biliaires du mouton de Fasciola Hepatica ou Grande Douve : plathelminthe appartenant à la classe des Trématodes, à l’ordre des Fasciolidae. C’est une maladie de répartition mondiale, responsable de lourdes pertes chez les ovins. Fasciola Hepatica adulte est un ver plat pouvant atteindre 30mm de long sur 13mm de large, foliacé, aplati, de couleur brune, son corps est recouvert de fines épines dirigées vers l’arrière, il possède une ventouse ventrale de fixation et une buccale de succion. Le cycle : On estime qu’une grande douve adulte peut pondre 20 000 œufs par jour chez les ovins ; ce chiffre peut être soumis à des variations diverses : ancienneté de l’infestation, variations saisonnières, variations en fonction du nombre de grandes douves hébergées, stockage possible des œufs dans la vésicule biliaire, age de l’hôte. Rejetés par voie biliaire avec les matières fécales, les œufs (ellipsoïdes, operculés, mesurant 150µm sur 80µm) pour se développer dans le milieu extérieur, réclament la présence d’oxygène et une température comprise entre 10° et 37°C. Leur séjour prolongé à l’intérieur des fèces peut provoquer l’inhibition de leur développement, de même qu’une température inférieure ou supérieure à celles mentionnées au-dessus. Une seule exposition à –15°C les détruits.
Voir
La Fasciolose ovine.
La Fasciolose ou maladie de la Grande Douve est une parasitose provoquée par les migrations dans le parenchyme hépatique et l’accumulation dans les voies biliaires du mouton de Fasciola Hepaticaou Grande Douve : plathelminthe appartenant à la classe des Trématodes, à l’ordre des Fasciolidae. C’est une maladie de répartition mondiale, responsable de lourdes pertes chez les ovins. Fasciola Hepatica adulte est un ver plat pouvant atteindre 30mm de long sur 13mm de large, foliacé, aplati, de couleur brune, son corps est recouvert de fines épines dirigées vers l’arrière, il possède une ventouse ventrale de fixation et une buccale de succion. Le cycle : On estime qu’une grande douve adulte peut pondre 20 000 œufs par jour chez les ovins ; ce chiffre peut être soumis à des variations diverses : ancienneté de l’infestation, variations saisonnières, variations en fonction du nombre de grandes douves hébergées, stockage possible des œufs dans la vésicule biliaire, age de l’hôte. Rejetés par voie biliaire avec les matières fécales, les œufs (ellipsoïdes, operculés, mesurant 150µm sur 80µm) pour se développer dans le milieu extérieur, réclament la présence d’oxygène et une température comprise entre 10° et 37°C. Leur séjour prolongé à l’intérieur des fèces peut provoquer l’inhibition de leur développement, de même qu’une température inférieure ou supérieure à celles mentionnées au-dessus. Une seule exposition à –15°C les détruits. Pendant les mois d’été, l’incubation peut se faire en 2 semaines avec une humidité favorable, en dehors de cette période, le développement se déroule sur 3 mois environ et de nombreux œufs sont détruits. Un embryon mobile se forme à l’intérieur de l’œuf, nomméMiracidium( 130µm), dont la sortie par l’opercule est favorisée par la lumière. Un phototropisme le porte vers la surface de l’eau, à la recherche d’un hôte intermédiaire sans lequel il ne peut vivre plus de 24 h. Cet hôte intermédiaire est un mollusque pulmoné amphibie du genre Limnea, en France, l’espèce la plus fréquente à intervenir dans la transmission de la Fasciolose estLimnéa Truncatula. On admet sa longévité à 1 an maximum, ce mollusque peut aussi bien hiberner qu’estiver, son adaptation au milieu aquatique stagnant ou courant est grande, mais elle préfère les milieux intermédiaires : ornières, empreintes, pourtour des points d’abreuvement, toutes zones permettant l’infiltration d’eau, même sur des terrains en apparence secs. Grâce à son épine rostrale, la larve pénètre à travers une brèche et gagne l’hépatopancréas de la limnée ou il se transforme enSporocyste, qui va donner naissance en se divisant en quelques jours en larvesRedies(20 par Sporocyste), à l’intérieur de celle ci, des cellules germinales vontelles mèmes évoluer enCercaires( 20 par Rédie) 3ème stade larvaire intermédiaire. Une fois atteint leur plein développement, les cercaires s’échappent des rédies puis de la limnée ; dès sa sortie, la cercaire, de forme ovale, aplatie, mesurant environ 300µm, nage dans l’eau pendant quelques dizaines de minutes avant de se fixer sur des herbes, elle s’enkyste, se transforme enMétacercairequi ne deviendra infestante qu’au bout de quelques jours. La résistance de cette larve dans le milieu extérieur peut atteindre plusieurs mois, la chaleur, la sécheresse et l’ensoleillement lui sont cependant néfastes. Ingérées avec l’herbe et parvenues dans l’intestin grêle du mouton, les métacercaires sous l’action des sucs digestifs se désenkystent ; En quelques heures, lesdouves immaturesperforent la paroi intestinale puis gagnent le foie, elles mesurent alors 0.3mm de longueur et vont perforer puis traverser le parenchyme hépatique grâce à leur épines et à une enzyme qu’elles sécrètent. Pendant 6 à 8 semaines environ, les douves immatures restent dans le foie, contournent les canaux biliaires, détruisant ainsi une partie du parenchyme hépatique, elles
sont histiophages. Elles vont achever leur développement dans les canaux biliaires ou elles vont s’implanter et commencer à pondre des œufs 1 mois environ après cette implantation, elles deviennent hématophages. En dehors de tout traitement, les grandes douves adultes peuvent survivre 10 ans chez le mouton. On considèreque la durée maximale de la période pré patente est de 11 à 12 semaines. La durée moyenne d’un cycle est de 5 à 6 mois. Les symptômes : Chez les ovins, on observe deux formes : La forme aiguë : Elle apparaît souvent en automne et fait suite à des infestations d’été lors d’année pluvieuse. Elle est due aux formes immatures migrantes. La phase d’état de la maladie est caractérisée par un syndrome d’anémie aiguë, avec inappétence, adynamie, pâleur des muqueuses. L’évolution vers la mort peut survenir rapidement à cause de complications d’hépatite nécrosante due à Clostridium Perfringens ou Oedematiens. Les lésions concernent le péritoine et le parenchyme hépatique, dans les formes aiguës, on observe une péritonite hémorragique ou séro fibrineuse. Le foie présente des lésions d’hépatite traumatique hémorragique, il est friable et contient des jeunes douves en quantité. Sur des infestations plus anciennes, une cirrhose atrophique se développe. Ces symptômes sont dus à l’action traumatisante et histiophage des douves immatures. La forme chronique : Plus fréquente que la forme aiguë, elle apparaît en automne et s’affirme en hiver. La phase de début correspond à la migration des formes immatures, on peut alors observer des signes analogues à une fasciolose aiguë ; puis survient une phase d’état, comprenant les symptômes suivants : pâleur des muqueuses avec œdème conjonctival, amaigrissement, chute de la lactation, œdème sous glossien ( signe de la bouteille), apparition d’une diarrhée chronique. Cette phase qui peut s’accompagner d’avortements évolue en 4 à 5 mois vers la mort. Les lésions de cette forme consistent en une cachexie importante, présence d’œdèmes cavitaires, on observe une cirrhose et une cholangite chronique avec hypertrophie des canaux biliaires, la vésicule biliaire set distendue, la section du foie fait apparaître des douves adultes en nombre. Les épines tégumentaires des douves exercent une action irritante sur la paroi des canaux biliaires provocant leur inflammation, les parasites adultes hématophages génèrent une anémie et des carences multiples, la perturbation de s sécrétions biliaires explique les troubles digestifs ( diarrhée ) et l’amaigrissement des animaux. La grande douve est particulièrement pathogène chez le mouton car, contrairement au bovin, le mouton résiste moins bien d’un point de vue immunitaire à la ré infestation ; de plus, les parasites ont une longévité supérieure chez les ovins ( plusieurs années contre 6 à 12 mois chez les bovins.) Le diagnostic clinique peut s’effectuer à partir de signes caractéristiques comme amaigrissement, mauvais état général, signe de la bouteille, anémie, (une anémie similaire se manifeste lors d’infestation massive de strongles de la caillette= Haemonchus Contortus ). A l’autopsie, les lésions hépatiques et la présence de parasites dans le foie sont déterminantes. Un diagnostic de troupeau pourra faire appel à des analyses coprologiques, sur plusieurs brebis (une dizaine ) d’un lot aux périodes à risque d’infestation : début été, début automne, sachant que pendant la période pré patente, les œufs sont absents ; des tests ELISA peuvent etre pratiqués sur des agneaux et agnelles de 1 ère année d’herbe ; des remontées d’information d’abattoir peuvent étayer le diagnostic, ainsi que l’observation des pâturages et la recherche des gîtes à limnées.
