CEA-iMETI : des maladies émergentes aux thérapies innovantes 19 juin 2008
CONTACTS PRESSE : CEA / Service Information-Media CEA Saclay / Siège Direction de la Communication Damien LARROQUE Tél. : 01 64 50 20 97 - damien.larroque@cea.fr Service Information-Média 91191 Gif-sur-Yvette Cedex Marie VANDERMERSCH Tél. : 01 64 50 17 16 - marie.vandermersch@cea.fr Tél. : (33) 01 64 50 20 11 Fax : (33) 01 64 50 28 92 Céline GAIFFIER Tél : 01 46 54 93 71 - celine.gaiffier@cea.fr www.cea.fr/presse DOSSIER DE PRESSE
Sommaire :
CEA-iMETI : des maladies émergentes aux thérapies innovantes
3 Contexte des recherches et missions de l’iMETI 3 Répondre aux demandes urgentes de santé publique : une mission du CEA 5 Un institut de recherches sur les maladies émergentes et les thérapies innovantes 5 Les maladies émergentes à l’iMETI 5 Les thérapies innovantes : un axe prioritaire pour l’iMETI
7 Les maladies émergeantes au CEA 7 Une expertise fondée sur 30 ans d’expérience 8 Principaux axes de recherche de l’iMETI en 2008 sur les maladies
10 Les thérapies innovantes : les biotechnologies au service des nouveaux enjeux de santé publique 10 Les nouvelles stratégies thérapeutiques vaccinales 10 Des antigènes plus efficaces 11 Des vaccins à base d’ADN 11 Un vaccin ciblé par des nanoparticules 12 Les programmes en thérapie génique et vecteurs viraux 12 Le premier essai clinique au ...
CEA Saclay / Siège Direction de la Communication Service Information-Média 91191 Gif-sur-Yvette Cedex Tél. : (33) 01 64 50 20 11 Fax : (33) 01 64 50 28 92 www.cea.fr/presse
Sommaire : CEA-iMETI : des maladies émergentes aux thérapies innovantes 3 Contexte des recherches et missions de l’iMETI 3 Répondre aux demandes urgentes de santé publique : une mission du CEA 5 Un institut de recherches sur les maladies émergentes et les thérapies innovantes 5 Les maladies émergentes à l’iMETI 5 Les thérapies innovantes : un axe prioritaire pour l’iMETI 7 Les maladies émergeantes au CEA 7 Uneexpertise fondée sur 30 ans d’expérience 8 Principauxaxes de recherche de l’iMETI en 2008 sur les maladies 10 Les thérapies innovantes : les biotechnologies au service des nouveaux enjeux de santé publique 10 Les nouvelles stratégies thérapeutiques vaccinales 10 Des antigènes plus efficaces 11 Des vaccins à base d’ADN 11 Un vaccin ciblé par des nanoparticules 12 Les programmes en thérapie génique et vecteurs viraux 12 Le premier essai clinique au monde utilisant un vecteur lentiviral 15 Vers une thérapie génique plus sûre 15 Vers une thérapie génique plus efficace 16 Lesprogrammes en thérapie cellulaire : les cellules souches 17 Les recherches de l’iMETI sur les cellules souches 18 Nouvelles approches pharmacologiques 18 Essai clinique pour le traitement de la maladie résiduelle de la leucémie myéloïde chronique 19 Annexes 20 Á propos de la Direction des Sciences du Vivant (DSV) au CEA 21 Des programmes en forte interaction avec l’ensemble des pôles du CEA 22 Quelques repères sur le centre de recherche de Fontenay-aux-Roses
Répondre aux demandes urgentes de santé publique : une mission du CEA Le CEA dispose d’une longue expérience dans le domaine de la médecine nucléaire, et bénéficie d’un cadre réactif particulièrement favorable à la prise en compte rapide d’exigences nouvelles. Il a démontré sa capacité à mettre en œuvre un ensemble d’infrastructures et de compétenc es et à mobiliser ses équipes afin de préparer les outils et connaissances nécessaires pour répondre à de nouvelles demandes de société. Au moment de la « crise de la vache folle », en mars 1996, le CEA a ainsi pu contribuer à l’effort national de recherche sur les Encéphalopathies spongiformes subaigües transmissibles (maladie de Creutzfeldt-Jacob, maladie de la vache folle ), en combinant son expertise sur les maladies à prions à ses compétences en diagnostic. Cette mobilisation a abouti, moins de 18 mois après le début de cette crise, à la mise au point d’un test de diagnostic post-mortem de la maladie de la vache folle, évalué par la Commission européenne comme le plus sensible des tests existants. Commercialisé en grande série et selon les normes ISO 9001/EN460 par la société Bio-Rad France, ce test a permis de sécuriser la chaîne alimentaire. Plus récemment, missionné en mai 2006 par la Direction générale de la santé, le CEA s’est mobilisé sur une autre maladie émergente : le chikungunya. Ses
Le réchauffement climatique, la fréquence accrue des déplacements de populations et des échanges de marchandises, le vieillissement de la population ou encore la résistance bactérienne due à l’utilisation massive d’antibiotiques, sont autant de facteurs qui font apparaître de nouvelles maladies à l’échelle planétaire. Les maladies émergentes, comme le SIDA dans les années 80, ou plus récemment la grippe aviaire et le chikungunya, sont jugées préoccupantes du fait de leur gravité et de leur impact socioéconomique. Elles apparaissent aujourd’hui comme de réels problèmes de santé publique nécessitant une réaction rapide. D’autres maladies d’importance croissante dans notre société de par le vieillissement de notre population et les maladies génétiques ou neurodégénératives, diagnostiquées par des méthodes moléculaires toujours plus performantes, nécessitent elles aussi un effort de recherche médicale pour proposer des thérapies de plus en plus innovantes. Réagir rapidement contre des maladies émergentes et développer de nouvelles technologies pour le traitement des maladies, telles sont les missions confiées à l’iMETI, l’institut des Maladies Emergentes et des Thérapies Innovantes de la Direction des sciences du vivant du CEA crée en 2007.
Distribution géographique des cas de Chikungunya entre 2001 et 2007 (cartouche comprenant la période suivie et le nombre de cas) Weekly epidemiological record, n047,23 november 2007. Ces programmes de recherche illustrent parfaitement la réactivité des équipes de la Direction des sciences du vivant et la volonté du CEA de maintenir ses équipes au plus haut niveau de façon à apporter des réponses efficaces, et dans les meilleurs délais, en cas de crise de santé publique.
équipes ont ainsi contribué à l’élaboration en juillet-aout 2006 d’un modèle animal 1 , chez le primate, permettant d’une part de mieux comprendre cette pathologie et d’autre part d’évaluer de nouveaux traitements et vaccins. Dès la fin 2006, les équipes du CEA ont évalué l’efficacité de la chloroquine, seule molécule jusqu’alors connue pour posséder des propriétés antivirales vis-à-vis de cette famille de virus. Depuis novembre 2007, un essai préclinique est en cours pour tester l’efficacité d’un vaccin. Ses résultats seront communiqués très prochainement.
Un institut de recherche sur les maladies émergentes et les thérapies innovantes Depuis le début de 2007, l’ensemble de ces compétences et infrastructures sont réunies au sein de l’institut des Maladies Emergentes et des Thérapies Innovantes (iMETI).
L’iMETI à Fontenay-aux-Roses Les maladies émergentes à l’iMETI Etre toujours plus réactif face à l’émergence d’une maladie nouvelle suppose de mieux connaître les pathologies existantes. Les équipes de l’iMETI possèdent une expertise mondialement reconnue sur les maladies induites par deux types d’agents pathogènes, les infections virales humaines (VIH et virus émergents) et les prions. Leurs recherches se concentrent sur les aspects originaux liés à ces maladies émergentes, avec pour objectifs de mieux comprendre leur physiopathologie, de trouver de nouveaux outils de diagnostic, de mettre au point des procédés de décontamination, de développer des stratégies thérapeutiques et vaccinales et d’en évaluer l'efficacité. Le développement des connaissances, compétences et outils acquis dans le cadre des recherches sur le SIDA et les maladies à prions se poursuit aujourd’hui à travers les programmes engagés sur de nouvelles maladies, comme la dengue, la grippe humaine ou aviaire et le chikungunya. Les thérapies innovantes : un axe prioritaire pour l’iMETI Le CEA-iMETI a accru ses compétences dans le domaine des thérapies géniques et cellulaires grâce à l’arrivée de nouvelles équipes, comme celles du professeur Philippe Leboulch. Les équipes ont pour objectifs de sécuriser et d’améliorer l’efficacité des techniques de thérapie génique avec, dans un premier temps, leur application à des maladies génétiques comme les
2 Hémoglobinopathie : maladie liée à une anomalie de l’hémoglobine
hémoglobinopathies 2 (thalassémies et drépanocytose). Elles poursuivent également le développement de technologies permettant de disposer de grandes quantités de cellules souches utilisables en thérapie génique ou cellulaire. Par ailleurs, en s’appuyant sur leurs compétences en immuno-virologie, les chercheurs de l’iMETI travaillent à la mise en œuvr e de nouvelles stratégies vaccinales, basées sur des antigènes plus efficaces, des vaccins à base d’ADN et des nanoparticules de polymères capables de transporter et de diriger spécifiquement les antigènes (le vaccin) vers les cellules cibles. Les apports réciproques des avancées dans ce domaine et dans celui de nouvelles stratégies de thérapie génique ouvre des perspectives pour le traitement des maladies émergentes, mais également des maladies génétiques.
Les maladies émergentes au CEA Une expertise fondée sur 30 ans d’expérience Depuis près de 30 ans, les équipes du CEA étudient les agents transmissibles non conventionnels (ATNC) dont les prions. Leurs objectifs sont multiples : comprendre les mécanismes de fonctionnement de ces agents et rechercher des traitements aux maladies qu’ils induisent, développer des méthodes de dépistage (kit diagnostic en réponse à la crise de la vache folle de 1996) et de décontamination utilisables dans les hôpitaux (pour les instruments médicochirurgicaux), évaluer la sécurité sanitaire (évaluation des protocoles mis en œuvres par les industriels pour préparer l’h ormone de croissance humaine, après 1996). L’expertise de l’iMETI se fonde également sur 20 ans d’expérience du CEA dans le développement de modèle expérimentaux pour l’évaluation préclinique des stratégies vaccinales ou thérapeutiques contre l’infection par le VIH, au sein d’une unité de recherche depuis longtemps considérée comme l’une des références pour la recherche vaccinale. Ces équipes contribuent fortement à certains programmes européens et à la création de réseaux de recherches internationaux. Elles sont également en relation avec l’industrie pharmaceutique et les organismes nationaux de recherche (Inserm, CNRS, Inra, Universités) pour concevoir et évaluer des procédés diagnostics, vaccinaux et thérapeutiques, La Direction des sciences du vivant du CEA dispose par ailleurs d’un ensemble d’infrastructures de haute sécurité (laboratoires classés L2 et L3) permettant la manipulation d’agents infectieux, de la première structure capable d’héberger en France des primates dans des animaleries classées niveau 3 pour le risque biologique, ainsi que du personnel qualifié pour travailler dans ces installations.
Principaux axes de recherche de l’iMETI en 2008 sur les maladies émergentes Dans le domaine des maladies à prions, le CEA coordonne depuis 2004, le réseau d’excellence européen NeuroPrion (6ème PCRD 3 ) qui réunit des acteurs de la recherche académique, cliniciens et vétérinaires issus de 52 laboratoires répartis dans 20 pays. Ses activités se concentrent sur la prévention, le contrôle et le management des maladies à prions avec pour objectif d'intégrer l'ensemble des équipes de recherche européennes sur les prions afin de proposer des solutions concrètes pour éviter de nouvelles crises liées à l'ESB. Les équipes de l’iMETI développent par ailleurs des compétences pour évaluer les méthodes, procédés ou agents de décontamination de sites ou d’équipements pouvant être mis en œuvre, dans les c onditions de haute sécurité. (voir fiche annexe)