Numéro 489 du 17 janvier 2008 BIBLIOMED Les analyses du Centre de Documentation de l’UnaformeC Comment confirmer le diagnostic de maladie de Lyme ?Mots clés : La maladie de Lyme fait partie des 11 zoonoses déclarées « prioritaires » en 2006 (avec Lyme Borréliose entre autres la brucellose, la rage, la leptospirose, etc.) par l’institut de veille sanitaire Examen com- 1(InVS) en raison de son caractère émergent et de sa gravité potentielle . Transmise par plémentaire la morsure de tiques infectées par Borrelia, la maladie de Lyme passe d’abord par une phase primaire d’érythème migrant (EM). Il régresse spontanément, mais en l’absence de traitement antibiotique adapté, des manifestations secondaires et tertiaires neurolo- giques, rhumatologiques, cutanées ou cardiologiques peuvent survenir. Leur manque de spécificité clinique est aggravé par un défaut de standardisation de tests sérologiques 2dont la fiabilité et la précision dépendent du laboratoire . Sur quels éléments cliniques et 3biologiques évoquer le diagnostic ? La conférence de consensus de 2006 et diverses 2,4synthèses précisent les quelques données essentielles pour la pratique. A la phase primaire : l’érythème migrant Borreliosis), l’examen sérologique n’est recom-Il en est la manifestation la plus fréquente (40 à 77% des mandé que si les signes cliniques sont évocateurs cas) : annulaire, centré sur la morsure de tique, apparais- chez un patient exposé à une ...
Numéro 489 du 17 janvier 2008 BIBLIOMED Les analyses du Centre de Documentation de l’UnaformeC
Comment confirmer le diagnostic de maladie de Lyme ? Mots clés : La maladie de Lyme fait partie des 11 zoonoses déclarées « prioritaires » en 2006 (avec Lyme entre autres la brucellose, la rage, la leptospirose, etc.) par l’institut de veille sanitaire Borréliose Examen com1 (InVS) en raison de son caractère émergent et de sa gravité potentielle . Transmise par plémentaire la morsure de tiques infectées parBorrelia,la maladie de Lyme passe d’abord par une phase primaired’érythème migrant (EM). Il régresse spontanément, mais en l’absence de traitement antibiotique adapté, des manifestations secondaires et tertiaires neurolo giques, rhumatologiques, cutanées ou cardiologiques peuvent survenir. Leur manque de spécificité clinique est aggravé par un défaut de standardisation de tests sérologiques 2 dont la fiabilité et la précision dépendent du laboratoire . Sur quels éléments cliniques et 3 biologiques évoquer le diagnostic? La conférence de consensus de 2006et diverses 2,4 s nthèsesrécisent lesuel uesdonnées essentiellesour larati ue.A la phase primaire : l’érthème mirantBorreliosis), l’examen sérologique n’est recom Il en est la manifestation lalus fréuente (40 à 77% desmandé uesi les sines cliniues sont évocateurs cas) :annulaire, centré sur la morsure de ti ue, aarais chezun atientex oséà une morsure de tiue ou in2 sant dans lesours ou le mois arès la morsure (extrêmes :s’il aune forte incidence locale de la maladie. 1180 ours).En Euro e, il a une croissanceéri héri ueMais moins les s m tômes clini ues sont s écifi caractéristi uede uelues millimètresar our, usu’à ues,lus larobabilité de maladie de L me est réaliser unela ue ovalaire delus de 5 cm oulus. Defaible etlus la valeurrédictive ositivedes tests 2 nombreuses variantes cliniues sontossibles en taille,est faible (risue imortant de fauxositifs) . 3 nombre et asect . Sontanément, la lésion s’étalero resSelon les recommandations de l’EUCALB, les tests sivement durantlusieurs semainesus uàatteindre 30 cmElisa utilisés ont une sécificité d’au moins 90%; 3 ou lus, uisdis araîten uelues moins en laissantarfois iln’ adonc aslieu de contrôler un test néatif . une imentation résiduelle. Au stade d’EM récent, lalu Untest ositifou douteux doit être confirméar art desatients n’ontas d’anticors antiborrelia. Devantune techniue d’immunoemreinte (Western un sine cliniue aussi évocateur (72% desénéralistes etBlot). A chacune des manifestations cliniues de la 92% des dermatoloues reconnaissaient l’EM en réion maladiecorres ond un résultat sérolo i ue diffé in2 d’endémie ),la luart des auteurs et les recommandarent traduisant l’évolution des taux d’anticors. in2 tions euroéennes nero osentas de séroloie ,d’autant Lesexamens luss écialisés(examen direct, PCR, ue sa né ativité n’exclutas le dia nostic (sensibilité vabio sies…)relèvent du casar cas. 3 riant autour de 50% selon les études ). A rèstraitement Au cours des stades ultérieurs… L’ob ectifdu traitement n’estas la né ativation la maladieeut rendredes as ects très différentset non de la séroloie, mais l’éradication desborrelia. La s écifi ues: manifestations neuroloi ues( ol névrites, difficulté d’inter rétation d’une nouvelle sérolo ie aral sies faciales, ménin ites souvent uni uement biolo i 3 dans ce cas faitu’elle n’estas recommandée . ues), arthriti ues,lus rarement cardia ues ou cutanées. Les anticor s antiborreliaeuvent ersisterus Chacune des 4 esèces deBorreliae a uncirculant en Euro u’à 10 à 20 ans arès une maladie de Lme trai 4 tro ismeor ani uearticulier . 2 tée .Il n’existeas actuellement de mar ueurs 2 Selon l’EUCALB(European Union Concerted Action of Lymed’activité de la maladie . Références Que conclure pour notre pratique ? 1 Caek I et al. Définition deriori La borréliose de Lymeest principalementdiagnostiquée au stade primairetés et actions réalisées dans le domaine des zoonoses non 5 de la maladie (EM) par les généralistes et les dermatologues; 5000 à 10 000alimentaires, 20002005. BEH. 42006;2728:1969. cas surviennent chaque année en France . Le manque de spécificité des si 2 RémV. Place des méthodes gnes cliniques des phases secondaire et tertiaire et le manque de standardi biologiques dans le diagnostic des manifestations de la borréliose de sation des tests sérologiques en fait un diagnostic difficile à ces stades.Médecine et maladies infecL me. tieuses. 2007;37:41021. Il n’existepas de marqueur d’activité de la maladie: les tests sérologi 3 SPILF. Borréliose de Lme. Dé marches dianosti ues,théra euti ques indiquent une exposition auborellia, mais pas nécessairement une in ème ues etréventives. 16conférence 2 fection . En zone de forte endémie, un nombre significatif de patients asympde consensus en thérapeutique anti infectieuse. Paris, décembre 2006. tomatiques ont une preuve sérologique de cette exposition. 4 Institut Pasteur. La maladie de L me.Surwww. asteur.frLe suivi de la maladie de Lyme est d’autant plus difficile que les anticorps 5 Schmitt M et al. Données éidé peuvent persister de nombreuses années et que la maladie n’est pas immunimiologiques sur la maladie de Lyme en Alsace, Limousin, et RhôneAles. sante. BEH. 2006;2728:2023. Cette revue hebdomadaire de l’UnaformeC ne bénéficie d’aucun financement public ou privé et ne dépend que de ses lecteurs. Abonnezvous sur notre site http://www.unaformec.org/php/abo.htm Ecriveznous pour toute demande d’informations à : unadoc@wanadoo.fr