Le Veilleur par Bertrand L. Comparet Dès le commencement, des dangers variés ont menacé les civilisations que l’hom- me a bâties. Le péril fut potentiellement toujours là, mais quand allait-t-il frap- per ? Il y avait des périodes de paix trompeuse, se prolongeant de semaines en années. Le danger anticipé semblait ne pas s’approcher jusqu’à ce que les gens en viennent à douter qu’un quelconque danger ait jamais existé. Les gens sont trop souvent prêts à détourner leur esprit de ce qu’ils ne désirent pas croire, de tout ce qui peut gêner leur tranquillité d’esprit. Les années de paix s’accumulant, de moins en moins de personnes admettent la possibilité d’une autre guerre ; l’état de préparation se relâche. La nation est de- venue de moins en moins capable de faire face au péril lorsque celui-ci arrive. Même ceux qui peuvent percevoir le danger doivent prêter attention aux afaires courantes de la vie. Ils doivent appointer des veilleurs afn de maintenir une vigi- lance pour la communauté entière et sonner l’alarme quand un danger imminent approche. La tâche du veilleur a toujours été une tâche ingrate. Il existe des éléments traîtres de la cinquième colonne qui œuvrent réellement pour la défaite de la nation et qui sont aux mains de l’ennemi.
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