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Pierre Georges Roy
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HCBC
LA FAMILLE
ROGBERT DE LA MORANDIERE
PAR
PIERRE-GEORGES ROYLouiseMademoiselle Marie- Villeneuve nousajoiirni
partie des renseignementsune bonne qui nous ontpermis
com.plêter présent ouvrage.de le Nous tenons à la
remercier ici de Vaide efficace qu'elle ?ious a donnée.
TIRE A 100 EXEMPLAIRES NUMEROTES
No é.J.
K.-LAFLAMME,J.-A.
Imprimeur,
QUEBEC.Première Etienne Rocbert de La Morandièresénératioa ;
(i)ETIENNE DE LA MORANDIEREROCBERT
I,e premier Rocbert de La Morandière qui vint
s'établir dans la Nouvelle-France était né en 1668, à
Saint-Etienne d'Estrechy, évêché de Sens, en Cham-
pagne.
Il était fils de Abel Rocbert de Morandière,La
lieutenant en prévôté d'Estrechy notaire royal,la et
et de Marie Pothier.
Etienne Rocbert de La Morandière avait exercé
la charge de procureur du Roi à la prévôté de la
marine du Havre de Grâce.
C'est en 1690 qu'il passadans la Nouvelle-France.
(i) Un de ses frères, Rocbert Moran-Jacques-Urbain de La
dière, vint aussi dans la Nouvelle-France. Il fut écrivain du
Roi, secrétaire l'intendantde Raudot, etc. Il mourut à Mont-
réal le 18 mars 1710. Il ne s'était pas marié. Le 10 novembre
1707, M. Raudot père informait le ministre que son fils lui
servait de secrétaire, et qu'il employait le jeune Rocbert de La
"Morandière pour lui aider : Nous avons pris seulementauprès
de nous pour ce qu'il ne peut pas faire, le sieur de La Moran-
dière, frère de M. Rocbert, garde-magasin de Montréal, qui est
un fort honnête homme très capable d'autres emplois, mais qui
n'a pas encore toute la capacité qui lui serait nécessaire pour
celui-ci ne l'ayant fait que depuis le départ de Barrossy, et
ainsi il n'est pas encore en état de nous soulager l'un l'autreet
dans bien des choses, lesquelles naturellement pourraient rouler
sur son compte nous lui donnonsnotre table
; et nous lui faisons
payer six cents livres par le trésorier," (Correspondance géné-
rale, Canada, vol. 26, c. 11).Il servit d'abord comme secrétaire de François
Clairambault, sieur Daigremont, commissaire de la
marine, subdélégué de l'intendant à Montréal.
En l'intendant Champigny sollicitait1692, du
ministre un brevet de garde-magasin pour M. Rocbert
de Morandière.La
vous prie, monseigneur,"Je écrivait-il le 21 sep-
tembre de cette année, d'envoyer deux commissions
garde-magasins dede Québec et de Montréal, remplies,
de Québec, du sieur Chéron,celle et celle de Montréal,
Rocbert. sontdu sieur Ce deux garçons fidèles et fort
sages qui travaillent autant bien que je le puisse sou-
haiter." (i)
septembre versI,e 6 1705, les sept heures du soir,
frèresles deux Etienne et Jacques-Urbain Rocbert de
Morandière promenaientLa se sur la rue Notre-Dame,
à Montréal. Vis-à-vis l'apothicairerie de l'hôpital, ils
le sieurrencontrèrent de la Gauchetière avec lequel
Urbain causer.Jacques- s'arrêta à Pendant ce temps,
Etienne continua son chemin jusqu'au coin de la
maison d'un nommé Roy, cabaretier. Là, deux che-
vaux parurent tout à coup venant à un grand train.
Afin de les détourner de leur course, car il aurait été
écrasé, La Morandière leva sa canne. Ces chevaux
appartenaient à M. de Ramezay, gouverneurde Mont-
réal, et étaient conduits par un soldat nommé Pierre
Paillardier dit La Marine. Celui-ci sauta de cheval,
et ne se contentant pas d'injurier Morandière eu leLa
traitant de ^9 et de Malheureux, il lui lança des
pierres qu'il ramassa dans la rue. Morandière,La
son frère et la Gauchetière, accourus au bruit de la
dispute, parvinrent à réduire le soldat à l'impuissance.
Puis ils continuèrent leur chemin. Arrivé à un autre
(i) Correspondance générale, Canada, vol. 12, c. 11.